Une étude britannique, publiée dans le Journal of Sexual Medicine, met en doute l’existence du point G, une zone érogène qui serait située sur la paroi antérieure du vagin.


Tim Spector et Andrea Burri du King’s College London ont mené cette étude avec 1804 jumelles identiques (ayant le même bagage génétique) et non identiques, âgées de 23 à 83 ans. Les 56% d’entre elles rapportant avoir un point G avaient tendance àêtre plus jeunes et sexuellement actives.

 

Si le point G existe, on s’attendrait à ce que chez les jumelles identiques, les deux rapportent avoir un point G ou nepas en avoir, précisent les auteurs. Ce qui n’a pas été le cas. Les jumelles identiques n’étaient pas plus susceptibles que les jumelles non-identiques de partager cette caractéristique.

"Il s’agit, de loin, de la plus vaste étude jamais réalisée et elle montre de façon assez concluante que l’idée du point G est subjective", affirme Spector. Burri déplore que des femmes craignant ne pas avoir de point G se sentent inadéquates et sous-performantes.

Cette étude, disent les auteurs, confirment les doutes qu’ils entretiennent depuis longtemps sur l’existence du point G.

L’idée d’un point G a été popularisée par la sexologue Beverly Whipple de l’Université Rutgers en 1981. La zone érogène a été nommée en l’honneur du gynécologue Ernst Gräfenberg qui affirmait l’avoir découverte en 1950.

Whipple a découvert le point G dans une étude avec 400 femmes, indique-t-elle. Elle décrit l’étude britannique comme faussée. Elle déplore que cette dernière n’ait pas pris en compte spécifiquement les femmes lesbiennes ou bisexuelles et n’aient pas tenu compte de l’effet de différentes techniques sexuelles et des prouesses différentes des hommes. "Le plus grand problème avec ces résultats est que les jumelles n’ont généralement pas le même partenaire sexuel", dit-elle.