Le spécialiste des questions de religion au Figaro a intitulé un de ses articles récents sur le voyage du Pape au Brésil, « Le pape inspiré par le marxisme ? », avec tout de même un point d’interrogation qui laisse la question ouverte… Les déplacements récents du nouveau Pape François en ont interpellé plus d’un, notamment par ses propos nouveaux dans la bouche d’un pape et son attention toute particulière pour les pauvres, a tel point qu’on l’appelle déjà « le pape des pauvres ». Dans son pays, l’Argentine, il a eu l’occasion de côtoyer « la libération de la théologie », mais est-il pour autant attiré par les idées marxistes ?
Récemment, le Pape a été à Lampedusa. A cette occasion, il a parlé de la souffrance de l’immigration en des termes que n’auraient pas désapprouvé les anciens marxistes ! Comme dans d’autres occasions, il ne se cantonne pas dans un langage purement religieux. Ses propos prennent parfois l’allure d’un combat contre les classes dominantes ! Ce dimanche, à Rio, au Brésil, pour sa messe dominicale de clôture des JMJ, il n’a pas hésité a rappeler « la nécessité pour l’église d’être plus près des pauvres ». Vous me direz, c’est la moindre des choses pour une religion ! Sauf, que ses prédécesseurs n’insistaient pas autant sur ce point là ! Son comportement aussi peut rappeler les tribuns du peuple. Odin Valet, historien des religions, le souligne : « sur la forme, c’est le style du pape François, très direct, très franc, pas diplomatique, de proximité et que tous les jeunes comprennent… C’est peut-être le curé que chacun aurait aimé avoir dans sa paroisse ».
Samedi à Rio, le Pape a invité : « les jeunes catholiques à suivre les pas de Jésus en s’engageant sur le terrain social et politique pour changer le monde"… Il a poursuivi : « Les jeunes dans les rues veulent être les acteurs du changement. S’il vous plaît ne laissez pas les autres devenir les acteurs du changement (…) Ne restez pas au balcon de la vie, Jésus n’y est pas resté. Il s’y est engagé ! Engagez-vous-y comme l’a fait Jésus ». Il y a quand même dans son expression « quelque chose d’un Christ révolutionnaire »… ou comme un air de marxisme ! Il a, ainsi, lancé un message fort et nouveau, dans ce pays (le Brésil) qui est le berceau « de la théologie de la libération », courant religieux d’inspiration marxiste voire révolutionnaire, qui a notamment pour message de remettre les pauvres au cœur de l’Église. « Remettre les pauvres au coeur de l’Eglise » , c’est bien ce que le nouveau Pape François tente de faire à l’heure actuelle.
« La théologie de la libération » qui a rencontré un grand succès dans la décennie 1970/1980, en Amérique Latine – et qui est d’inspiration marxiste – a violement été combattue par l’Eglise de Rome et en particulier par Jean-Paul II. Leonardo Boff, un des chefs de file de ce mouvement, vient de « saluer le virage doctrinal opéré par le Saint-Siège ». Leonardo Boff voit aussi dans la manière d’agir du Pape qu’elle favorise sa doctrine mais il estime « qu’il vaut mieux qu’il ne la mentionne pas, parce qu’elle pourrait créer la polémique » Il croit aussi que ce pape « va créer une dynastie papale issue du tiers-monde ». Enfin, il loue son courage de se situer au côté des pauvres, alors que l’église « est trop habituée à siéger dans « ses palais princiers ».
Le journal La Croix cite le jésuite Juan Carlos Scannone, professeur respecté du Colegio Máximo de San Miguel, la faculté jésuite de philosophie et de théologie : « Bergoglio est le produit de l’école argentine de la théologie de la libération ! » Mais ne nous méprenons pas ! Cette théologie de la libération d’Argentine a d’emblé « refusé tout fondement marxiste » ! D’où le soutien qu’elle a reçu de la Commission du Vatican. Pourtant, Jean-Paul II a rejeté cette doctrine « parce que ses partisans menaient un combat politique fondé sur la lutte des classes » !
En 1998, le Pape actuel avait été promu évêque par Jean-Paul II, non pour sa proximité avec le marxisme, mais « pour sa capacité de synthèse et de réconciliation » !
Si un certain rapprochement est en train de s’opérer entre le Pape François et cette mouvance de l’Eglise, en vogue dans son ancien pays l’Argentine, ce n’est pas pour autant qu’il a de la sympathie pour le marxisme et qu’il se rapproche de « tout » ce que prône cette idéologie, pour autant son adoption d’idées issues d’un courant qui avait dérivé vers le marxisme, constitue une petite révolution pour l’église catholique qui pourrait enfin se réformer progressivement en intégrant des ingrédients issus de courants religieux du tiers monde.
Source La Croix, Le Monde, Le Parisien
(Photo : capture d’image sur le site leparisien.fr)
Et qu’en est-il de la mise en accusation du pape par l’ITCCS ?
Selon certaines sources, il semblerait qu’une organisation nommée « Tribunal International pour les Crimes de l’Église et de l’État » aurait décidé de tirer les oreilles du pape parce que, le 11 juillet, il aurait incité publiquement les membres de l’Église Catholique Romaine à ne pas dénoncer les viols d’enfants…
Sont-ce de doux farfelus, ou y a-t-il quelque chose de réel dans cette histoire ?
Le pape travaille pour sa petite entreprise
qui essaye de dominer le monde !!!
…Loin de l’altruisme des apôtres,
sauf pour des gogos qui n’ont rien vu,
comme d’habitude.