Le suicide chez les adolescents et jeunes adultes est la seconde cause de mortalité pour la tranche 15-25 ans. Ce taux de mortalité vient juste après les accidents de la route!
On estime à environ 40 000 le nombre de tentatives de suicide par an et 600 décès. Ces chiffres sont très représentatifs du mal être des jeunes de notre société.
Le suicide est le moyen de fuir une réalité dont on ne veut plus ou que l’on ne se sent pas capable d’affronter.
Prenons l’exemple des statistiques de l’INSEE concernant notre sujet en 2008:
– suicide des 5-14 ans, on en dénombre 26
– suicide des 15-24 ans, on en dénombre 529
Les causes de la tentative de suicide (ou TS) ou du suicide sont très diverses chez les adolescents, parmi elles nous retrouvons en premier la peine de coeur ou encore la perte de son premier amour. En effet, le jeune s’investit tellement dans sa relation amoureuse que le jour ou tout se termine, la douleur est si intense qu’il ne reste qu’une échappatoire, mettre fin à sa vie. La seconde cause principale est l’environnement familial, en effet, un divorce, des conflits entre les parents, l’alcoolisme dans le foyer ou encore la violence sont des facteurs décisifs quand au passage à l’acte. Bien d’autres facteurs sont présents tels que l’indifférence des parents vis à vis de l’adolescent, l’homosexualité qui est encore mal perçue de nos jours ou encore l’isolement social.
Les moyens de se suicider chez les adolescents sont divers et variés, pour les filles en général, on retrouve principalement la prise médicamenteuse, la scarification ou encore se jeter d’un pont. Pour les garçons en revanche, les moyens utilisés sont bien plus radicaux, en effet ils préfèrent utiliser la pendaison, le revolver ou encore l’asphyxie par inhalation de gaz d’échappement par exemple.
Le taux de tentative de suicide est tellement élevé que l’on peut s’interroger sur les réelles motivations du jeune, souhaite t’il véritablement mourir ou simplement tirer la sonnette d’alarme, de sorte que son entourage prenne conscience de son mal être? Ou est-ce la peur de mourir justement qui fait qu’ils appellent au dernier moment les secours?
En constante rebellion avec les autorités ou son cercle familial, le jeune adulte se renferme de plus en plus et ne parle pas ouvertement de ce qui ne va pas. Pensez vous que la mise en place d’un système d’assistance téléphonique comme en Angleterre contre le suicide soit bénéfique?
Quoiqu’il en soit, notre jeunesse va mal et il faut réagir rapidement!
En 2010, en France, sur une période rétrospective de 12 mois, 3,9% des personnes âgées de 15 à 85 ans interrogées déclaraient avoir eu des pensées suicidaires et 0,5% avoir fait une tentative de suicide (TS). Si le taux de TS déclarées au cours de la vie semble stable depuis 2000 (environ 6%), le taux de TS au cours des 12 derniers mois est supérieur à celui observé en 2005. Globalement, la fréquence des TS déclarées au cours des 12 derniers mois diminue avec l’âge, tandis que la survenue d’idées suicidaires est maximale entre 45 et 54 ans. Le genre est une variable importante : les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir pensé au suicide et à avoir effectué une TS au cours de l’année. . Les facteurs associés aux pensées suicidaires et/ou aux TS sont le fait de vivre seul, la situation de chômage, un faible niveau de revenu, et la consommation de tabac. Quelques facteurs de risque sont spécifiques au sexe ; c’est le cas d’une consommation d’alcool à risque chronique chez les femmes.
La mortalité par suicide est la première cause de décès autour de 45-50 ans, devant les accidents (source : INSERM) Ce constat inquiétant implique une prise de conscience : le suicide des jeunes est évidemment très préoccupant, mais les tentatives aussi, car elles vont fragiliser la personne. En outre on doit absolument s’occuper plus assidument du suicide des adultes.