Par les effets du hasard, peut-être, le Président François HOLLANDE a occupé le devant de la scène en tant que chef des Armées en décidant d’une intervention au Mali, à l’appel de ce pays ami de la France pour écarter le péril des rebelles islamistes, ainsi que d’une opération visant à libérer un de nos compatriotes otage en Somalie.

 

Ceux, nombreux, qui avaient raillé les incapacités du Président à tenir son rôle ont dû rabattre leur caquet et certains, honnêtes, ont même consenti à louer l’action élyséenne.

 

L’opération Serval, au Mali, est une opération entrant dans le cadre des accords de coopération et d’assistance existant entre notre pays et certains de ses amis, et dans un processus sous contrôle des Nations Unies.

 

 

La tentative de libération de l’otage Denis ALLEX, par contre, révèle un véritable courage politique de la part de nos autorités. Le fait qu’elle ait, malheureusement, échoué, et que des militaires français (un, voire deux) et que, certainement l’otage, y aient laissé leur vie n’en fait pas pour autant un désastre.
En effet, le fait même de cette intervention est un message clair à destination de toutes les factions terroristes qui s’attaqueront, à l’avenir, à nos ressortissants. La France, désormais, ne laissera plus impunément ses concitoyens se faire enlever par des terroristes. Le refus des prises d’otages, et la lutte contre les preneurs d’otages est en effet la seule et unique façon de lutter contre ces fléaux. Les otages sont destinés à servir de moyen de pression, parfois, de pourvoyeurs de rançons le plus souvent. A partir du moment où les Français kidnappés ne pourront plus rapporter ni rançon, ni armes, ni quoi que ce soit, il ne servira plus à rien de les enlever et, de ce fait, ils seront relativement à l’abri.

Les parents et amis des Français encore détenus en Afrique ne sont peut-être pas de cet avis, et cela se comprend aisément. Que cette action en Somalie comme l’intervention de nos troupes en Somalie accroisse encore la menace pesant sur leur vie est évident, et l’angoisse de leurs familles est légitime. Mais le risque doit être pris, d’autant plus qu’il n’est pas sûr que, même sans ces actions, ils auraient eu la vie sauve ou recouvré la liberté.

 

La France a fait preuve de fermeté, que son Président en soit remercié.