après l’opération de vérité réussie.

 

 

 

 

Support Wikipedia Ségolène Royal jamais K.O, quelques que soient les coups qui lui furent portés, comme un boxeur, elle encaisse et contre attaque. Une fidélité dans ses convictions, tenace, elle veut apporter à la France sa foi et son expérience, même si c’est de l’ingratitude qu’elle reçoit en échange. Mise à l’écart du débat politique, ayant perdu les élections législatives par un traquenard électoral et le tweet de Valérie Trierweller en faveur d’Olivier Falorni, PS, qui dénonça sa présence, dans cette première circonscription de Charente-Maritime, par un parachutage de la honte. Validée pour le second tour et soutenue par le PS, elle fut battue par 63 % des voix au second tour alors qu’elle avait remporté le premier. Olivier Falorni ne se désista pas et au second tour, avec les voix de l’opposition, il l’emporta.

 

Elle commit une lourde erreur en annonçant qu’elle briguerait le perchoir si elle était élue, ce qui fit, à son encontre, une défection des voix socialistes. Avec sa quatrième position lors de la primaire socialiste, ce fut une humiliation de plus. Elle a péché par orgueil.

 

Plus haïe qu’aimée, elle s’est astreinte à une période de silence, se consacrant à ses fonctions internationales, à l’internationale socialiste et à l’Association internationale des régions francophones, histoire de laisser au temps, celui de laver ses plaies. Tout politique subi au cours de sa carrière une période de placard, les exemples le plus notables furent Jacques Chirac après celui de François Mitterrand, et tous deux se remirent en selle.

 

C’est donc à l’appel du quotidien Le Monde qu’elle répondit pour une interview, après plusieurs semaines de réflexion, trop tôt disait-elle, je ne le sens pas. Il fallait qu’elle soit prête dans sa tête, et puis, après analyse de la situation politique, devant les difficultés du gouvernement, elle appela pour dire qu’elle était prête. On peut se poser la question pourquoi ce grand quotidien éprouva-t-il le désir de sortir de l’ombre Ségolène Royal ? La réflexion, c’est par ce qu’elle est une personne incontournable de la vie politique Française, et en tant que telle, son analyse ne peut être que profitable, sachant qu’elle bouscule toujours, par ses propos, le microcosme politique. Et là, nous ne fûmes jamais déçus.

 

Passons au rêve Français dit-elle au Monde !

 

Tout était dit. Mais est-ce sérieux ? Pour rêver, il faut les circonstances qui ne sont pas encore au rendez-vous. Elles ne pourront revenir que si la croissance revient, c’est à dire lorsque la courbe du chômage s’inversera. Le rêve donc n’est pas pour demain peut être après 2014 si le programme du gouvernement réussi à vaincre cette situation de malheur et de morosité Française.

 

Dans son bureau de Montparnasse, elle déclara d’emblée qu’elle ne veut apparaître donneuse de leçons. Puis, se rapportant a ses notes, elle dit, «je veux que la gauche réussisse. Je dois donc être au-dessus et en avant. Je ne veux pas jouer les "Mère Fouettard"». Son jeu de mots c’est, gagnant gagnant, comme pour Nicolas Sarkozy, le travailler plus pour gagner plus.

 

On connait son opposition à la dépénalisation du cannabis pour ne pas aborder le sujet. Que l’on se rappelle quand elle déclara à la primaire socialiste qu’elle était contre «quand on n’a pas prouvé et que l’on mis tous les moyens pour démanteler les réseaux». «Je crois par ailleurs que si on dépénalise le cannabis, le trafic se fera sur des drogues plus dures», affirme-t-elle. «Nous n’avons aucune garantie, aucun exemple dans d’autres pays montrant qu’en dépénalisant le cannabis, on diminue la consommation».

 

Quand au vote des étrangers non communautaires pour Ségolène Royal «ce n’est pas une priorité», se mettant en contradiction avec cette proposition de François Hollande, qui compte tenu de la non majorité des trois cinquième des deux chambres, se trouve bien contraint de reporter cette proposition enfin de mandat ou de l’esquisser. Ces sujets de société ne furent donc pas abordés, pas plus d’ailleurs que ses démêlées privés entre son ancien compagnon et sa nouvelle compagne Valérie Trierweller, ainsi que le fait que François Hollande ne l’a pas saluée dans les couloirs de l’ONU. «Ne revenons pas sur cet incident dit-elle la page est tournée».

 

La banque publique d’investissement fut abordée, et on sait que Ségolène Royal avait déjà lancé ce projet en octobre 2011 annonçant la création d’une banque régionale d’investissement pour les PME. Proposant au final de l’étendre à l’ensemble du territoire. A la question, est-ce que cette BPI confirme vos attentes ? Elle répondit, il faut que trois critères soient remplis. «Sa rapidité de mise en œuvre, compte tenu du manque criant de fonds de roulement dont souffrent les PME». «Sa puissance d’intervention, la BPI doit avoir une vraie force de frappe, et qu’on ne retombe pas dans les erreurs du fonds stratégique d’investissement, FSI, bureaucratique et lent». «Le critère de réussite», c’est l’appui sur les régions, car aucune PME n’ira frapper à la porte d’un guichet à Paris. Les antennes régionales de la BPI doivent engager 80 % des dépenses.

 

A la question, que pensez-vous du gouvernement, elle répondit, «la première phase gouvernementale fut une opération vérité, le chef de l’État a pris la mesure de la crise, il a dit la vérité aux Français, il a mis fin aux opérations de diversion du gouvernement précédent, il a réparé les injustices les plus flagrantes et rétabli la sérénité républicaine». De ce point de vue, «ces cinq premiers mois ont été constructifs».

 

Et c’est là qu’elle passe au «rêve Français» de l’opération vérité quand elle parle de la réforme du système financier, de la réforme fiscale, de la révolution écologique, et de l’avenir de la jeunesse. Ségolène Royal n’a pas changée.