Ce porte-conteneur de 1700 tonnes battant pavillon libérien s’est échoué sur un récif au large de « Penty Bay », une des plus belles côtes de Nouvelle-Zélande le 9 octobre. Il a déjà déversé 20 tonnes de fuel lourd et la nappe s’étend déjà sur 5 km de plages. Le pire est redouté car le navire risque de se briser et de laisser échapper le reste de la cargaison. L’équipage philippin est toujours dans le bateau et essaye de stocker le pétrole dans un lieu moins risqué du bateau malgré le risque que cela comporte. La situation empire et le mauvais temps est annoncé : « Les services météo prévoient une tempête dans la baie de Plenty lundi soir, avec des pluies violentes et des vents atteignant 90 km/heure ». Si ce qui est redouté arrive, ce serait la pire catastrophe écologique qu’ait eu à subir le pays.

Peu de réactions en Europe pour s’élever contre cette nouvelle marée noire qui montre que rien ne change au gré des catastrophes. A chaque accident, on jure que l’on va faire quelque chose pour empêcher ces bateaux qui ne respectent pas les normes de souiller nos rivages. Il faut dire qu’après la catastrophe de la plateforme dans le golfe du Mexique, un petit bateau de moins de 200 tonnes, ça semble anecdotique.

La baie de Plenty est considérée comme un sanctuaire pour mammifères marins, les baleines et les dauphins et c’est un lieu très touristique fort apprécié des Néo-Zélandais. Le spectacle d’oiseaux englués dans le pétrole rappelle bien sûr les heures sombres de l’Erika.

Les voisins australiens ont envoyé de l’aide et des produits dissolvants ont été largués par des avions en pure perte. La Nouvelle-Zélande, occupée à sa coupe du monde de rugby, va devoir retrousser les manches pour combattre cette nouvelle calamité.