et les larmes de la ministre des affaires sociales Elsa Fornero.

 

Debout le premier ministre Mario Monti a illustré au palais Chigi, la présidence du Conseil, le plan anti crise aux Italiens à la télévision avant de répondre aux journalistes, document La Stampa.it

 

Avant propos.

 

Support Wikipedia Les gouvernements de techniciens Italiens et Grecs qui viennent de prendre le pouvoir à Rome et Athènes, par la peur du chaos, sont des anciens banquiers, non ignorants de la politique et dont leurs opinions ne sont pas apolitiques. Ce sont des hommes de droite qui ont été placés par le Merkozy, avec l’aide du FMI, sous la poussée des taux d’emprunts subissant vertigineusement un bond tel qu’il n’y avait plus à Silvio Berlusconi et à Georges Papandréou qu’a laisser la place à Mario Monti et à Lucas Papadémos tous deux membres de la Trilatérale et anciens conseillers de Goldman Sachs. Ces imminentes personnes, ainsi plébiscitées ne pouvaient que recevoir la bénédiction des banques. Les agences de notations ne sont que des outils dans leurs mains puisque rémunérées par elles. La droite mondiale avait ainsi mis sa toile sur les pays faibles de la zone Euro Grèce, Portugal, Espagne, Irlande, et Italie, nous préservant d’un changement de gouvernement ne trouvant pas mieux que celui de Sarkozy. Dans les deux cas, la démocratie du peuple fut piétinée, n’obtenant l’investiture que de leur parlement. Berlusconi et Papandréou qui avaient une majorité furent balayés. Papandréou fit une tentative référendaire sur l’austérité qu’il envisageait d’instaurer, mais il fut rappelé à l’ordre sans management par le Merkozy responsables de l’aggravation de la crise au G 20 de Cannes auquel son petit pays n’était pas invité. Quant à Silvio Berlusconi l’attitude irrespectueuse du Merkozy envers un grand pays, voir Zone euro la crise, et le sourire de Merkel et de Sarkozy, la poussée spéculative des marchés à un tel niveau insupportable le contraignirent à laisser la place, les taux venaient d’exploser. Les Italiens bien qu’offusqués de l’arrogance de Nicolas Sarkozy ne pouvaient ne pas faire autrement que accepter, implicitement, le départ de Berlusconi par suite des accusations de droit privé qui pesaient sur lui, et de ses comportements cavaliers. Cela le discréditait plus que les plans d’austérité qu’ils avaient lancés, sans grand succès d’ailleurs, ce qui devrait être également avec le plan Monti. Le président de la république Italienne ne pu lancer de nouvelles élections à cause du délai d’organisation et de peur d’une victoire du clan Berlusconi, prétextant qu’il y avait urgence d’un gouvernement des banques, espérant que cela les calmerait. L’opposition en Italie étant incapable d’une unité de gouvernance.

 

Quand aux Grecs, ils dénoncent la prise en mains des forces d’occupation habillant la chancelière Allemande en nazie. C’est comme cela que la haine s’installe et que la révolte des peuples bouscule tout. Sans y voir une analogie, mais une ressemblance, avec le bloc de l’Est, ou Moscou imposait aux pays satellites ses règles dans cette Union du communisme, ce qui vient de se passer le démontre. Les banques, la pression du Merkozy et le FMI, obtiennent un résultat analogue.

 

La gouvernance par la contrainte des peuples a toujours été une source de conflits.

 

Le propos de Arnaud Montebourg sur Bismarck n’est que celui du président du SPD Allemand Sigmar Gabriel, et il découle du comportement de l’Allemagne. Bismarck était un conquérant, une gloire puisqu’il construisit l’Empire Allemand dont il réussi l’unification à la guerre Franco-prusienne de 1870 contre Napoléon III dont il sorti vainqueur. L’Empire Allemand fut le premier État nation de l’histoire Allemande. Ce fut une Confédération constitutionnelle issue de celle de l’Allemagne du Nord réunissant dans le cadre de la solution petite-allemande, 22 monarchies, trois républiques ainsi qu’une terre d’Empire, l’Alsace-Lorraine sous l’autorité de l’empereur Allemand également roi de Prusse. Il fut fondé le 18 janvier 1871 à la galerie des glaces du château de Versailles scellant la victoire de l’Allemagne sur la France. Il prit fin le 9 novembre 1918 par l’abdication de l’empereur Guillaume II à l’issue de la Première Guerre mondiale et la proclamation de la république de Weimar. voir les références, 193 -Philippe Pétain, Maréchal de France, suite 1, 214 – Philippe Pétain, Maréchal de France, suite 22, 215 – Philippe Pétain, Maréchal de France, suite 23.

 

Pour concrétiser ce qu’est le comportement des responsables Allemands, je cite les propos d’Emmanuel Todd, «nous devons donc analyser le comportement spécifiques de l’Allemagne et en saisir les racines anthropologiques pour comprendre la nature et la profondeur des contradictions de l’Europe», à lire dans Marianne 2.

 

L’Union Européenne devait assurer la prospérité des États, c’est tout le contraire et l’on assiste en plus à une perte de leur souveraineté, lire Le tournant électorale de la campagne présidentielle les peuples sont manœuvrés à des fins électorales.

 

Le nouveau plan d’austérité du gouvernement Monti.

 

C’est à la suite de l’augmentation du spread que ce plan de rigueur draconienne fut élaboré afin de ne pas mettre l’Italie dans la même situation que la Grèce. Il fut adopté le dimanche 4 décembre et examiné à 16 heures lors d’un Conseil des ministres extraordinaire. L’ensemble de ce plan s’élève à 30 milliards dont 20 milliards de sacrifices et 10 milliards en faveur de la croissance du système industriel et de l’emploi. Avec ceux adoptés en juillet et septembre d’un total de 60 milliards qui se sont montrés insuffisants, ce dernier plan porte l’addition à 90 milliards d’euros que Mario Monti devra engranger, cela donne le vertige. Ce plan porte sur l’augmentation de la fiscalité immobilière, ainsi qu’une réforme des retraites contestée par les syndicats. Les mesures d’ajustement budgétaires porteraient sur 24 milliards d’euros chiffrées par les médias.

 

Le point qui fit venir aux larmes Elsa Fornero ministre des affaires sociales, lorsqu’elle l’annonça, fut le durcissement du système de retraite qui lui avait coûté psychologiquement. C’est sur le terme sacrifice qu’elle a craqué puisque la retraite des Italiens ne sera plus indexée sur l’inflation à partir de 2012 sauf pour les deux tranches les plus basses des revenus.

 

Elle a souligné que la réforme se traduirait par une augmentation de l’âge de départ et du nombre d’années de cotisations, fixé à 40 ans, dès janvier 2012 elle passera à 41 ans pour les femmes et à 42 ans pour les hommes. L’âge de départ des femmes dans le privé sera porté à 62 ans dès l’an prochain et aligné à 66 ans sur celui des hommes en à partir de 2018. La réforme devrait également entraîner un calcul des pensions fondé sur l’ensemble de la carrière et non sur les derniers salaires perçus, ainsi qu’une accélération du relèvement prévu de l’âge de départ des femmes.

 

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2Elsa Fornero.

Les sanglots d’Elsa résument à eux seuls le drame qui se joue en Italie. Issue de la société civile non habituée à la dureté de la politique ses sanglots ont émus l’Italie. Un peu d’humanité dans ce monde implacable qui écrase les peuples fit que cette femme, professeure d’économie de premier plan à l’université de Turin, directeur du Centre de recherches sur les pensions et avantages sociaux, http://cerp.unito.it, une des femmes les plus influentes d’Italie, submergée par l’émotion devant l’ampleur du sacrifice fit que Mario Monti dû terminer sa phrase dans un rictus qui en dit long, «elle voulait dire des sacrifices». Elsa Fornero fut nommée en 2009 vice présidente de la Banca Intesa SanPaolo, le premier groupe bancaire Italien, 3ème en Europe, elle déclarait alors dans une interview ne pas avoir d’attirance pour la politique.

 

S’adressant à la télévision, il a averti que la crise actuelle est très grave, qu’elle pourrait compromettre ce que 4 générations d’Italiens ont accomplis, et afin de montrer l’exemple il a annoncé qu’il renonçait à ses émoluments de ministre du Conseil, de l’économie et des finances. «Au moment où l’on demande des sacrifices à tous les citoyens, il me semble être de mon devoir de renoncer à mon salaire de président du Conseil et de ministre de l’économie et des finances», a-t-il annoncé. «Ensemble nous y arriverons». «Nous ne devons pas être perçu en Europe comme un foyer de crise» a déclaré Monti, voulant «une Italie orgueilleuse de laquelle on ne se moquera plus comme ce fut le cas dans le passé». L’espoir est le retour à l’équilibre budgétaire en 2013, mais ces plans conduisent à une baisse de la croissance d’où une récession avec une chute du PIB de 0,4 % à 0,5 % selon le vice ministre de l’économie Vittorio Grilli.

 

A midi, la bourse Italienne enregistrait la plus forte hausse des places Européennes. Mario Monti a réussi pour le moment ce que Berlusconi ne pu faire l’unanimité du parlement. Ceci laisse d’autant plus circonspect qu’il impose un sévère plan d’austérité.

Mario Monti est l’anti Berlusconi. Tout les opposes, la culture, le style, le comportement. Autant l’un était cavalier que l’autre est froid, réfléchi. Il paraît maître de lui, et de plus, il comprend qu’il doit montrer l’exemple. Avec les larmes d’Elsa Fornero ce couple obtient 60 % de bonnes intentions après l’annonce de ce plan d’austérité.

 

Mais cela ne dit pas si le rendement de ce plan comme celui des précédents sera celui escompté, il possible d’en douter.

 

Les réactions Italiennes.

 

La Stampa, 06/12/11.

C’est la partie (à jouer) pour l’Italie, non celle de Monti, de Mario Calabresi.

 

Nous vivons des jours étranges conduisant à un sentiment de gravité du pays. C’était l’heure qu’il arrive, pendant des mois, nous avions perdu toute crédibilité et nous vivions sur le bord du gouffre, mais ni la classe politique, ni les citoyens qui semblaient vraiment hypnotisés par les conflits et les divisions, ne s’en rendaient compte.

 

Hier, Monti a parlé à la chambre dans le silence et le froid, aucune ovation, sans cris et sans sifflets. Ils n’étaient plus habitués. Dans le plan présenté et les discours qui l’ont accompagné, ainsi que la recherche du consensus, que pendant des années la politique poursuit, dans toutes les latitudes, même si chez nous, elle est d’une façon plus exagérée et éhontée. Il semble que seule l’urgence de l’exercice est d’arrêter l’effondrement du barrage, effondrement qui n’aurait pas seulement détruit notre économie mais aussi la monnaie.

 

Un politicien pense aux prochaines élections, un homme d’État aux prochaines générations, soutenait De Gasperi, mais aujourd’hui nous avons besoin de récupérer une longue vision et une idée du futur. Même dans le pays, entre les citoyens, il y a une mauvaise humeur avec le poids des sacrifices décidés par le gouvernement. Et pourtant ce jeu est notre présent et notre futur celui de nos fils. Nous ne le faisons pas pour l’Europe, Monti a bien fait de le souligner, mais pour nous, par ce que la dette est la nôtre, ainsi que la responsabilité de mettre de l’ordre dans la maison……..

 

Il manifesto du 08/12/11.

Les erreurs de Maastricht, la solution ? Les États-Unis d’Europe, par Guissepe Guarino.

 

Le traité de Maastricht est à la source de tous les maux que l’Euroland traverse. Le péché capital fut de renoncer à construire un gouvernement Européen. Aujourd’hui est arrivé le moment de le faire sans cela, il sera trop tard.

 

Les statistiques sont sans équivoques. Dans les quarante ans, de 1950 à 1991, la moyenne des PIB annuels était de 3,86 pour la France, 4,05 pour l’Allemagne, 4,36 pour l’Italie. 3,45 pour les USA. 2,8 la croissance moyenne du PIB mondial. Dans la première décennie du traité de l’Union, les positions se sont inversées. Les USA se placent en tête avec une moyenne de 3,5. Les trois pays d’Europe sont dépassés. Ils changent de position, la France première avec la moyenne de 2,1, suivie par l’Allemagne avec 1,7, la troisième l’Italie avec 1,6. Dans la seconde décennie de vie du traité de Maastricht, 2002-2011, le monde passe en première position avec une moyenne spectaculaire de 4,4, en se référant à un nombre d’humains de l’ordre de 7 milliards. Les USA chutent en seconde position avec 3, l’Allemagne avec 2,1 supérieure à la France, la dernière l’Italie avec 1,1, données tirées du FMI, reproduites du rapport économique du président des États-Unis qui était daté de février 2011. Pour 2011, elles sont basées sur des estimations. Les tendances réelles du troisième trimestre pour les trois pays Européens, sont légèrement inférieures à l’estimation.

 

Conformément aux données d’une étude de Confcommercio sur la croissance du monde durant la dernière décennie, dont les conclusions ont été reportées dans le journal La Répubblica du 19 novembre, elles attribuent à la Chine, l’Inde, la Russie, le Brésil, les USA respectivement des multiplicateurs correspondants en points, 350,2, 151,3, 190,4, 159,4, 125,6, France, Allemagne, et Italie 119,6, 117,6, 107,3.

 

Comment expliquez-vous que pendant 4o ans les grands pays Européens avaient excellés dans le monde à l’exception du Japon, que pendant des décennies, ils avaient bénéficié du monopole d’un système de production dans la vaste région de l’Asie centrale, se classent maintenant en dernière position, et qu’en particulier l’Italie, qui était la première, se classe la dernière.

 

La logique aurait voulu que les trois pays soient avantagés de l’extraordinaire survenue de croissance mondiale. C’est le contraire qui s’est produit. Cela semble d’autant plus incompréhensible puisque durant les deux dernières décennies le commerce mondial a augmenté, d’un coefficient multiplicateur de 3 à 4…….