Cela vaut ce que cela vaut. Mais, au moins, Le Parisien-Aujourd’hui en France s’est penché sur le programme du Front national et non plus sur les déclarations, les petites phrases. Quatre points sont examinés, dont celui portant sur l’immigration. Pas forcément convaincant car forcément pas convaincant. En la matière, nombre d’études calquent les convictions de celles et ceux qui les mènent ou… en font commande.
J’étais resté incrédule. C’est Harlem Désir que le PS avait récemment fait monter au créneau pour critiquer le Front national et Marine Le Pen. Avec les mêmes arguments que lors de la campagne de Lionel Jospin. Sans même tenter d’évoquer la Hongrie et de ce qui fait la caractéristique de nombreux partis européens de la mouvance du Front national, soit la politique économique. Certes, en Hongrie, du fait des spécificités de la communauté magyare (surtout en Roumanie, Slovaquie…), d’autres éléments sont à prendre en compte, ceux qu’on reproche au FN, soit une sorte de dose devenue floue (en France) de xénophobie. Mais si le PS croit qu’il va encore convaincre en reprenant les mêmes antiennes, genre peste brune, il se leurre.
De toute façon, une majorité de l’électorat FN n’a qu’un mot d’ordre : Marine, Marine, Marine. Tahia Francia, Tahia Marine. Mais, aux marges, certaines et d’autres pourraient s’interroger sur les projets concrets du Front. Au moins Le Parisien l’a-t-il fait en s’attardant sur quatre points.
Elle dit que, ils disent que…
Comme toujours, dans la « grande presse » (régionale et Le Parisien, les autres quotidiens nationaux n’étant que peu lus, si ce n’est en ligne), le débat est réducteur et il faut tout faire pour simplifier le plus possible et ne fâcher aucune large fraction du lectorat. Mais après tout, vous savez lire, reportez-vous à l’original intitulé « Quatre mesures du FN passées au crible ».
Au crible ? Franchement exagéré, mais c’est la loi du genre. Qui veut aussi qu’on donne la parole à l’une, et laisse répliquer d’autres, à priori « sachants ». Il est sûr que toute mesure ou presque génère des effets pervers, incite (surtout en matière fiscale) à la contourner. Le revenu parental à 880 € par mois sera peut-être mis à profit par des hommes, allez savoir, et non pas que par des femmes. Le passé est une lanterne qui n’éclaire parfois que le chemin parcouru. Je ne développerai pas. La hausse de 200 € des bas salaires pose effectivement problème : pas seulement son financement, mais son application. Je crains que cela encourage le travail au noir, l’incitation patronale à faire passer au statut d’auto-entrepreneur. Mais bon… supputations.
Sur la sortie de l’euro pour retrouver une sorte de serpent monétaire européen, je ne suis pas sûr que cela favorise tant l’inflation. Hormis pour les grands voyageurs. Rappelons que, du temps de l’Europe des douze, qui voulait en faire le tour avec 100 francs en poche revenait avec 50, rien que du fait des frais de change. Des banquiers, qui prélèveront des commissions, et des détenteurs de futures dettes françaises, éventuellement, en profiteront. De fait, j’ai de multiples autres raisons d’opter pour une préservation de la zone euro englobant la plupart des pays actuels. Mais ce serait trop long à exposer ici.
Impossible dissection
Question de foi, de croyance, de préjugés, et d’arrière-pensées : l’immigration. Réduire l’immigration à 10 000 individus l’an est non seulement un vœu pieux, mais cela coûterait sans doute beaucoup plus cher que les 40,8 millions d’euros estimés sur cinq ans. Cela générera sans aucun doute quelques centaines de postes de fonctionnaires, du boulot pour des officines privées, &c., admettons. Aussi, un climat détestable, on le constate déjà avec Hortefeux, Guéant et consorts. Mais bon. Voyez les arguments économiques de Lionel Ragot, du Cepeii : il n’a pas tout faux. Mais tous les experts concorderaient-ils, ce qui n’est pas le cas, que cela ne fera ni chaud, ni froid, à l’électorat du FN, y compris celui issu de l’immigration qui estime qu’il aura plus de chance, avec des papiers français, d’avoir du boulot, du job, de la thune. Et là, eh bien, ce n’est pas tout à fait sûr. Ni totalement dénué de réalité.
Qu’on se dise bien que les petits patrons FN qui fraudent déjà sur l’emploi d’immigrés seront les premiers à frauder davantage si des mesures vraiment très dissuasives ne sont pas prises, et elles seraient très vite vraiment impopulaires. Ce n’est pas l’essentiel.
Voici des années que l’immigration fait débat en Europe entre experts ou sachants. Dernier rebond en date, le Royaume-Uni, où l’étude de MigrationWatch, vieille de 18 mois, ressort et fait débat. Au R.-U., le chômage des jeunes a doublé en sept ans, tandis que 600 000 (et même davantage) personnes provenant de la seule zone Schengen y ont trouvé à s’employer. Plus d’un million de jeunes chômeurs, sans doute autant d’immigrés employés, de toutes origines (là, au pif, personne ne détient de vrais chiffres de l’immigration totale). Voici deux nouvelles récentes études, du Migration Advisory Committee et du National Institute of Economic and Social Research. Et que croyez-vous qu’il advint ? Leurs estimations diffèrent. L’un ne voit aucune corrélation entre immigration et chômage, l’autre la minore très fort par rapport au rapport de MigrationWatch. C’est surtout l’immigration hors-Europe qui conduirait à ce qu’un quart des emplois non qualifiés soit pris par des immigrés.
Et chacun peut tirer des ces études ce qui l’arrange. Idem en France. Alors que les phénomènes sont vraiment très voisins.
Dans le gaz
Fondamentalement, personne – je souligne : personne – ne peut évaluer correctement l’impact de l’immigration sur l’emploi. D’autant que le PIB est un indicateur dépassé, mais très difficilement remplaçable. Il y a emploi et emploi, et la chasse à l’immigration clandestine en générerait, sans qu’on puisse en prévoir l’efficacité ou le bénéfice. Logiquement, si tous les immigrés trouvaient à s’employer, et à favoriser des exportations, tout le monde y trouverait son compte, actifs et retraités, d’un point de vue économique.
J’avais, ailleurs, étudié l’impact de la prime au retour sur Sochaux-Montbéliard, et le FN n’avait pas du tout aimé mes conclusions, surtout d’ailleurs les petits commerçants électeurs de Jean-Marie Le Pen qui tiraient le rideau. Très sincèrement, très franchement, j’avais tenté de m’approcher au plus près de l’objectivité. Ce qui ne veut pas dire que mes conclusions étaient irréfutables.
L’immigration n’influe même pas significativement sur les revenus moyens. Parce que les hauts salaires grimpent tandis que les bas se tassent. Eh oui, vous créez des consommateurs, des retraités, des voyageurs, &c. Les dirigeants s’engraissent, les cadres ont les miettes, on continue à se serrer la ceinture en bas de l’échelle.
En réalité, la nouvelle immigration handicape surtout l’ancienne. Pourquoi donc conserver un manœuvre n’ayant pu passer contremaître ? De même, dans l’armée, un caporal n’ayant pas les capacités de passer sergent ou spécialiste ? Autant en prendre un frais, qui ne coûtera pas cher en pensions quand il sera viré au bout de cinq ans.
Je ne sais si Marine Le Pen songe au déficit de la Sécurité sociale. Pas qu’en raison des internes, mais aussi des aides-soignantes, notamment dans les centres gériatriques. Par le petit bout de la lorgnette, pour retaper un appartement ou faire effectuer une réparation, voyez ce que vous demande un pompier ou un policier en arrêt-maladie ou en récupération, et comparez avec le tarif du plombier turc qualifié. Voyez aussi comment les TPE profitent des « étudiants » étrangers (ceux qui cherchent surtout un renouvellement de cartes de séjour), et les PME ou grandes entreprises, des stagiaires bac+4 ou +5 étrangers.
En revanche, oui, plus de formation pour toutes et tous, et un relèvement (peut-être pas de 200 €) des bas-salaires, pourrait, sauf impact aléatoire (voir supra), peut-être améliorer les choses.
Mais rétribuez un cabinet d’experts pour chiffrer une mesure, il vous sortira toujours un nombre. Positif ou négatif, mais jamais un NSP (ne se prononce pas). Je ne sais si on pourrait recréer des emplois de charbonnier, mais on peut toujours y croire, et jamais un bureau ne vous dira que vous vous êtes mis bien profond le doigt dans l’œil. Tout au plus s’arrangera-t-il pour vous pointer les difficultés.
Disparités régionales
Marine Le Pen prétend se prononcer au nom de la France. Fiction totale (elle n’est pas la seule, vraiment très loin de là). En fait, il faudrait pouvoir contrôler les migrations entre les régions, les « pays » (contrées françaises). Staline l’avait fait autoritairement, je vois mal Marine Le Pen le faire. Marie-Thérèse d’Autriche aussi, par des incitations et une immigration « choisie ». Mais les opinions sur l’immigration sont surtout subjectives.
Qui ne voit que le SDF agressif et pas l’hôtesse de caisse fort aimable ou l’avenante infirmière, ou inversement, ne voit que lui ou elle.
De toute façon, une majorité de l’électorat FN n’a qu’un mot d’ordre : Marine, Marine, Marine. Tahia Francia, Tahia Marine. Mais, aux marges, certaines et d’autres pourraient s’interroger sur les projets concrets du Front. Au moins Le Parisien l’a-t-il fait en s’attardant sur quatre points.
Elle dit que, ils disent que…
Comme toujours, dans la « grande presse » (régionale et Le Parisien, les autres quotidiens nationaux n’étant que peu lus, si ce n’est en ligne), le débat est réducteur et il faut tout faire pour simplifier le plus possible et ne fâcher aucune large fraction du lectorat. Mais après tout, vous savez lire, reportez-vous à l’original intitulé « Quatre mesures du FN passées au crible ».
Au crible ? Franchement exagéré, mais c’est la loi du genre. Qui veut aussi qu’on donne la parole à l’une, et laisse répliquer d’autres, à priori « sachants ». Il est sûr que toute mesure ou presque génère des effets pervers, incite (surtout en matière fiscale) à la contourner. Le revenu parental à 880 € par mois sera peut-être mis à profit par des hommes, allez savoir, et non pas que par des femmes. Le passé est une lanterne qui n’éclaire parfois que le chemin parcouru. Je ne développerai pas. La hausse de 200 € des bas salaires pose effectivement problème : pas seulement son financement, mais son application. Je crains que cela encourage le travail au noir, l’incitation patronale à faire passer au statut d’auto-entrepreneur. Mais bon… supputations.
Sur la sortie de l’euro pour retrouver une sorte de serpent monétaire européen, je ne suis pas sûr que cela favorise tant l’inflation. Hormis pour les grands voyageurs. Rappelons que, du temps de l’Europe des douze, qui voulait en faire le tour avec 100 francs en poche revenait avec 50, rien que du fait des frais de change. Des banquiers, qui prélèveront des commissions, et des détenteurs de futures dettes françaises, éventuellement, en profiteront. De fait, j’ai de multiples autres raisons d’opter pour une préservation de la zone euro englobant la plupart des pays actuels. Mais ce serait trop long à exposer ici.
Impossible dissection
Question de foi, de croyance, de préjugés, et d’arrière-pensées : l’immigration. Réduire l’immigration à 10 000 individus l’an est non seulement un vœu pieux, mais cela coûterait sans doute beaucoup plus cher que les 40,8 millions d’euros estimés sur cinq ans. Cela générera sans aucun doute quelques centaines de postes de fonctionnaires, du boulot pour des officines privées, &c., admettons. Aussi, un climat détestable, on le constate déjà avec Hortefeux, Guéant et consorts. Mais bon. Voyez les arguments économiques de Lionel Ragot, du Cepeii : il n’a pas tout faux. Mais tous les experts concorderaient-ils, ce qui n’est pas le cas, que cela ne fera ni chaud, ni froid, à l’électorat du FN, y compris celui issu de l’immigration qui estime qu’il aura plus de chance, avec des papiers français, d’avoir du boulot, du job, de la thune. Et là, eh bien, ce n’est pas tout à fait sûr. Ni totalement dénué de réalité.
Qu’on se dise bien que les petits patrons FN qui fraudent déjà sur l’emploi d’immigrés seront les premiers à frauder davantage si des mesures vraiment très dissuasives ne sont pas prises, et elles seraient très vite vraiment impopulaires. Ce n’est pas l’essentiel.
Voici des années que l’immigration fait débat en Europe entre experts ou sachants. Dernier rebond en date, le Royaume-Uni, où l’étude de MigrationWatch, vieille de 18 mois, ressort et fait débat. Au R.-U., le chômage des jeunes a doublé en sept ans, tandis que 600 000 (et même davantage) personnes provenant de la seule zone Schengen y ont trouvé à s’employer. Plus d’un million de jeunes chômeurs, sans doute autant d’immigrés employés, de toutes origines (là, au pif, personne ne détient de vrais chiffres de l’immigration totale). Voici deux nouvelles récentes études, du Migration Advisory Committee et du National Institute of Economic and Social Research. Et que croyez-vous qu’il advint ? Leurs estimations diffèrent. L’un ne voit aucune corrélation entre immigration et chômage, l’autre la minore très fort par rapport au rapport de MigrationWatch. C’est surtout l’immigration hors-Europe qui conduirait à ce qu’un quart des emplois non qualifiés soit pris par des immigrés.
Et chacun peut tirer des ces études ce qui l’arrange. Idem en France. Alors que les phénomènes sont vraiment très voisins.
Dans le gaz
Fondamentalement, personne – je souligne : personne – ne peut évaluer correctement l’impact de l’immigration sur l’emploi. D’autant que le PIB est un indicateur dépassé, mais très difficilement remplaçable. Il y a emploi et emploi, et la chasse à l’immigration clandestine en générerait, sans qu’on puisse en prévoir l’efficacité ou le bénéfice. Logiquement, si tous les immigrés trouvaient à s’employer, et à favoriser des exportations, tout le monde y trouverait son compte, actifs et retraités, d’un point de vue économique.
J’avais, ailleurs, étudié l’impact de la prime au retour sur Sochaux-Montbéliard, et le FN n’avait pas du tout aimé mes conclusions, surtout d’ailleurs les petits commerçants électeurs de Jean-Marie Le Pen qui tiraient le rideau. Très sincèrement, très franchement, j’avais tenté de m’approcher au plus près de l’objectivité. Ce qui ne veut pas dire que mes conclusions étaient irréfutables.
L’immigration n’influe même pas significativement sur les revenus moyens. Parce que les hauts salaires grimpent tandis que les bas se tassent. Eh oui, vous créez des consommateurs, des retraités, des voyageurs, &c. Les dirigeants s’engraissent, les cadres ont les miettes, on continue à se serrer la ceinture en bas de l’échelle.
En réalité, la nouvelle immigration handicape surtout l’ancienne. Pourquoi donc conserver un manœuvre n’ayant pu passer contremaître ? De même, dans l’armée, un caporal n’ayant pas les capacités de passer sergent ou spécialiste ? Autant en prendre un frais, qui ne coûtera pas cher en pensions quand il sera viré au bout de cinq ans.
Je ne sais si Marine Le Pen songe au déficit de la Sécurité sociale. Pas qu’en raison des internes, mais aussi des aides-soignantes, notamment dans les centres gériatriques. Par le petit bout de la lorgnette, pour retaper un appartement ou faire effectuer une réparation, voyez ce que vous demande un pompier ou un policier en arrêt-maladie ou en récupération, et comparez avec le tarif du plombier turc qualifié. Voyez aussi comment les TPE profitent des « étudiants » étrangers (ceux qui cherchent surtout un renouvellement de cartes de séjour), et les PME ou grandes entreprises, des stagiaires bac+4 ou +5 étrangers.
En revanche, oui, plus de formation pour toutes et tous, et un relèvement (peut-être pas de 200 €) des bas-salaires, pourrait, sauf impact aléatoire (voir supra), peut-être améliorer les choses.
Mais rétribuez un cabinet d’experts pour chiffrer une mesure, il vous sortira toujours un nombre. Positif ou négatif, mais jamais un NSP (ne se prononce pas). Je ne sais si on pourrait recréer des emplois de charbonnier, mais on peut toujours y croire, et jamais un bureau ne vous dira que vous vous êtes mis bien profond le doigt dans l’œil. Tout au plus s’arrangera-t-il pour vous pointer les difficultés.
Disparités régionales
Marine Le Pen prétend se prononcer au nom de la France. Fiction totale (elle n’est pas la seule, vraiment très loin de là). En fait, il faudrait pouvoir contrôler les migrations entre les régions, les « pays » (contrées françaises). Staline l’avait fait autoritairement, je vois mal Marine Le Pen le faire. Marie-Thérèse d’Autriche aussi, par des incitations et une immigration « choisie ». Mais les opinions sur l’immigration sont surtout subjectives.
Qui ne voit que le SDF agressif et pas l’hôtesse de caisse fort aimable ou l’avenante infirmière, ou inversement, ne voit que lui ou elle.
Mais le policier verra d’un très bon œil le SDF amorphe et décèlera chez l’infirmière hors-service une délinquante en puissance (d’accord, je caricature, mettons un certain policier).
En revanche, Marine Le Pen pourrait être en décalage avec la perception de l’immigration… du fait de l’immigration. Car « on » s’y habitue, et que la française est ancienne. Il en fut de même au Royaume-Uni, avec de fortes disparités régionales, et de fortes évolutions. Londres, très peuplée, est plutôt légèrement pro-immigration, et l’Écosse, peu dense, aussi. C’est dans l’entre-deux que l’opposition est la plus forte. Mais alors que l’immigration a considérablement progressé, le sentiment anti-immigrés a régressé de fait (mais il est toujours, pour certains, véhément).
De toute façon, il ne s’agit pas de se prononcer, sur ce point comme sur d’autres, pour ou contre Marine Le Pen : les candidats promettent, font ce qui les arrange ou ce que les circonstances leur dictent. Pour certains, il y aura toujours trop d’immigration, pour certaines pas assez, quelques soient les mesures ou les chiffres. C’est à peu près la seule certitude, confortée par des études qui valent ce qu’elles valent, qu’on peut se former.
Ah oui, juste une incidente. De Gaulle avait favorisé Gaston Monnerville, petit-fils d’esclave guyanais, Nicolas Sarkozy a promu la Chalonnaise Rachida Dati. Aux dernières cantonales, Pontarlier à porté le FN à 17,53 % des suffrages ; c’était la ville qui choisit le tout premier et dernier député musulman métropolitain, en 1896. Conclusion : aucune. Si ce n’est : souvent France varie…
En revanche, Marine Le Pen pourrait être en décalage avec la perception de l’immigration… du fait de l’immigration. Car « on » s’y habitue, et que la française est ancienne. Il en fut de même au Royaume-Uni, avec de fortes disparités régionales, et de fortes évolutions. Londres, très peuplée, est plutôt légèrement pro-immigration, et l’Écosse, peu dense, aussi. C’est dans l’entre-deux que l’opposition est la plus forte. Mais alors que l’immigration a considérablement progressé, le sentiment anti-immigrés a régressé de fait (mais il est toujours, pour certains, véhément).
De toute façon, il ne s’agit pas de se prononcer, sur ce point comme sur d’autres, pour ou contre Marine Le Pen : les candidats promettent, font ce qui les arrange ou ce que les circonstances leur dictent. Pour certains, il y aura toujours trop d’immigration, pour certaines pas assez, quelques soient les mesures ou les chiffres. C’est à peu près la seule certitude, confortée par des études qui valent ce qu’elles valent, qu’on peut se former.
Ah oui, juste une incidente. De Gaulle avait favorisé Gaston Monnerville, petit-fils d’esclave guyanais, Nicolas Sarkozy a promu la Chalonnaise Rachida Dati. Aux dernières cantonales, Pontarlier à porté le FN à 17,53 % des suffrages ; c’était la ville qui choisit le tout premier et dernier député musulman métropolitain, en 1896. Conclusion : aucune. Si ce n’est : souvent France varie…
C’est relativement simple. Si les arguments et déclarations du PS sont uniquement à destination de ses adhérents et militants, vu ce qu’il lui en reste, cela ne va pas aller très loin. Mais cela risque de lui aliéner un électorat hésitant ou flottant.
Bref, le rêve du PS selon Bayrou risque de ne pas porter loin.
Bayrou a considéré que ce que veut le PS « [i]c’est que le Front national soit en face d’eux au deuxième tour, parce que là ils sont sûrs de gagner. Et la grande différence entre le vote extrême et le vote républicain que je propose aux Français c’est que précisément nous, nous pouvons l’emporter au deuxième tour[/i]. ».
Là, il se chatouille peut-être. Mais qui sait ?
Ce qui est certain : comme c’est parti, l’un des trois l’emporterait sur Sarkozy.
À moins, évidemment, que le PS soit éliminé, et passe un accord de cohabitation.
Sarko serait bien capable de sacrifier des éligibles UMP pour rester président sans se faire trop bousculer par une majorité PS.
Du cote de Bayrou c’est pas impossible surtout si d’autres vont se rallier a lui ?Et ses idées pour beaucoup ne sont pas si mauvaise que sa maintenant faut déjà les appliquer et en premier voir avec qui il veut gouverner? il prône une large ouverture mais cela veut dire quoi pour lui ?moi je verrai bien un gouvernement d’union national mais la je sais que je rêve