Le Suicide Assisté ; la fin d’un souffrance …

 Il y a quelques jours, un débat qui revient de plus en plus souvent dans l’actualité a été une fois de plus réouvert. Ce débat qui a fait bien des controverses est celui de la légalisation du suicide assisté au Canada.

Aujourd’hui, c’est la demande d’une femme vivant en Colombie-Britannique , Mme Taylor, souffrant de sclérose latérale amyotrophique qui est présentement devant les tribunaux pour avoir le droit de mourir par euthanasie. Au cours de la précédente année, un homme souffrant de la même maladie que Mme Taylor aurait voulu lui aussi mourir par suicide assisté mais les tribunaux avaient refusé sa requête. Il est mort quelques jours plus tard dans d’atroces souffrances. Est-ce que ce sera le cas aussi de cette pauvre femme ? Il est bien évident que la cause est loin d’être gagnée et que la Colombie-Britannique ne cédera pas facilement, mais je crois que cette question mérite qu’on s’y attarde plus longuement.

Pour ma part, je crois qu’on devrait légaliser cette pratique dans des cas extrêmes comme c’est le cas de Madame Gloria Taylor. Elle souffre d’une maladie dégénérative incurable qui apporte d’atroces souffrances en plus de détériorer son corps en l’amenant graduellement  à la paralysie  .

Elle souhaite mettre fin à ses jours avant que la douleur devienne insupportable. Les personnes, comme cette femme, n’ayant plus aucune qualité de vie en raison de leur souffrance devraient avoir le droit de mourir dans la dignité avec l’aide d’un médecin. Combattre la douleur jour et nuit en sachant que seul la mort viendra les apaiser doit devenir très lourd à porter. En effet, qui sommes nous pour pouvoir juger ces gens dont la  vie n’est plus que des heures pavées de douleur ? Qui d’autres qu’eux méritent de décider de leur propre sort ? Pourquoi leur refuser une mort digne et sans souffrance ? Je suis d’accord avec le fait que ces personnes doivent être jugés aptes à prendre une telle décision et la personne aidant au suicide ne devrait être que le médecin. On pourrait se baser sur les quelques pays qui autorisent déjà le suicide médicalement assisté pour établir notre propre législation. Par exemple, la Suisse a des associations tels que Dignitas et Exit qui fournissent des services d’aide au suicide. Les Pays-Bas et l’état d’Oregon aux États-Unis sont d’autre pays où cet acte est légal. De plus, selon un sondage effectué en 2010, 85% des canadiens sont en accord quant au fait de légaliser le suicide assisté. Le comité d’expert de la Société royale du Canada croit lui aussi que le suicide assisté devrait être permis. Selon ce comité, bien des cas de suicides assistés surviennent au Canada et dans d’autre pays même si cette pratique n’est pas encore légale.

Bref, je pense que la Cour Suprême devrait accepter la requête de madame Taylor et ainsi lui permettre de mourir de façon digne et sans douleur. Personnellement, je crois que de permettre l’euthanasie est une façon de respecter l’être humain. Avec une législation bien encadré, cela permettrait d’éviter plusieurs histoires déchirantes comme celle bien connue de Robert Latimer. Selon moi, il y a encore beaucoup de chose à régler avant que ce débat soit terminé. Pour l’instant il reste seulement à souhaiter que cette pauvre dame réussisse à trouver la paix…. d’une manière ou d’une autre.


 

3 réflexions sur « Le Suicide Assisté ; la fin d’un souffrance … »

  1. La solution mettre fin à la souffrance SANS supprimer la personne. La solution humaine se situe bien davantage au niveau de l’amélioration des mauvaises conditions qui enlèvent le goût de vivre.
    Faisons en sorte que nos hopitaux demeurent des endroits sécuritaires:Ni euthanasie, ni suicide assisté, ni acharnement thérapeutique. Rappelons-nous que 189 pays membres de l’ONU ne permettent pas la pratique de l’euthanasie et du suicide assisté et que seulement 3 pays et 2 états aux États-Unis permettent de provoquer la mort intentionnellement. Au Canada, plusieurs projets de loi pour la légalisation de ces pratiques mortifères ont été rejetés à plusieurs reprises. En avril 2010, 228 députés ont voté contre et seulement 59 en faveur. La démocratie a parlé. Mobilisons-nous pour le développement des soins palliatifs: un projet mobilisateur, là où il y a un consensus .

  2. Bonsoir Linda.

    Soins palliatifs,n’importe comment les personnes en fin de vie finissent par succombés aux opiacés et dérivés qui leurs sont prodiguées.De plus,nous avons les moyens effectivement de contrecarrer la souffrance mais cela a un coup,et c’est là qu’est l’os.Aux vues de ce qui se trame au niveau santé en France ( sécurité sociale,fermeture de certains établissements hospitaliers,manque de personnels,de moyen) nous ne sommes pas sortis de l’auberge.

    Aussi dingue que cela puisse l’être,le coté humain fait place a la rentabilité !

    Quand la personne sait qu’elle est condamné et qu’elle a encore assez de lucidité,il va sans dire quelle est la première concernée et si son choix est de partir avec l’aide d’une tierce personne qu’on lui laisse cette foutu liberté.
    Ce courage et volonté d’un instant ,celui de partir !
    Dans quel milieu travaillez vous ???

    Bien sur qu’il faut légiférer ces pratiques a cause et toujours des abus,mais au delà,que reste t-il aux personnes dont l’état ne feront que les amener au bout du tunnel de toutes manières ??

    Dans mon service certaines familles ne veulent pas pour anecdotes aucun acharnement thérapeutique.

    Vaste débat en ce temps troublés,et nombreux sont celles et ceux qui se disent que survivre de là sorte est inhumain !

    Je passais simplement sous cet article.

    Bye et bonne soirée.

  3. Je suis avant tout la fille d’une mère atteinte de la maladie d »Alzheimer. Je suis aussi directrice d’un réseau citoyens qui a vu le jour en mai 2010 au Québec afin de s’assurer que l’euthanasie et le suicide assisté n’entent pas dans notre système de santé publique déguisé en « soins de santé ». Notre travaille consiste à promouvoir les soins palliatifs, la solution et l’option humaine pour les personnes en fin de vie.
    Vous dites:
    « Quand la personne sait qu’elle est condamnée et qu’elle a encore assez de lucidité,il va sans dire quelle est la première concernée et si son choix est de partir avec l’aide d’une tierce personne qu’on lui laisse cette foutu liberté.  »
    Dans un premier temps , on est tous condamné un jour ou l’autre car on va tous mourir, d’accord là dessus?
    Deuxièmement, si cette foutu liberté personnelle LUI appartient, c’est à dire que si elle est la première concernée et qu’elle est libre alors pourquoi doit-elle exiger de quelqu’un de faire la « job » à sa place? Cette logique ne tient pas.Permettre et impliquer une tierce personne d’agir à SA place, ce serait remettre SA liberté dans les mains d’une autre personne qui serait complice et acteur actif de SON acte, de SA mort. Toutes nos lois sont érigées en fonction d’empêcher les citoyens de s’entretuer. Ce n’est pas parce qu’un citoyen est habillé en blanc( médecins) qu’il a le droit de provoquer la mort d’une autre personne. Ce serait changer fondamentalement le rôle des professionnels de la santé. Soyons plutôt créatifs et donnons-nous les moyens de mieux vivre en société! On mérite mieux que de se faire remplir les veines d’un produit létal. Une fin de film qui horrifierait ses téléspectateurs!
    Visitez http://www.vivredignite.com

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