Son mandat prendra bientôt fin mais la conviction reste présente: pour Henri Proglio, le nucléaire a encore un bel avenir devant lui. Mieux encore, l’atome pourrait aider la France à sortir de la crise économique. C’est ce qu’il a martelé à l’occasion de l’assemblée générale annuelle des actionnaires d’EDF.

 Alors que son mandat s’achève en novembre, le PDG d’EDF compte bien continuer à assumer sa vision du groupe et du secteur énergétique français. Devant les actionnaires de son entreprise, Henri Proglio a évoqué l’avenir d’EDF. Il souhaite que l’électricité reste bon marché et que les centrales voient leur durée de vie prolongée pour contribuer à sortir de la crise économique. 

 

« Pour les cinq à dix ans qui viennent, notre mission impérative est de contribuer à la sortie de la crise et à la préservation du pouvoir d’achat et de l’emploi » a-t-il affirmé en plaidant toutefois pour une légère hausse des tarifs de l’électricité afin de refléter davantage les coûts de production. Actuellement, grâce notamment à son parc nucléaire et hydroélectrique, la France a une des électricité les moins chères d’Europe. Le maintien d’une telle compétitivité et d’un faible coût est une condition sine qua non de la sortie de crise de notre pays.

 

Afin de maîtriser ces coûts, Henri Proglio souhaite que la durée de vie du parc nucléaire historique soit prolongée au delà de 40 ans. D’après l’électricien français, selon EDF, le coût moyen de l’électricité d’origine nucléaire sera, pour les prochaines années en France, de 55 euros le mégawattheure (contre environ 80 euros pour l’éolien terrestre et plus de 100 euros pour le solaire).

 

A l’échelle européenne, le manque de moyens d’investissement pousse les industriels à favoriser la production d’électricité grâce au charbon, moins cher, mais particulièrement polluant et fortement émetteur de CO2, pour assurer la production électrique de base.