Actuellement, le niveau des mers monte d'environ 1,8 mm par an en raison de la dilatation des océans et de l'apport d'eau dû à la fonte des glaciers de montagne. Cependant, la masse d'eau douce la plus importante de la planète se trouve dans les glaces de l'Antarctique. Il est donc important de connaître son évolution pour pouvoir estimer la modification du niveau des mers.
S'il est évident qu'un réchauffement climatique augmente la fonte des glaces de l'Antarctique, glaces qui vont dériver sous forme d'iceberg et vont augmenter le niveau des mers, il ne faut pas oublier qu'un réchauffement va aussi renforcer l'évaporation et donc provoquer plus de précipitations qui iront s'accumuler en de nouvelles couches de neige à la surface de la calotte polaire, diminuant ainsi le niveau des mers.
De nouvelles simulations climatiques publiées par le CNRS et l'université de Melbourne ont permis d'évaluer ce phénomène de façon plus précise. Et il apparaît maintenant que la fonte des glaces provoquées par le réchauffement climatique sur les bords de la calotte polaire sera inférieure à l'augmentation des précipitations au centre de l'Antarctique. Ainsi, la masse totale de glace de l'Antarctique augmentera au cours de ce siècle et, paradoxalement, le réchauffement au Pôle Sud fera diminuer le niveau des mers.
Cette diminution semble cependant insuffisante pour enrayer la montée du niveau des mers causées par d'autres facteurs (fonte des glaciers de montagne, fonte des glaces du Groenland, expansion thermique des océans,…), on peut cependant estimer que cette montée du niveau des mers sera inférieure à 1,2 mm par an à la fin du XXIe siècle.