Il est parfois difficile de faire la part des choses en matière de prix des carburants ; la semaine dernière on nous annonçait que « rouler au gazole, allait coûter plus cher dans les mois à venir, en raison d’un alignement progressif des taxes de ce carburant sur celles de l’essence » et aujourd’hui au lendemain de Noël, les prix à la pompe du gazole sont au plus bas. Comment expliquer une telle situation  où chacun se demande si cela va durer ?

Si vous avez eu l’occasion de circuler sur les routes pendant la période de Noël, vous avez pu vous rendre compte que le prix du gazole à la pompe avait atteint son plus bas niveau avec une moyenne de 1,34 euro le litre, ce qui le ramène pratiquement au prix du mois de juillet dernier. Paradoxalement, le prix de l’essence a augmenté et cela  de plusieurs dizaines de centimes, aussi bien pour le sans plomb 95 que pour le sans plomb 98.

 

Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette baisse. C’est tout d’abord dû, à la vive concurrence que se livrent les distributeurs, face à la politique de prix coûtant pratiquée par les grandes enseignes de la distribution comme Leclerc et Carrefour.

La deuxième raison, s’explique par une stabilisation du prix des cours du pétrole brut, favorisée par une conjoncture internationale favorable qui permet d’avoir un baril de brut aux alentours de 83 euros. Enfin, le renforcement actuel de l’euro face au dollar, facilite les importations à des prix plus bas.

 

Mais cela risque de ne pas durer très longtemps, dans la mesure où avec l’augmentation progressive de la taxe sur les carburants (TICPE), le prix du gazole devrait repartir à la hausse d’ici une quinzaine de jours.

 

Actuellement, le prix du gazole est taxé à 0,65 € le litre alors que le litre de sans-plomb est lui taxé à 0,86 €, ce qui constitue un manque à gagner pour l’Etat. On peut donc penser que dans le contexte actuel de crise où le gouvernement recherche à tout prix des recettes supplémentaires, cet alignement des taxes serait très intéressant pour les finances publiques.

 

De plus, en matière de pollution cela serait aussi bénéfique, dans la mesure où cet ajustement  pourrait inciter les constructeurs à réduire progressivement l’utilisation du diesel dans la fabrication des voitures.

Mais au final, cela coûterait plus cher aux automobilistes et surtout aux agriculteurs, aux pêcheurs et aux entreprises de transport qui bénéficient actuellement d’une fiscalité allégée sur le gazole.

 

Je crains fort que cette mesure d’alignement des taxes, soit très impopulaire auprès des nombreux adeptes du diesel et que différents lobbies, fassent le forcing pour en tempérer les effets.