Le président de Michelin s’explique !

 

Difficile de comprendre, les licenciements annoncés dernièrement par ce grand groupe Français des pneumatiques, alors que l’entreprise enregistre de très bons résultats qui se chiffrent à plus de 20 milliards d’euros pour l’année passée. Mais face à la concurrence mondiale, à la hausse de l’euro et à la baisse du yen Michelin se retrouve en mauvaise posture sur le plan économique et doit impérativement assainir son activité pour rester compétitif.

Cette emblématique entreprise française, qui a connu ses meilleures années en 1960, souffre actuellement d’un appareil productif moins performant, par rapport à ses nombreux concurrents comme Continental, et Nokian qui affichent des marges beaucoup plus importantes. De plus Michelin réalise environ 30 % de ses ventes en Europe, alors qu’actuellement le marché des camions se porte assez mal sur le Vieux Continent.

Alors Michelin, n’a pas d’autres solutions que d’assainir son activité, car comme le précise le président actuel, Jean Dominique Sénard, seuls les très gros sites industriels ont désormais de l’avenir. Il est donc essentiel pour ce grand groupe de ne pas attendre pour se restructurer sous peine de devoir disparaître. Le marché du poids lourd a baissé de près de 30 % depuis 2007, il paraît donc essentiel d’agir dans le bon sens.

Même si le site de Joué-Lès-Tours en Indre et Loire, prévoit plus de 700 suppressions d’emplois, la capacité de l’usine de pneus de poids lourds à la Roche-sur-Yon en Vendée, va doubler sa capacité, avec des investissements importants et près de 200 embauches d’ici 2019. D’autre sites, français, comme ceux de Montceau-les-Mines en Saône et Loire, à Puy-en-Velay en Haute Loire et à Troyes dans l’Aube, vont eux aussi bénéficier à la fois d’investissements importants et d’un certain nombre de création d’emplois.

Il convient donc essentiellement de s’adapter à l’évolution économique et à prendre en compte l’arrivée de nouveaux concurrents chinois et coréens, qui proposent des pneus à des prix défiants toute concurrence. De plus l’industrie des pneumatiques comme beaucoup d’autres est désormais davantage robotisée, ce qu’il fait qu’elle est de moins en moins créatrice d’emplois et qu’il faut penser à la rendre plus attractive en misant davantage sur l’innovation, le coût du travail et les mesures fiscales et environnementales.

Souhaitons que ces choix draconiens fait actuellement par le groupe Michelin, lui permettent d’assurer son avenir à plus ou moins long terme.

 

4 réflexions sur « Le président de Michelin s’explique ! »

  1. Michelin est un bon exemple actuellement qui montre que c’est bien le système qui domine tout le fonctionnement économique. le marché à changé.

    Il faut moins de personne pour produire plus.
    Les pays émergeants sont aussi capables que les occidentaux de produire et moins cher.
    Les actionnaires des Stés visent le profit et non le maintien de la production par les hommes.
    Bref la problématique est le prix final uniquement à qualité égale.
    Le Coq qui chantait était dans un cadre national pour image désormais d’autres animaux se font entendre eux aussi.

    Il faut penser autrement en fonction de la réalité pour éviter les lendemains tristes. le système n’est pas fait pour répondre aux masses et les libérer mais pour les utiliser selon les besoins. Les régles du jeux (bénéfices/Actionnaires) ne répondent plus à l’ensemble des hommes et de leurs besoins.

    Ceci s’exprime d’ailleurs partout et même plus rapidement dans les pays émergeants depuis quelques temps, en France et en occident ils arrivent encore à faire croire à un retour au plein emploi au peuple tout en présentant de nouveaux serrages de ceintures ou en faisant travailler les petits jusqu’à la tombe, alors qu’à 45 ans vous êtes un séniors sur le marché du travail que personne n’embauche…

    PH

  2. Pauvre [b]Philippus[/b], il mélange tout ! [quote]Les pays émergents sont aussi capables que les occidentaux de produire et moins cher[./quote] Sauf que chez nous il y a des syndicats, un code du travail des réglementations et une qualité des produits qui n’ont rien à voir avec des produits fabriqués par les petites mains de jeunes enfants hyper exploités ! Il ne faut pas tout mettre dans le même sac ! Je soutiens évidemment l’action de Michelin qui est un exemple en matière de gestion d’entreprise. Évidemment cela vous échappe, vous qui prêchez à côté de la plaque !

  3. Quidam

    arrétez vos clichés, si certes dans les pays émergeants rien n’est encore parfait et idéal regarder les chiffres économiques et le développement social effectif. Pour rappel ce sont les entreprises occidentales qui ont réveillé ces pays au niveau productif et donc social, les syndicats sont désormais présent, la présence de l’UE au maghreb pour exemple impose des méthodologies et le respect des droits sociaux.

    Pour le moment le coq gaulois, le meilleur pour certains s’enlise dans son propre enfermement et son deni malgré un chant à double direction. Suivez un peu plus l’information internationale vous verrez qui est trompé.

    Pour rappel les ouvriers français sont sortis de leurs conditions difficiles du début de l’industrialisation seulement aprés 1936 (en encore par parfait), il faut au moins comprendre que cela se passe aussi mais bien plus rapidement désormais dans les pays du reste du monde qui consomment et dont le niveau global de vie augmente par une catégorie intermédiaire.

    L’asie a fait en 20 ans ce que l’europe à mis plus d’un siècle et demi à éléver chez elle, et si les français politiquement et industriellement ont rejoint ces pays ce fut pour faire travailler les français (balance commerciale favorable) depuis plus de 50 ans maintenant, ce qui à permis aux petitx français de ne plus se salir les mains et viser tous le BAC et les bureaux moins fatiguant pour leurs héritiers…

    PH

  4. Du blabla idéologique… oui, on le sait bien, ailleurs l’herbe est toujours plus verte…

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