En général, dans le domaine de la beauté, on aime bien découvrir de nouvelles choses qui ont une connotation un peu exotique. Ainsi, s’explique le succès des gammes de soins orientales "hammam"composées de savon noir, d’huile d’argan et de gommage au sucre, des gammes sucrées des huiles venues des îles(qui nous rapportent la chaleur et le soleil qui nous manquent cruellement en ce moment, n’est-ce pas) et leur lot de senteurs noix de coco, monoï et autres fragrances fruitées…

 Grande passionnée de cosmétiques, j’ai remarqué au fur et à mesure de mes fouilles dans la jungle des produits de beauté, un savon nettoyant qui fait parler de lui dans tous les blogs, sites bio (ou pas) de produits de beauté, dans les forums…le savon d’Alep! 

 Mais qu’est-ce donc, ce savon qui nous ferait oublier nos savons de Marseille et autres Cadum et Dove de notre enfance?

 

 

 

 Bon, je vous l’accorde,à première vue, ce n’est pas très ragoûtant. On est plus proches de la brique de béton que de la savonnette toute douce et toute lisse aux senteurs de jasmin et de roses du paradis, comme ils disent dans la pub. Mais c’est bien connu, l’apparence importe peu, c’est l’intérieur qui compte, et je m’en vais vous le montrer.

 D’abord, un brin d’histoire: il date de l’époque des Croisades, élaboré en Syrie dans une ville au nom d’Alep(si vous n’aviez pas deviné). Importé en Europe, c’est le lointain ancêtre du savon de Marseille, voire même le tout premier savon qui aie jamais foulé la terre…c’est quelque chose, non? Sa composition est très simple et elle fait son succès: huiles de laurier et d’olive en grande majorité, eau, soude végétale, et le coup de main ancestral qui va avec, bien sûr. Du bon, du simple: cela m’étonnerait qu’on puisse en dire autant de la fameuse savonnette qui nous vient du paradis!…

 Ses qualités sont nombreuses: bien qu’il soit surgras, il purifie, nettoie, traite les peaux à tendance acnéique ou sujettes à imperfections. Les dermatologues le prescrivent pour traiter le psoriasis et l’eczéma. Il s’intègre parfaitement dans un rituel de soins quotidiens, plus d’excuses maintenant pour ne pas commencer, n’est-ce pas mesdames, n’est-ce pas messieurs.

Mais attention aux contrefaçons! Souvent, des fabricants remplacent l’huile de laurier ou d’olive par de la graisse animale, de l’huile de coprah ou de palme(vous savez, celle dont est accro l’industrie agro-alimentaire car elle ne leur coûte quasiment rien, mais bonjour les dégâts pour nous autres consommateurs…). Et alors, l’effet inverse risque de se produire et vous vous retrouverez avec les pores bouchés et une peau à imperfections.

 Et de grâce, évitez de vous procurer la formule liquide qui peut se présenter sous cette forme:

 

 

 

 Ils oublient de préciser l’ajout de la glycérine dans ce format, nécessaire pour que ce soit liquide. Mais pour le côté "note exotique", on repassera..

Moi je dis, vive l’authentique!