Quelques heures à peine après que les dirigeants des Forces armées révolutionnaires de Colombie aient proposé que les deux parties respectent une trêve pendant les négociations, le président Juan Manuel Santos a fermement rejeté cette idée.
Santos a dit qu’il n’y aurait pas de fin des combats jusqu’à ce qu’un accord de paix soit intervenu. Il a dit que l’armée colombienne et la police vont intensifier les actions offensives.
« Il ne va pas y avoir de cessez-le-feu. Nous ne donnerons rien jusqu’à ce que nous obtenions l’accord final, et je veux que cela soit très clair », a affirmé le président dans une base militaire dans le centre de la Colombie.
Santos, qui a parlé après avoir rencontré plus de 100 généraux et colonels, n’a pas répondu aux questions.
Il n’y a eu aucun commentaire immédiat par les rebelles des FARC.
Les dirigeants du mouvement ont cependant dit lors d’une conférence de presse à Cuba que le premier point de l’ordre du jour des négociations était de « proposer une trêve » en Colombie après un demi-siècle de combats qui ont tué des dizaines de milliers de personnes.
« Nous allons proposer un cessez-le-feu du moment que nous nous assoyons à table », a confirmé un porte-parole et haut dirigeant des FARC. « Nous allons en discuter. »
Avant que Santos ait rejeté cette idée, il a dit lors d’une interview à la radio qu’une paix durable ne pourra être atteinte que si les deux parties ont vraiment la volonté.
« Il est plus difficile de faire la paix que de faire la guerre. Faire la paix exige plus de sacrifice, plus de risques, mais à la fin, les résultats sont beaucoup plus bons », a expliqué Santos.
Lors de la conférence de presse qui a eu lieu à La Havane, les FARC ont dit que les négociations devraient débuter le 8 octobre à Oslo, en Norvège, et ont nommé trois de leurs négociateurs y compris un combattant de haut rang actuellement emprisonné aux États-Unis.
Le porte-parole a dit que le deuxième négociateur sera un participant aux pourparlers de paix passées et un membre du secrétariat des FARC, alors que le troisième sera un chef de file de second rang.
Les rebelles ont dit qu’ils voulaient que le troisième négociateur soit Simon Trinidad ; un membre de haut rang au sein de la FARC et ancien négociateur de paix qui a été extradé aux États-Unis en 2005. Il y purge une peine d’emprisonnement de 60 ans sur des accusations de complot pour la prise d’otages et l’enlèvement de trois Américains en Colombie. Le président Juan Manuel Santos et son gouvernement répondront plus tard à cette demande.