Le Ramadan : kesako ?

Êtes-vous familier avec le jeûne observé par tous les musulmans pratiquants du monde entier ? Avec presque un quart de la population mondiale de confession musulmane, il est peut-être temps de vous informer sur ce mois clé de l’islam, puisqu’il en constitue à lui seul l’un des cinq piliers.

L’islam est organisé autour du calendrier musulman : le calendrier hégirien, aussi appelé Hijri, qui a pour particularité de faire commencer chaque mois à la nouvelle lune. Le ramadan a lieu au neuvième mois du calendrier hégirien, donc à la neuvième lune de l’année musulmane. Ce neuvième mois porte d’ailleurs son nom « Ramadan ».

Parce que le calendrier hégirien varie chaque année de jusqu’à douze jours, les dates de début et fin du ramadan ne sont jamais fixes et il est décalé d’une saison à l’autre au fur et à mesure que les années passent. Il faut donc bien rester connecté pour être alerté des nouvelles dates, la lune étant très difficile à observer, d’autant plus si l’on vit en métropole !

Le mois de Ramadan est le « mois sain » par excellence pour l’islam. Les musulmans manifestent leur respect pour Dieu, « Allah » en arabe, en en respectant les règles. C’est aussi un moment d’introspection, de réflexion sur soi et sur ses rapports à autrui pour les fidèles. Le ramadan est donc évidemment ponctué par des prières quotidiennes. Cinq par jour au total : à l’aube (« Fajr »), au milieu de la journée, lorsque le soleil est à son zénith (« Chourouq »), au milieu de l’après-midi (« Asser »), au crépuscule (« Maghreb ») et au soir (« Icha »).

La prière de l’aube marque le début du jeûne tandis que celle du coucher du soleil marque sa fin. Les horaires de prière sont très précis, ils varient en fonction de la géolocalisation au sein même de la France et changent tous les jours, il faut donc absolument s’en informer en amont.

C’est un mois de jeûne, dit « Saoum » en arabe. De l’aube au crépuscule, les musulmans pratiquants cessent de boire, manger, fumer et avoir des rapports sexuels.
Ce n’est qu’au moment de « l’Iftar » que les musulmans peuvent casser le jeûne. C’est le repas traditionnel du crépuscule. Léger, il marque la fin d’une journée d’ascèse physique et mentale à laquelle se prêtent les fidèles. Un repas plus copieux est servi avant l’aube pour mieux se préparer à la journée de jeûne.

A la fin du mois de ramadan (à la nouvelle lune donc), la fête de l’Aid El Fitr célèbre la fin du mois de jeûne et marque le commencement du mois suivant. Les musulmans profitent de cette fête pour organiser des banquets, s’offrir des cadeaux et se rassembler en famille.

Tous les musulmans ne font pas le ramadan : il faut avoir passé l’âge de la puberté, et avoir donc eu ses règles pour les filles. Les plus jeunes enfants ne sont ainsi pas concernés par le ramadan.
Il existe aussi des exceptions pour les personnes malades, enceintes, ou qui voyagent. L’idée repose sur un verset du Coran : « Dieu n’impose à aucune âme ce qu’elle ne peut. » il faut donc faire preuve de bon sens pour savoir si l’on doit s’acquitter du jeûne ou non.
Toutefois, les avis divergent, notamment concernant les personnes âgées ne pouvant pas jeûner. Pour certains, il faut nourrir une personne dans le besoin pour chaque jour qui n’est pas jeûné : c’est le sens du mot « Fidyah », rachat en français.