Le report de France-Irlande : l’histoire sans fin

 On croyait la polémique terminée, la discussion entérinée, la date de report du match posée et bien il n’en est rien. En effet, suite à l’annulation du match du tournoi des 6 nations France-Irlande au stade de France pour cause de terrain gelé et selon les règles du tournoi, le délai pour jouer le match est de 2 semaines, et de ce fait , le championnat de TOP 14 français ne s’arrête pas pendant ce temps. La date du 4 mars pose de nombreux soucis aux clubs qui prêtent leurs internationaux. Pour appuyer en ce sens , le président de la LNR Pierre-Yves Revol a envoyé une lettre au comité des 6 nations, arguant des difficultés d’articuler les deux tournois , aucun week end n’est disponible "en liberté totale" avant la fin du championnat et la réclamation est de faire jouer cette rencontre avortée après la fin du TOP 14. La FFR soutient cette demande.

Le hic est que le comité des 6 nations n’a jamais permis la tenue de 4 rencontres de rang de suite et là , en l’occurrence , ce serait le cas.Le serpent se mord la queue et le casse tête se complique.De nombreux présidents de clubs voudraient à leur tour si la date du 4 mars est maintenue faire déplacer la 19 ème journée du Top 14 pour garder leurs internationaux.Cela les met dans un embarras terrible et surtout Biarritz qui rappelons le est déjà en fâcheuse posture , positionnée en possible relégation.Car cette équipe a un problème ajouté, suite aux problèmes rencontrés à Aguilera lors de la rencontre contre Bayonne en novembre, une sanction avait été portée indiquant la suspension du stade pour des rencontres, d’où une rencontre à Dax contre Bordeaux le 3 mars et là le bât blesse.Le report de la 19 ème journée aurait alors des relents de problème kafkaïen. Si l’on décale encore les adversaires de Biarritz sont déjà pris dans d’autres rencontres.La reprogrammation pose non plus un mais des problèmes quasi insolubles.

Et le comité des 6 nations n’a écouté personne , décision qualifiée de "moyen âgeuse"par le président de Toulouse , René Bouscatel, fait du prince, tout y passe et surtout le non respect des clubs qui après tout fournissent les équipes nationales.Les conséquences financières et sportives sont toujours supportées par les mêmes ce qui laisse à penser que les clubs ne sont qu’un levier d’ajustement en cas de souci d’organisation du tournoi.Lésés, fatigués des concessions, voilà l’impression des clubs. 

De ceci ressort cette toujours même demande , passer le tournoi à 6 semaines au lieu de 7 pour moins impacter le championnat car l’inéquité défavorise les clubs qui prêtent plus d’internationaux.Bref ce match fait ressortir tous les serpents de mer habituels et pourrait permettre de remettre à plat des calendriers qui se mordent la queue…