Loin de moi l’idée de laisser penser que la société Air Fuel Synthesis vende du vent afin de recueillir des apports d’actionnaires intéressés par son processus d’extraction du dioxyde de carbone en suspension dans la vapeur d’eau pour produire du pétrole. Mais, c’est humain, faisant résolument face à la facilité, je ne peux m’empêcher de formuler un mauvais jeu de mots. Air Fuel Synthesis se targue de pouvoir, d’ici deux ans, produire une tonne de carburant quotidiennement.
Vous vous souvenez des avions renifleurs ? Vaste arnaque que l’on a pu considérer couverte par des pouvoirs publics en vue de financer la campagne électorale de la formation au pouvoir… Ces appareils étaient censés embarquer une sorte de radar détectant des nappes de pétrole.
Là, contrairement à ce que pourrait laisser penser mon titre, la très sérieuse institution des Ingénieurs mécaniciens britanniques salue la découverte d’Air Fuel Synthesis, de Stockton-on-Tees. L’annonce en a été faite lors de la conférence IMechE CO2 et elle a été répercutée par The Independent, puis par toute la presse mondiale.
Autant remonter à la source pétrolifère, soit au site d’Air Fuel Synthesis, qui admet fort volontiers que tout cela semble « trop beau pour être vrai ». L’argument que l’association des ingénieurs mécaniciens britanniques et que le Cleantech Investor Future Transport Challenge aient salué la découverte ne pèse pas peu.
Autant que l’impression 3D, ou les avancées du moteur à hydrogène, la perspective d’utiliser un carburant non issu des énergies fossiles peut participer d’une troisième révolution industrielle, après celles de la vapeur et de l’informatique.
Parmi les investisseurs figurent BP Alternative Energe, le Powertrain Research & Advanced Engineering Europe de Ford. AFS se propose véritablement de pouvoir produire une tonne équivalent pétrole par jour dans une seule unité de production. Elle serait située à proximité de, par exemple, une brasserie, une distillerie, ou d’une unité de traitement de déchets. Le coût de production ne serait pas supérieur à celui de l’extraction pétrolière, voire inférieur.
L’efficacité, en termes de pertes énergétiques entraînées par le processus serait de l’ordre d’un tiers, tout comme pour une centrale thermique utilisant le charbon. Mais avec ce procédé, pas de terril, pas d’effluents toxiques, pas de pollution, même sous forme de rejet d’oxydes de carbone.
De plus, ces unités pourraient être couplées avec des centrales éoliennes pour mieux stocker et redistribuer l’énergie électrique produite.
Le procédé est comparable à un processus naturel exigeant beaucoup, beaucoup plus de temps, soit la photosynthèse. Les carburants obtenus pourraient remplacer le diésel, l’essence, et même le kérosène. Carbone et hydrogène, contenus dans l’air et l’eau, sont filtrés ou transformé par électrolyse. AFS envisage de produire une tonne/jour en 2013, puis de monter à dix tonnes quotidiennes, vers 2015. Le carburant pourrait être mixé avec des biocarburants.
Vers 2020, des véhicules adaptés pourraient être commercialisés, le plan à long terme (2025) étant d’atteindre dix millions de tonnes annuelles.
Rappelons que la France compte encore six centrales thermiques à charbon (en Bretagne, Normandie, Lorraine et Provence), cinq à fuel (dont Porcheville et Aramon) et que, comme le Royaume-Uni, le pays est de plus en plus dépendant des importations de gaz naturel.
Dans un premier temps, le carburant propre ainsi produit devra être mélangé avec d’autres. Dans un second, il pourrait être utilisé directement. Le but est bien sûr de parvenir à ce que ce produit soit moins cher à élaborer que l’extraction et la transformation d’énergies fossiles diverses.
L’autre avantage, c’est que, ainsi, des régions isolées mais dotées d’unités de production d’électricité marémotrice, hydraulique ou éolienne, solaire, géothermique, pourraient stocker en quelque sorte les surplus produits sous forme de carburant.
Pour le moment, il faut compter 420 euros pour extraire une tonne de dioxyde de carbone de l’air. Mais demain ? Après tout, produire une ampoule électrique coûtait 7 000 fois plus cher initialement qu’à présent… Pour le moment, il est surtout tenté de capturer le dioxyde de carbone produit par des centrales thermiques au charbon.
Bien que British Petroleum soit au nombre des premiers investisseurs, AFS se refuse à ouvrir son capital aux industries pétrolières de manière plus importante. Pour le moment, les futurs actionnaires se bousculent aux portes (et surtout serveurs) de l’unité de Darlington qui a déjà produit cinq litres de carburant à Stokton-on-Tees. Nick Clegg, vice-Premier ministre, à la lecture de la presse, est allé se rendre compte sur place. Il a été accueilli par le fondateur, le professeur Tony Marmont, un ancien de la Shell, qui a versé au pot initial 600 000 livres sterling (la moitié du capital de départ).
Une compagnie produisant et distribuant des sodas serait le plus important contributeur à ce jour. AFS veut recueillir, dans un premier temps, six millions de livres.
Toutefois, le professeur Richard Darton, de l’université d’Oxford, a quelque peu douché les enthousiasmes. Pour lui, la rentabilité ne risque pas vraiment d’être assurée avant quelques décennies. « Pour le moment, pas de décollage en vue, » a-t-il conclu (it’s not going to fly). Hmm… même pas pour un petit moteur auxiliaire de planeur ?
[b]combien pour cette brillantissime idée ?[/b]
« On a pas de pétrole mais on a des idées qu’ils disaient….. »
On attend toujours les idées …..Par contre le pétrole, les uS en ont ….
Selon certaines estimations, les Etats-Unis possèdent davantage de pétrole que l’Arabie Saoudite, l’Irak et l’Iran réunis. A en croire un rapport du Government Accounting Office [équivalent de la Cour des comptes] datant de mai dernier, l’un des principaux sites potentiels de production des Etats-Unis [b][la Green River Formation, une formation rocheuse à cheval sur le Colorado et l’Utah] pourrait receler à lui seul l’équivalent de 3 000 milliards de barils de pétrole de schiste.[/b]
Si la moitié de ce pétrole est récupérable, les réserves des Etats-Unis contenues dans ce seul site équivalent en gros à l’ensemble des réserves connues à l’échelle mondiale.
La fin du diktat saoudien n’est plus très loin….
Les théories comme les solutions techniques nouvelles ont toujours existé dans la recherche mais la pluârt sont restées sur le papier, en brevet non utilisés ou enfermé dans des coffres, car le marché à ses régles économiques du moment présent qui fera encore la place aux chiffres. Du pétrole il y en a encore, ainsi que du charbon ou du gaz, ensuite c’est une question de coûts d’extraction. La banquise fond, il parait que dans 4 ans elle sera libérée, de nouveaux secteurs de circulations s’ouvrent pour les bateaux, et devinez quoi en dessous, déja annoncé…
PH
Tiens, j’y pense, il y avait un site qui annonçait que, le 21 septembre, une grande information allait être révélée au monde entier, comme quoi on allait pouvoir fabriquer de l’énergie gratuitement pour des milliards d’années, à partir des forces gravitationnelles ou quelques chose comme ça…
Il avait même été question que suite à cette révélation, la guérison de plein de maladies ne serait plus qu’une question de jours !
Quelqu’un sait où en est cette supercherie ?
[b]Ne serait ce pas une pompe à subventions?[/b]
Si l’on en croit le Telegraph,
[quote]Company officials say they had produced five litres of petrol in less than three months from a small refinery in Stockton-on-Tees[/quote], 3 mois pour produire 5 litres de petrole, cela parait difficile de produire autant en 2013.
ET il y a des philantropes qui ont beaucoup d’argent à donner au RU;
The £1.1m project, in development for the past two years, is being funded by a group of unnamed philanthropists who believe the technology could prove to be a lucrative way of creating renewable energy
Sachant que 20% des Britanniques n’airrivent plus a payer leurs factures EDF
[url]http://www.telegraph.co.uk/finance/personalfinance/consumertips/household-bills/9494765/One-in-five-struggles-to-pay-bills.html[/url]
Giscard n’est pas blanc comme neige !!!!
Elf perd 100 millions de francs dans des forages
dans du basalte qui ne révèlent aucune trace d’or noir.