Tiens, asseyons-nous et regardons s’effondrer le monde que l’on a connu…

Fascinante, l’énergie dépensée par les capitaines du navire Europe bien décidé à écoper jusqu’au bout l’eau qui envahit à gros bouillons les cales du bateau…

Ils étaient à la barre, discutant joyeusement de la manière dont le libéralisme et l’ultra capitalisme était la seule solution évidente pour le bonheur de l’humanité.

A tel point qu’ils n’ont pas vu l’iceberg et l’ont pris en pleine poire (et nous avec…). Les voilà, maintenant en train de mettre fébrilement des grands coups de barre (à droite toute, pour sûr).

A tel point que les fiers capitaines grec et italien en sont à laisser la manœuvre aux mécaniciens de l’Europe, chargés de tout faire pour sauver le navire. Sans état d’âme.  Et pourquoi pas, afin que le bateau puisse repartir, ne pas jeter les passagers en trop par-dessus le bastingage ?

Souvenons-nous, avec nostalgie, comment le bloc soviétique s’est effondré devant la toute-puissance sans partage d’un capitalisme (dit) redistributif, et nous avons dansé sur ses ruines…

Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et le vieux système soviétique quasi mafieux et devenu terre du capitalisme (mafieux, cette fois).

Soyons sérieux 5 mn (pas plus) : tout cela n’est pas très rassurant, nous avons mangé notre pain blanc. Il va nous falloir baisser la tête et devenir de bons petits chinois : bas salaires, fin des 35 heures, précarité du travail, santé au rabais, retraites repoussées aux Calendes Grecques.  

La folle partie de Monopoly dans laquelle nous sommes lancées devient de plus en plus compliquée….

En résumé,

          il nous faut combler une dette trop profonde pour être comblé.

         Il nous faut nous serrer la ceinture sans espoir de voir les choses s’améliorer.

         Et il faudra payer en même temps qu’il sera impossible de trouver un emploi pour le faire faute de croissance.

Après tout, tu as raison : asseyons-nous et laissons venir les choses…