Le nom d’un jeune boxeur interdit d’affiche

 

Mon histoire est le reflet de la bêtise humaine et ma vie est devenue un enfer à cause d’un homonyme terriblement dur à porter. Pourtant tout allait bien pour moi, avec ma famille, avec mon voisinage. Ma vie professionnelle est sans histoire, enrichissante et couronnée de succès, j’ai 24 ans et toute la vie devant moi.



  Ma passion : la boxe que je pratique depuis que j’ai 18 ans et mon ambition, devenir champion, alors je travaille dur mes aptitudes physiques et enchaîne entraînements et combats. Mon palmarès « Amateur » est éloquent : vingt combats et quatre perdus dont un engagement face au champion du monde amateur de l’époque.


 En 2010 la boxe devient mon métier et mon surnom «  Parigo » commence à se faire une place dans le milieu sportif. Les cinq combats qui suivent mettent à mal les meilleurs et parmi eux: Alan Vauchel – Johnny Peterlé – Michaël Besancon et aussi « Nasry ». Le club de Douai qui m’entraîne me lance dans les championnats de France. Ma catégorie : Les 80 kgs et mes adversaires : du très haut niveau.


Mon nom grossi sur les affiches, je m’épanoui au contact de mon entraîneur Robert Pantigny et du président du club Rani Felouki. Ici tout le monde me connait je suis le jeune qui réussit, celui qui parle en toute amitié avec le Maire de Douai, celui qui entraîne les jeunes du quartier tous les mercredis et dimanches, avec un diplôme d’entraîneur en poche et je suis celui qui rêve de devenir entraîneur dans les prisons quand ma carrière sera terminée.

Mon ascension semble inéluctable, mon public m’ovationne et me pousse de combat en combat vers une qualification au championnat de France.

Aujourd’hui ma vie bascule, mon nom est retiré des affiches, le téléphone ne sonne plus pour proposer des combats, les gens me regardent de travers et m’évitent autant que possible.

Que s’est-il donc passé au mois de mars, dans ma France, dans ma région et dans mon quartier pour que mon intégration exemplaire soit remis en cause. Aujourd’hui  je suis Algérien, terroriste, assassin.

Mon Nom je l’ai toujours honoré : Mohamed MEYRA

A lire : http://www.leparisien.fr/faits-divers/homonymes-de-mohamed-merah-ils-vivent-un-calvaire-26-03-2012-1924712.php

 

 

 

 

2 réflexions sur « Le nom d’un jeune boxeur interdit d’affiche »

  1. Une homonymie difficile à porter -surtout dans un monde fait de préjugés… Bonne chance à lui pour la suite…

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