Le président Nicolas Sarkozy nous a présenté aujourd'hui son plan banlieue. Non en fait celui de Madame Fadela Amara mais c'est le Président qui officiellement le présente en présence de madame Amara donc.
D'abord des moyens 500 millions d'euros dans le transport pour désenclaver les quartiers. Puis annonce de la création d'écoles deuxième chance généralisée à tout le territoire. La promesse de 100 000 emplois pour les jeunes des banlieues sans pour autant plus de précision sur le type de contrat ou de formation proposés.
Avec 4000 policiers annoncés en plus sur trois ans dans les quartiers difficiles pour plus de sécurité pour les habitants.
Des aides pour les jeunes des banlieues mais pour ceux qui se lèvent tôt. Le Président Sarkozy, le "Président de tout les Français" qui ne veut "Laisser personne sur le bord du chemin" selon ses dires ne veut visiblement pas tendre la main à tout le monde. Bien sûr il faut lutter contre l'insécurité et les traffics qui pourrissent les cités, qui peut dans ce pays accepter la fraude et le traffic (qui ne se font pas seulement en banlieue loin de là).
Mais même le trafiquant, le délinquant doit avoir droit à sa chance. Apprendre que l'on peut tous avoir un avenir en dehors du rêve d'avoir de l'argent facile. Argent facile, dont les jeunes (pas seulement de banlieues) rêvent en regardant un peu trop les vies de Zidane où de Jamel Debbouze (qui ne doivent pas gagner leurs vies sans rien faire soit dit en passant, loin de là). Même ceux qui ne veulent pas se lever pas le matin ( qui ne sont pas seulement de banlieue) doivent comprendre que s'investir pour son avenir est primordial si on veut vivre et être fier de soi.
Nicolas Sarkozy affirme qu'il ne suffit pas de s'occuper des immeubles mais aussi des personnes. Je dis mille fois oui et tout le monde sera d'accord, mais il manque une chose essentielle. Changer la mentalité de ces jeunes (pas seulement de banlieue), qu'ils retrouvent des repères, leur faire réaliser que l'on n'a pas rien sans rien. L'argent facile, trafics et vols n'apportent pas un avenir mais des ennuis.
Penser qu'ils se sentent empêtrés, pour certains, par un réel manque de confiance en eux. Qu'ils valent aussi quelque chose. Arrêtons d'opposer jeune de banlieues et jeune de "la bonne France" car cette opposition n'existe pas réellement. Un jeune de banlieue ne vaut pas moins que les autres. Les problèmes de banlieues existent, puissance dix, par la concentration de jeunes dans des endroits assez glauques et touchés par des problèmes économiques et sociaux.
De jeunes se montant la tête les uns les autres, ne se sentant pas s'apprécier à leurs justes valeurs et en mélangeant fierté légitime de leurs origines, leurs cultures d'origine et la religion (souvent musulmane). Il n'y a pas que les jeunes de banlieues qui ne se sentent pas estimés à leurs justes valeurs, qu'ils le sachent.Et ce n'est pas ce nouveau plan banlieue qui changera cela.
– Aurélie Filippetti, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale a estimé que « le plan Kärcher anti-glandouille a fait pschitt! ».