Le RC Lens n’a pas si bonne mine

"Nous allons être le Lyon de Ligue 2" déclarait Daniel Leclercq, directeur sportif du RCL en début de saison. Avec un budget de plus de 25 millions d'euros, le club Artésien faisait effectivement figure d'épouvantail en début de saison. Tout le monde du football s'accordait à dire que le club de Gervais Martel n'aurait aucune difficulté à remonter instantanément dans l'élite.

Et après la 17e journée de championnat, le bilan comptable du Racing va dans ce sens. Leader avec 34 points et un match en retard, les hommes de Jean-Guy Wallemme sont sur la bonne voie.

Et pourtant à y regarder de plus près, tout ne va pas si bien à Lens. Avec 14 victoires en 20 matchs toutes compétitions confondues, le Racing présente des statistiques flatteuses. Car outre les défaites peu glorieurses en Coupe de France face à Arras (CFA2), ou en championnat à Tours ou face à Sedan, à Bollaert, c'est la manière qui inquiète les observateurs du club Nordiste. En effet, même contre des équipes qui jouent le maintien, les Sang et Or ne brillent que très rarement. A Nîmes, à Reims ou encore à domicile face à Guingamp, beaucoup promettaient une promenade de santé aux coéquipiers du capitaine Eric Chelle. Et pourtant à chaque fois, le Racing Club de Lens a peiné et ne s'est finalement imposé que par un but d'écart, dans la douleur. Et ces trois matchs qui me servent d'exemple font partie d'une liste bien plus longues de matchs ou Lens s'est mis en difficulté presque tout seul. Fréquemment, ce sont les Artésiens qui ouvrent le score, s'appuyant sur des individualités telles que Kévin Monnet-Paquet (7 buts), Toifilou Maoulida (6 buts) ou Razak Boukari (4 buts), mais inexpliquablement, quand Lens mène au score, Lens s'arrette de jouer. Idéal pour remettre en confiance des adversaires qui, bien souvent, parviennent à revenir au score et poussent les lensois dans leur derniers retranchements pour arracher les trois points.

Et pourtant le RCL sait produire du jeu. Entre le 21 Septembre et le 3 Octobre, le Racing Club de Lens a disputé et remporté 4 rencontres, en proposant un jeu très leché. A Troyes, les Sang et Or ne s'imposent que d'un but mais multiplient les occasions et régalent leurs supporters d'un jeu rapide en passes courtes. S4en suivent deux victoires 3-0 sur le terrain de Lorient en Coupe de la Ligue et à domicile face à Angers, en championnat. Mais depuis cette belle série, les Lensois sont retombés dans leurs travers de début de saison et doivent s'employer chaque week-end pour empocher les 3 points.

Depuis quelques renocntres, les individualités Nordistes étaient un peu à la peine. Les meilleurs buteurs du club, Monnet-Paquet et Maoulida, ne trouvaient plus le chemin des filets, les défenseurs centraux Chelle et Yahia n'étaient pas aussi surs à l'arrière, et l'influence du meneur de jeu Geoffrey Doumeng se faisait moins évidente.

Vendredi dernier, le RCL se déplaçait au Stade Auguste Delaune pour y affronter le Stade de Reims. Si une fois de plus les Artésiens ne l'ont emporté que par un but d'écart, Monnet-Paquet et Maoulida ont mis fin à leurs périodes de disette, tandis que Sébastien Roudet, positionné en meneur de jeu, a livré une très bonne prestation, délivrant une passe décisive en fin de match pour le second but lensois, inscrit par Toifilou Maoulida.

Demain à Bollaert, le Racing reçoit Montpellier en match en retard de la 14e journée. En cas de victoire, les Sang et Or totaliseraient 37 points, soit 5 de plus que son dauphin Boulonnais, et 8 de plus que le 4e, Metz. 37 points en 17 journées, un meilleur bilan que Lyon en L1 (34 points), mais aussi un meilleur bilan que Le Havre et Nantes en Ligue 2 l'an passé, qui totalisaient tous deux 35 points.

Alors bien sûr, le bilan comptable est plus que positif, mais si la réussite se met à fuir les Lensois, la tâche des Sang et Or pourrait s'avérer bien plus compliquée s'ils ne retrouvent pas le niveau de jeu qui était le leur il y a de cela 2 mois et demi.