L’écriture, l’écriture,….Comment réussir à être lu ? Quel écrivain ou même journaliste ne s’est-il pas posé la question ? Cette dernière gagne même en importance dès lors que l’on parle d’écrire pour le Web et notamment pour C4N.  

 


L’idée de cet article me trotte dans la tête depuis plusieurs jours maintenant. J’ai déjà rédigé ici plusieurs articles sur la même thématique (ou sur des sujets similaires) et j’en ai publié bien d’autres sur des sites plus orientés « rédaction professionnelle » (pas de publicité pour mes œuvres, quelques recherches sur Google feront le nécessaire pour répondre à votre curiosité).

C4N change et cette révolution n’est guère éloignée des propos que je vais tenir d’ici quelques lignes (les courageux et les courageuses qui iront au bout de cette lecture le comprendront). Précisons avant de commencer que je ne tiens pas à me poser comme un donneur de conseils ni même de leçons bien au contraire. Je suis rédacteur professionnel indépendant depuis 3 ans maintenant et les textes rédigés jusqu’ici se comptent en dizaine de milliers. Cela ne me donne néanmoins aucune raison de conseiller ou d’instruire mais de vous faire partager quelques réflexions.

Je suis passionné d’écriture (et par conséquent de lecture, l’un ne pouvant aller sans l’autre).  J’ai noirci des milliers de page au stylo (celui qui me sert encore aujourd’hui à prendre des notes) avant de me lancer dans l’aventure. Alors ne nous voilons pas la face, je n’écris pas des monuments inoubliables de la littérature chaque jour. Lorsque je rédige 40 ou 60 textes dans la journée, je garantis orthographe et grammaire, après il ne s’agit que de remplissage.

Comme dans tous les métiers, des choix sont à faire. Il existe des sujets passionnants sur lesquels je ne vais gagner que 2 euros de l’heure (la passion est souvent déraisonnable) et des sujets rébarbatifs et ennuyeux qui eux seront payés rubis sur l’ongle.

Tout cela pour vous dire, que deux (pas trois mais seulement deux) politiques de développement existent sur Internet :

1.      Faire n’importe quoi en misant sur un référencement rapide de Google. Lorsque vous lisez un texte du genre « Les bijoux fantaisies sont partout et les bijoux fantaisies sont faciles à porter et les bijoux fantaisies…. ». Vous l’aurez compris, on cherche là à se positionner sur le mot clé « Bijoux fantaisies ». En produisant des centaines de textes multipliant ce mot clé mais aussi l’univers sémantique s’y rapportant, le site concerné va sortir du lot aux yeux de Google. Le moteur de recherche va alors le placer dans les premières lignes de référencement et le site va alors attirer d’innombrables clients potentiels. Il s’agit donc d’employer des techniques de référencement (il y en a bien d’autres mais je ne vais pas rédiger une thèse à cette heure J) condamnées par le juge de paix en la matière : Google. Tôt ou tard, le site sera détecté comme un « fraudeur » et donc pénalisé. Les gains engrangés sur le premier permettront alors au webmaster d’en créer un nouveau sur les « chaises en bois ». (Juste pour bien vous montrer que quel que soit le produit cela fonctionne).

 

2.      Miser sur le long terme et donc privilégier la qualité. Il y a moins de mystères ici. Il s’agit pour le site de produire du contenu de qualité, décrivant les produits vendus bien sur, mais tout ce qui tourne autour. Les bijoux fantaisies (oui il existe aussi des sociétés sérieuses sur tous les secteurs) peuvent être inspirés de techniques traditionnelles et méconnues comme le filigrane d’argent, qu’il faudra décrire. Expliquer le processus, décrire les émotions ressenties….Faire un véritable travail d’écriture et respecter une politique éditoriale. Google ne le repérera pas tout de suite, mais il ne fait aucun doute que le travail sera récompensé, puisqu’après des semaines, des mois d’efforts, le site bénéficiera d’une meilleure reconnaissance de Google, mais aussi d’une reconnaissance d’autres acteurs du Web, qui influencent aussi les résultats de Google. Le cycle vertueux est alors engagé, et le site se hissera au plus haut.

L’écriture web, des règles précises mais une écriture tout de même:

A ce stade de l’article, certains doivent se demander où je veux en venir. C’est si limpide dans mon esprit, alors entrons dans le vif du sujet : C4N. Tout le monde connaît la noble ambition du site, qui s’est posé comme UN média citoyen. Proposer une rémunération, aussi minime soit-elle, à tous les rédacteurs.

Ces derniers se sont multipliés, les sujets se sont démultipliés et l’ambition affichée semblait être en passe d’être atteinte. Mais sur Internet et quoi qu’on en pense (car en la matière, seuls les chiffres comptent) plus qu’ailleurs, les visiteurs sont la clé du succès (ou de l’échec) d’un site. Attention, si l’algorithme de Google reste l’un des secrets les mieux préservés, il ne s’agit pas du nombre en soi mais du comportement des Internautes.

Un exemple précis, je cherche une info précise sur l’affaire politico financière du moment (j’aurais voulu opter pour un texte optimisé « Google » (pour les non initiés, on parle de S.E.O) en écrivant : sur une des nombreuses affaires politiques et financières du moment, depuis J. Cahuzac à B Tapie, en passant par Mme Lagarde ou encore N. Sarkozy) et je tombe sur un article de C4N. Quelques fautes de frappe, un texte sans mise en page, une photo inappropriée et me voilà parti ailleurs. Et alors me direz-vous, un internaute de perdu cela n’est rien.

Le marketing viral entre alors en jeu, et je vous conseille d’apprendre quelques rudiments des bases pour le community management. Si je suis déçu d’un article sur C4N, cela (si je suis honnête) ne va pas m’empêcher de retourner sur le site  sur un autre sujet et je ne vais pas aller déclamer partout que C4N est un site à bannir. A l’inverse, cette petite faute passée inaperçue ne me permettra jamais de considérer le site concerné (en l’occurrence C4N) comme LE site de référence en la matière.

Sans entrer dans le détails, vos recherches effectuées sur Internet servent aussi d’outils d’analyse à Google. Si lorsque vous recherchez des informations sur les animaux, vous vous rendez systématiquement sur le site « les animaux.fr » (attention je ne vérifie pas l’adresse il s’agit d’un exemple), Google en déduira que vous accordez une confiance totale à ce site, et que ce dernier est, de votre point de vue, attractif et fiable. Or, quand des millions de requêtes sont envoyées quotidiennement à Google, je vous laisse imaginer la masse de données accumulée par le géant américain.

Et c’est Google (malheureusement mais c’est ainsi) qui régit le monde de l’Internet surtout en France (et plus qu’ailleurs). Si vous voulez que votre site fonctionne, il vous faut être visible et crédible aux yeux des Internautes. Pour y parvenir, il faut d’abord convaincre Google. Le cercle vicieux est bouclé.

Tout ça pour ça…

Loin de moi l’ambition de vouloir parodier Lelouch…Mais même si je ne suis pas dans le secret des Dieux, C4N évolue et je suis persuadé qu’il s’agit d’une décision murement réfléchie, devant s’inscrire dans la durée. Le problème n’est pas de payer un euro par article publié, le problème réside dans la possibilité de faire évoluer le site (ou le laisser mourir). (La loi naturelle est bien plus cruelle que la loi du Web).

En choisissant de restreindre le nombre d’auteurs, il ne s’agit pas (attention, c’est une analyse purement personnelle, ne connaissant aucun des fondateurs ni de près ni de loin, et ayant par deux fois refusé…chut je n’en dirai pas plus) de faire l’économie des rémunérations d’auteur, mais bien de se doter d’un cadre plus structuré et de donner une véritable ligne éditoriale à C4N (Combien de fois sur la même Une, deux articles totalement contradictoires sur le même sujet ont déboussolé l’Internaute de passage, et je ne vous explique même pas ce que Google en a tiré comme conséquences).

J’ai la chance et l’honneur de faire partie des éditorialistes, et j’ai bien compris dans le message introduisant ce changement, qu’il fallait que chacun fasse un effort. De mon côté, j’attends donc de connaître ces nouvelles exigences de qualité (notion hautement interprétable et sujette à de multiples équivoques), mais que pouvais-je apporter de plus à C4N ?

Il me fallait avant de me lancer dans l’écriture de cet article disposer d’une réponse, non pas pour bien terminer ce feuillet (qui devient, je vous l’accorde interminable) mais pour marquer, à ma façon, ce nouveau départ de C4N. Et pourtant, je suis toujours en train de me triturer les méninges, alors à part faire des efforts sur le sens et la qualité de mes écrits, je ne sais pas trop encore, mais je vous promets que vous serez les premiers avertis dès que la révélation aura lieu….