Ere de la technologie, que nous as-tu apportée ?
Des téléphones portatifs, des ordinateurs fixes ou à emporter, un moyen de communication planétaire (adieu cher minitel !), un recyclage de nos déchets, de nouveaux modes de consommation, des « profits » économiques ou encore un cyber monde qui cloître les gens dans leur petit logis, reproduisant ainsi un « monde réel » à grande échelle.


cabine_telephonique_pieces.jpg

Il est loin le temps où l’on sortait de chez soi pour « communiquer » avec ses proches. Plus besoin maintenant d’aller à la cabine téléphonique muni des ses petites pièces de monnaie, afin de composer le numéro à huit chiffres, sur les douces touches non bactéricides, dans un petit cocon presque isolé par quatre grandes vitres bancales, pour parler à sa gentille famille trop éloignée. Fini le temps des lettres enflammées sur un papier de correspondance. Les courriels ont remplacés le « bois ». Les messages écrits envoyés sur les ondes satellites ont allégés nos mains des plumes à billes.
carte_de_voeux.gif

 Il est bien  loin le temps où tout le monde se congratulait d’un « bonne année » par cartes plastifiées, chèrement distribuées par l’ennemi ultime de tout bon chien de garde. Les cartes d’anniversaire sont en périls, remplacées par les « cybers cartes de vœux » bien plus amusantes et parfois animées par la tendre voix d’un ordinateur parlant.

cartepostale.jpg
Il est très loin le temps de la « photo » postale estivale timbrée manuellement, termes murement réfléchis pour illustrer les cartes achetées en masse et finalement identiques pour tous les destinataires (à quelques verbes près), faute de mots originaux sur le papier. Désormais, un « texto photo » suffit à faire partager ses pérégrinations annuelles. Il peut même être agrémenté d’un langage compris de (presque) tous dont voici un exemple : « Tt é ok. Ici c’est lol. Biz ».
polution_sacs_plastiques.jpg
Il est trop loin le temps du sac plastique, dont la seule utilité correspondait à un usage unique, en mode kleenex, privé de la possibilité de resservir, de vivre une vie entière collé aux nageoires d’un dauphin… Maintenant, nous sommes « conscients », l’esprit ouvert aux dangers du plastique, loin d’être fantastique. Plus qu’un simple contenant, le sac est désormais à usages multiples, vendu comme un trésor à la caisse des magasins, qui eux ont bien compris l’utilité de le ne plus les gaspiller…
journal.jpg
Il est quasiment fini le temps où l’on feuillète son journal, à l’ombre d’un arbre, assis sur un banc municipal. Aujourd’hui, les informations nous suivent partout, nous collent à la peau, accrochées à la ceinture ou enfournées dans une poche de pantalon. Lues sur un écran de téléphone, dont la principale utilité n’est plus d’être contacté. Lues sur un plus grand écran, malgré tout infime appelé I Pod, I Pad… Le contact du papier journal, l’amour du geste, feuilleter un livre, une revue ou tout ce qui peut être lu, ôtant par là même l’odeur de ce doux papier, imprimé à grande ou plus petite échelle. Ce même papier vieillissant, vivant dans nos bibliothèques et au contact de la poussière, devient lui-même poussière au fil du temps.
Mais alors, quels sont ces chiffres qui nous pointent du doigt ??? Pourquoi, comment, nous, les habitants de cette belle France pouvons-nous  après tous ces « progrès » décimer autant de forêts? Que faisons nous du papier ??? Nous le mangeons ???  Non, il n’est pas comestible, enfin il ne me semble pas… Comment expliquer le fait que les travailleurs Français consomment trois fois plus de papier que la moyenne mondiale ? Oui Oui… vous lisez bien ! Trois fois plus. Cela correspond à une moyenne annuelle de soixante dix à quatre vingt kilos par salarié…
Que font les entreprises ? Les dirigeants ont-ils pris conscience que la consommation écologique responsable ne se limite pas qu’à faire attention chez soi ? Pourquoi, à l’heure d’internet et de la sensibilisation au recyclage, les chefs d’entreprises ne prennent-ils pas les mesures nécessaires pour protéger nos douces forêts ?
Que peuvent-ils faire ? Généraliser la communication via messagerie professionnelle, qui génère un certain clivage au sein des populations travailleuses, en les « isolant » un peu plus, dans leurs petits bureaux… C’est déjà le cas, dans la grande majorité des entreprises !
Automatiser les impressions en mode recto verso, permettant ainsi une économie d’environ trente à quarante pour cent de notre cher papier ? C’est le cas dans certaines entreprises, conscientes des risques, mais également au sein de celles ayant compris les enjeux économiques de ce genre de bénéfices !
Consommer du papier recyclé, comme l’Etat s’est engagé à le faire lors du Grenelle 2 (dans toutes les administrations Françaises à compter de 2012)? C’est peut être le cas… pas suffisamment apparemment !
Eviter le stockage intensif d’archives consultables (si scannées) via un ordinateur et déposer le papier ainsi rendu inutile au recyclage ? Pas sûr que les entreprises soient réellement prêtes à appliquer cette méthode car seulement vingt pour cent d’entre elles recyclent leurs papiers! Et pourtant, le coût de stockage et d’archivage de documents est prohibitif pour une société ne disposant pas de suffisamment de place pour le faire elle-même.
Que faire ? Responsabiliser les travailleurs… Dommage qu’il faille le faire et que personne ne sache se responsabiliser tout seul ! Pourtant, les Français ont conscience des enjeux écologiques… ou peut être pas… Qui sait ? Faut-il instaurer des primes dans les entreprises pour le « travailleur qui baisse de trente kilos sa consommation »… ?
Des ONG (telles que WWF-France, 100% recyclé 100% engagé) ont récemment réalisées une étude auprès de cinquante grandes entreprises, permettant « d’évaluer » le comportement vis-à-vis de la consommation de papier.  Seules trente deux d’entre elles se sont prêtées au jeu. Et une fois n’est pas coutume, Carrefour, L’Oréal ou encore la Poste, Danone et Axa font parti de ces entreprises qui semblent se soucier le plus sérieusement des enjeux environnementaux.
Il est certainement bon de rappeler que quarante deux pour cent du bois décimé est utilisé pour créer du papier.
Finalement, l’ère de la toute puissance technologique a ses défauts, et pourtant, pour qui sait bien regarder, elle peut présenter certains avantages ! Pensons à notre flore, pour préserver notre faune, donner aux animaux non domestiqués la possibilité de trouver refuge, préserver notre air et nos eaux non pollués par les « animaux intelligents ». Nous pouvons, si nous le souhaitons tous, contribuer à préserver notre douce planète accueillante. Cela passe par quelques gestes, aussi infimes soient-ils. Chacun à sa façon, sans totalement changer son mode de vie, peut préserver la nature, si belle et pourtant tellement attaquée. Pensons y. Comment pouvons nous, tous autant que nous sommes, préserver madame la planète d’un si joli bleu ?