Le vieux Manuel Marulanda, aussi connu sous le pseudonyme de Tirofijo (tir précis), le chef historique et incontesté des forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), souffrirait d'un cancer en phase terminale.
La guerre de succession semble ouverte au sein de la de guérilla, trois chefs du groupe terroriste paraissant se disputer le pouvoir. Cette guerre de succession expliquerait le manque de coordination des dernières actions des FARC, parmi lesquelles la libération manquée du petit Emmanuel, l'enfant de Clara Rojas né en captivité.
Les rumeurs concernant le cancer de prostate dont souffrirait Manuel Marulanda, le vieux guérilléro de 78 ans, remontent à plus de dix ans et se seraient précisées depuis 2004. Selon les services secrets colombiens, on n'a en tout cas plus aucun signe de vie du chef des FARC depuis 2002, ni une apparition devant ses hommes, ni un document signé de sa main.
Le plus surprenant, c'est que la gestion du dossier des otages qui ne pouvait être faite que par lui, semble ne plus être effectuée que par le Secrétariat général du groupe terroriste. En effet, les derniers communiqués des rebelles colombiens portent cette signature : « Secrétariat général des FARC, montagnes de Colombie ».
Ainsi, il semblerait que la réalité a devancé la rumeur et que Manuel Marulanda ne serait pas mourant, mais bien mort ! Selon des guérilléros déserteurs, la dernière fois qu'ils ont vu leur chef c'était en 2002 précisément, il ne pouvait plus se déplacer seul et des guérilléros le transportaient assis sur sa chaise.
Cette nouvelle ne présage hélas rien de bon pour la libération des otages, puisque le gouvernement colombien n'a plus un interlocuteur, mais un secrétariat où plusieurs hommes se disputent le pouvoir.