pour que les Français choisissent celui qui leur paraît le meilleur.

Un grand moment de démocratie, un débat que l’on aimerait voir plus souvent, cordial, poli, et clair politiquement, pour les Échos c’est un exercice inédit et réussi, 4,9 millions de téléspectateurs ! Tous ont une valeur politique indéniable et il faut chercher celle ou celui qui émerge notablement bien que certains on su maitriser leur calme et présenter leurs objectifs, on pourrait presque dire match nul ! Beaucoup attendaient des empoignades ils furent donc déçus, alors que les leaders de l’UMP, ne pouvant pas critiquer d’affrontements, ironisent sur leur programme en oubliant le désastre qu’ils ont fait à la France. L’image du PS sort grandie les programmes sont très voisins seules les formulations les partagent. Les journalistes de la presse écrite, comme ceux de l’audio visuel ont une analyse fausse, tendancieuse, dans les grandes lignes les programmes sont semblables.

Les seuls instants ou il y eu une confrontation, elle fut entre Aubry et Hollande. François Hollande propose 200.000 contrats de génération par an comme pacte productif, pour Martine Aubry ça ne marche pas, «je ne crois pas au contrat de génération». Je l’ai essayé, «ça ne marche pas». «Ça paraît bien, mais c’est un effet d’aubaine pour les entreprises, ça coûte extrêmement cher». François Hollande, «rien de ce que je propose n’est de nature à dégrader les fonds publics». L’autre sujet de discorde était sur le nucléaire bien que tous dans le fond sont d’accord pour réduire autant que faire se peu notre part d’électricité nucléaire. La catastrophe de Fukushima a modifié la position des socialistes. François Hollande prévoit sur les quinze premières années une réduction de 75 à 50 % à l’horizon 2025, tandis que Martine Aubry souhaite une sortie en «20 ou 30 ans» en accroissant les énergies renouvelables. «Si l’on considère que c’est dangereux on ne reste pas au milieu dit-elle !» et plan ! Ségolène Royal qui a consulté les spécialistes apparaît la plus prudente, plus crédible, en proposant 40 ans mais avec concertation des ingénieurs. Le problème des déchets est insurmontable en si peu d’années, certains ont une durée de vie en milliers d’années, voir la catégorie des déchets nucléaires. Manuel Valls rejoint la position d’Aubry, quand à Montebourg il est pour une diminution progressive. Jean-Michel Baylet, bien que je n’ai rien contre les radicaux de gauche bien au contraire, est en dessous des autres mais courageux, voir «primaire PS la cible des candidats marque,…». Il propose de reprendre la main et de fixer des objectifs de sortie du nucléaire.

On aimerait que la majorité au lieu de critiquer comme elle le fait ces primaires socialistes en fasse autant au lieu de tout rejeter en bloc, à mettre à la poubelle selon François Baroin, ce propos n’est pas digne d’un homme intelligent. Avec un tel bilan on reste humble. Mais engluée dans un conservatisme d’un autre temps, sans avenir, la majorité outre qu’elle a magouillée, voir «Sarko m’a tuer», elle a augmenté la dette, diviser les Français, en d’autres termes, elle a mit la France au bord du gouffre.

Sur le plateau de France 2 les candidats

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Les candidats se présentent pendant une minute.

Martine Aubry, «mes priorités sont les vôtres, l’emploi, pouvoir d’achat, l’éducation et la sécurité. Il y a un chemin en France et en Europe pour sortir de la crise». Elle a rappelé «toutes ses responsabilités» et s’est dite «déterminée et prête»

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Manuel Valls sur un ton qui se veut solennel, veut incarner «la gauche qui dit la vérité». «Nicolas Sarkozy a échoué mais les vieilles recettes ne sont plus d’actualité» et «ma priorité, c’est le désendettement de notre pays», a-t-il dit. «Je vous propose mon énergie, mon amour pour la France».

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Arnaud Montebourg qui est le premier à dépasser la minute «les responsables de la crise sont connus, la finance mondiale et les gouvernements qui ont démissionné devant elle il n’y a pas de fatalité à cela. Je crois et je suis convaincu qu’on pourra surmonter le péril si nous reprenons le contrôle de l’économie. Il faut avoir le courage de prendre des mesures draconiennes, imaginer des solutions nouvelles et avec des personnalités nouvelles

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Jean-Michel Baylet qui dépasse légèrement le temps d’une minute, «j’ai bien l’intention d’apporter ma sensibilité qui est celle d’un chef d’entreprise engagé à gauche, nous ne sommes pas très nombreux, et aussi d’un militant radical, nous sommes plus nombreux, qui a décidé de mettre ses idées au service du progrès et du rassemblement pour la victoire en 2012».

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Ségolène Royal qui lit un texte et dépasse aussi son temps. Elle a évoqué son enfance dans une famille nombreuse, ses études en tant qu’élève boursière, sa réussite «sans piston» et souhaité que le parcours qu’elle a eu puisse à nouveau être offert à tous en voulant «reconstruire l’escalier social pour tous ceux qui font des efforts. Voilà le sens de mon engagement car, la République Française, c’est l’égalité des possibles».

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François Hollande qui dépasse aussi la minute, «la seule question qui vaille réussir le changement en 2012». Trois conditions, «la crédibilité, la justice notamment fiscale sans laquelle il n’y a pas d’efforts consentis, une grande espérance sans laquelle une nation ne peut pas se redresser».

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Après les présentations chacun à développé son programme, pendant 13 minutes, extraits.

Arnaud Montebourg,

une rupture est un mot excessif, plus une transformation approfondie. Le projet je l’ai approuvé comme d’autres par ce que c’est un bon projet pour essayer de changer la société. Pour le réaliser il faut affronter le système économique et financier. Nationaliser les banques, si je l’avais prévu j’aurais dit nationalisé, mais il est hors de question que les contribuables payent. Je préfère mettre les banques sous tutelle avant que celle-ci n’aient réussit à nous mettre sous tutelle ! L’État entrera d’autorité dans le conseil d’administration ainsi que les usagés du crédit. Nous allons séparer les banques. Les banques qui collecteront l’épargne des Français ne pourront pas faire des affaires, nous allons d’autorité arrêter la spéculation avec l’argent d’autrui, vous aurez droit messieurs les banquiers de spéculer avec votre argent mais pas avec l’argent des Français. Si nous ne procédons pas de cette manière, nous auront de sacrées déconvenues.

Manuel Valls,

ce que je demande aux Français c’est de nous faire confiance, oui, je le dis, l’effort qu’il faudra faire, à condition qu’il soit comprit, qu’il soit juste, la réforme fiscale qui doit être aussi importante que celle que la France a faite après la seconde guerre mondiale ! Sans redressement financier la France peut être dégradée. Être de gauche c’est dire la vérité mais c’est aujourd’hui redresser le pays. L’effort à faire c’est atteindre les 3 % de déficit autorisé par le traité Européen pour 2013. Comment faire, en nous attaquant aux niches fiscales, au fur et à mesure que se mettra en place la réforme fiscale, c’est à 100 % pour la réduction des déficits publics……

Jean-Michel Baylet,

sur le programme du parti socialiste, je suis cohérent, les radicaux ont demandé l’organisation de primaires et cela n’a pas été le cas la dernière fois, il est normal que les radicaux y soient. Le projet socialiste ne prend pas en compte la situation catastrophique d’aujourd’hui, on ne peut pas faire des propositions qui amèneraient des dépenses supplémentaires par exemple, la création de 300.000 emplois publics, c’est trop couteux. On peut faire que les PME aient un allègement des charges sociales. Dans l’éducation nationale il faut fixer de ne pas remplacer des postes par ce que l’on arrive vraiment à la priorité des priorités, il faut recruter. Nous mettrons fin à la plupart des niches fiscales, elles sont quand même de 70 milliards simplement les niches Sarkozy, 100 milliards quand on globalise le tout, ensuite nous modifierons l’impôt pour le rendre plus juste et efficace….

Ségolène Royal, voir aussi Ségolène Royal sur tous les fronts.

en premier lieu ce que je ferais c’est résoudre la crise. La quasi totalité des Français souffrent sauf 10 % d’entre eux qui se sont enrichis. Comment, en lançant l’activité économique dont les aides financières au PME par la réforme des banques afin qu’elles obéissent à leur métier au lieu de commander. Qu’est-ce qu’un métier pour les banques c’est de financer l’économie réelle, pas de spéculer. La seconde décision qui serait prise est la création de banques publiques financières régionales pour qu’elles puissent aider les entreprises à innover et à distribuer des salaires…Sur les impôts, la réforme fiscale permettra un impôt plus simple, plus juste, plus équitable, mais avec une nouvelle tranche d’impôt pour les riches, faire rembourser le bouclier fiscal, lutter contre la fraude fiscale. La règle d’or sera une règle de bonne gestion qui prévoira la contribution du capital, la justice fiscale, et la garantie des ressources de la sécurité sociale……

François Hollande,

il faut être crédible et avoir une grande espérance, une grande cause, la jeunesse c’est l’enjeu. Sur l’embauche de 66.000 professeurs et enseignants, une mesure évaluée à 2,5 milliards sur cinq ans. Nous ferrons ce que les disponibilités de la croissance nous offrirons ! Il faudra pendre des mesures, et le premier acte sera la réforme fiscale qui servira à la fois à redresser les comptes publics mais aussi a améliorer l’offre productive, c’est indispensable si on veut redresser la compétitivité. Les contrats de génération, c’est permettre que l’employeur qui va garder un sénior et qui va embaucher un jeune de moins de 25 ans avec un contrat indéterminé, ne paie plus de cotisations sociales sur les deux emplois…..

Martine Aubry,

pour elle le projet du PS a encore plus de crédibilité, malheureusement puisque la crise est revenue et par ce qu’il faut changer complètement la façon dont fonctionne aujourd’hui notre économie, la finance devant l’économie. Est-il normal que les banques continuent à spéculer sur l’épargne des Français au lieu d’aider les PME, et les Français. Il faut séparer les banques de dépôt et les activités spéculatives. Il y a 25 milliards de dépenses prévues et cela nous pouvons les financer par 50 milliards de niches fiscales qui sont économiquement inefficaces et qui sont injustes socialement. Si, comme je le propose on met la moitié vers la réduction des déficits, et l’autre moitié à financer nos priorités….Si l’on pense qu’il faut réduire les dépenses publiques sans relancer la croissance, pour que ça aille mieux on se trompe…..

Quel est celle ou celui qui, par son programme et ses qualités, s’est distingué au cours de ce débat. Tous ont été bons, et Arnaud Montebourg y associe l’élégance verbale, par contre son programme très à gauche et trop révolutionnaire n’a que peu de chance d’être plébiscité. François Hollande a déçu, d’une part il n’a pas su se maîtriser s’énervant facilement et d’autre part il paraît fragile devant Sarkozy. Reste les trois autres, Valls, Martine, Ségolène. Valls à séduit bien que lui aussi ne se soit pas maîtrisé devenant rouge et coupant la parole parfois aux autres, comme Hollande d’ailleurs. Trop à droite ne proposant rien d’autre que de réduire la dette, tout pour la réduire c’est bien, mais insuffisant. Ne faut-il pas relancer la croissance ? Restent Martine et Ségolène, Martine plus à gauche que Ségolène ne rassemblera pas assez, bien qu’elle ne se gêne pas de faire des alliances contre nature. Il faut élargir au centre dès le premier tour, afin d’avoir une bonne dynamique pour le tour suivant. Ségolène peut plus aisément le faire, l’ayant déjà fait lors des élections régionales, mon choix va donc vers elle. En outre, elle a un programme complet très axé sur le développement des PME source d’emplois et de croissance, sur les banques, la réduction du déficit, et sur la justice sociale, elle est de ce fait plus à même d’agir pour corriger les années Sarkozy. Si elle avait vaincu Sarkozy en 2007, nous ne serions pas dans cette situation de déficit !

François Hollande, le favori des sondages, n’est pas à la hauteur, qu’a-t-il fait ? Sur quoi nous référer pour qu’il soit notre président ?

Le prochain article sera Robert Bourgi le porteur de valises,