Le prochain leader spirituel et temporel du Tibet ne sera probablement pas Tibétain, c'est ce qu'a dit en substance le Dalaï Lama dans une interview spéciale accordée à 3 journalistes, ce mardi…

 

Les propos du Dalaï Lama sont pour le moins surprenants et ne semblent laisser planer aucun doute.

Sur le site officiel du Gouvernement Tibétain en exil (www.tibet.com), on peut lire cette petite phrase, que nous vous traduisons de l'anglais :

"Si je meurs alors que nous jouissons encore du statut de réfugiés, il est logique que ma réincarnation apparaîtra hors du Tibet".

Une assertion qui sonne comme un ultimatum.

Alors que des rumeurs courraient sur un probable changement de mode de désignation du prochain Dalaï Lama, le plus connu des moines bouddhistes a reconnu qu'il réfléchissait à des alternatives, notamment quelque chose "comme l'élection du Pape".
 
Le Dalaï Lama a également parlé de certains cas où le successeur est choisi avant la mort de son prédécesseur, mais a avoué ne pas souhaiter utiliser cette méthode, ce qui laisse croire que ce pourrait être une tactique que le moine utilise pour convaincre la Chine de le laisser rentrer au Tibet ? En effet, le rejet de cette méthode laisse penser que le Dalaï Lama espère encore pouvoir rentrer dans son pays de son vivant et donc conserver la Tradition.

 

Il a néanmoins terminé son interview en disant que "selon [ses] analyses médicales régulières, [il était] encore bon pour quelques dizaines d'années", un clin d'oeil à ceux qui le voient déjà mort et enterré.