Nous vivons dans une société où nous avons progressivement instauré la performance en tant que norme. Nous nous sommes conditionnés à toujours nous dépasser, à nier nos limites et nos faiblesses et surtout, à réussir dans toutes les sphères de notre vie.

Donc, il n’est pas surprenant que de plus en plus de personnes se tournent vers les drogues ou les médicaments pour améliorer leurs performances.

Vous pensez peut-être que je fais ici référence aux athlètes, mais il y a un autre domaine où la recherche de la réussite pousse les gens à consommer des médicaments à des fins non médicales.

Je parle ici des étudiants des universités qui sont de plus en plus nombreux à absorber des médicaments qui ne leur sont pas prescrits pour améliorer leurs performances scolaires. C’est de ce phénomène qu’il sera question dans le texte ci-dessous.   

 Selon un sondage réalisé par la revue Nature en 2008, ce serait le méthilphénidate, mieux connu sous le nom de Ritalin, qui serait le plus populaire.

Ce médicament permet entre autres de rester éveillé plus longtemps, de se concentrer plus facilement et d’améliorer la mémoire.

Le Dr Racine, directeur de l’Unité de recherche en neuroéthique de l’Université de Montréal, a mené une étude sur le sujet, par le biais d’une dizaine de groupes de discussion.

Au total, 29 étudiants, 21 parents d’étudiants universitaires et 15 professionnels de la santé y ont participé.  

Lors de cette étude, il a constaté que c’est d’abord la recherche de la performance qui pousserait les étudiants à se tourner vers le Ritalin. « Les étudiants font face à une très forte pression. Un A, ce n’est plus suffisant. C’est un A+ qu’il faut obtenir », explique le Dr Racine.

 Ensuite, il aurait aussi assisté à la banalisation du phénomène. Pourquoi le fait de prendre du café ou du red bull serait plus acceptable que de prendre du Ritalin? De plus, les parents et élèves seraient de plus en plus nombreux à penser que le recours au Méthilphénidate à des fins non thérapeutiques relève d’un choix autonome et individuel.

En conclusion, même si je crois que je pourrais, moi-même, un jour, être tentée par ce médicament lors des semaines infernales d’examens, je pense que l’usage de stimulants à fins non médicales devrait être interdit dans les écoles, car les étudiants qui voudraient performer tout en respectant leurs valeurs seraient du coup désavantagés. Et vous, pensez-vous que  devrions faire passer des tests antidopage aux étudiants?  

Pour ceux qui veulent en savoir plus, voici quelques sites intéressants :

 :http://www.nouvelles.umontreal.ca/archives/2007-2008/content/view/2079/227/index.htmlhttp://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/sante/200812/07/01-808211-du-ritalin-pour-mieux-etudier-attention-danger.phphttp://www.journalmetro.com/ma%20vie/article/378240–doit-on-s-inquieter-du-dopage-etudiant