Le prix du livre s’envole aussi

 Haro sur les livres, protégeons la culture. Le savoir est en voie de disparition tout comme le serait les gorilles ou les tigres du Bengale. Une seul mot, une unique fixette pour l’Etat, augmenter toujours plus les taxes. A quoi bon ? Surtout que si l’on veut faire repartir l’économie par la consommation, augmenter les prix semble être une mesure paradoxale.

 Après les sodas, les cigarettes et autres produits, ce sont maintenant les livres qui sont touchés par une majoration des prix. Comme une ritournelle éternelle qui nous scalperait avec un opinel. Actuellement, les livres sont taxés, comme tous les produits, à un taux de 5.5%. La mesure prévoit de revoir le taux à 7%. Le prétexte avancé par les décisionnaires du projet, c’est de considérer le livre comme un bien de seconde nécessite. Pourtant s’instruire est vital pour mieux réussir.

Le projet de loi est impopulaire même dans les hautes sphères de l’Etat. Le décret est jugé inutile sachant sa faible rentabilité de 60 millions d’euros. Bien que l’Assemblée Nationale ait donné son accord, le Sénat y a apposé son refus. Le projet repassera de nouveau devant les députés et la majoration devrait être effective dès avril 2012.  

Pour se mettre à jour, chez les libraires c’est la cacophonie. Un ré étiquetage massif est en train de s’organiser. Il y aurait, en France, plus de 100 millions de livres qui devront recevoir une nouvelle étiquette. Concrètement, il nous en coûtera, en moyenne, 30 centimes de plus pour chaque ouvrage acheté. 

Déjà, la spéculation s’est répandue entre les éditeurs. Certains ont demandé un retour de leur production pour pouvoir se mettre en concordance avec la loi. La vie de plus de 200 petits libraires sont en jeu car tout cela à un coût. La profession est déjà dans un état fébrile, cette nouvelle loi pourrait être celle de trop, celle qui leur couperait la tête. Le gouvernement s’attaque à la Culture, de toute façon quand on voit le président que l’on a, la Culture ce n’est pas sa priorité. 

Alors que l’édition papier est en train de se consumer à petit feu, c’est le numérique qui voit son futur de façon féerique. Les e books, ces tablettes pouvant stocker des milliers de livres, utile pour les voyages, connaissent un succès croissant. En 2011, le nombre d’exemplaire vendu à doublé, à présent ce sont 27 millions de liseuses numériques qui circulent dans les poches des lecteurs à travers le monde.

Les ventes risquent de connaitre un nouvel essor cette année. La France, un pays avec un fond de contestation, à décider de faire omission des décisions européennes. Les taxes sur les livres numériques vont, quant à elles, baisser de 19.6% à 7%.

Dans la patrie de Molière, des philosophes des Lumières et des grands penseurs du XIXème siècle, on assiste littéralement à un blocage de la circulation des idées et du savoir. Alors que les ministres, venant dans les émissions de télé, l’air faussement consterné, n’arrêtent pas de jouer sur la prise d’otage des usagers lors des grèves, par analogie, là c’est le gouvernement qui prend en otage l’érudition des français.