Je suis toujours admiratif, lorsque des hommes se mettant au service de leurs congénères, parviennent à force de recherches, à innover en matière de santé.

C’est le cas une fois encore aujourd’hui et dans mon article, je vais mettre à l’honneur une équipe scientifique de l’Université de Nice Sophia Antipolis.


Ces chercheurs ont en effet publié dans la revue Science Translational Medicine, un rapport sur un traitement prometteur, qui viserait à enrayer le phénomène du nanisme.

Cette maladie terriblement handicapante, qui interdit à celle ou celui qui en est victime de grandir dans des conditions normales et de dépasser dans le meilleur des cas, les 135 cm, fait partie de celles que l’on nomme "orphelines", autant dire qu’on ne peut les traiter.

La forme la plus connue est "l’achondroplasie" et elle touche environ une naissance sur 15.000.

 

Qu’est-ce que "l’achondroplasie" ? :

 

Il s’agit d’une pathologie, qui empêche la croissance normale du système osseux, principalement les membres inférieurs et supérieurs, mais également les os du crâne.

Pour les cas les plus sévères, la boîte crânienne et les vertèbres peuvent se déformer dans de telles proportions, qu’elles entraînent des complications orthopédiques et neurologiques.

 

Eh bien pour la première fois l’équipe de scientifique de l’Université de Nice, a réussi à isoler le gène responsable de "l’achondroplasie", il s’agit du Fgfr3 pour (fibroblast growth factor receptor 3).

On savait qu’une protéine contenue dans le gène, suite à un mécanisme subtil venait se mêler au facteur de croissance FGF et activer ainsi, l’augmentation progressive de la taille chez l’être humain..

Dans le cas d’une personne atteinte de "l’achondroplasie" ce mécanisme est fortement perturbé et la croissance osseuse également.

 

Les spécialistes face à ce phénomène, demeuraient impuissants.

 

C’est là que le génie de ces chercheurs de la Sofia Antipolis intervient…

Ils ont testé un système original sur des souris, qui reviendrait pour schématiser, à utiliser des leurres, (des récepteurs solubles humains FGFR3), qui une fois injectés auraient la propriété d’activer de nouveau la croissance des os de manière normale.

A raison de 2 injections par semaine, les rongeurs atteints de nanisme, grâce aux récepteurs supplémentaires, ont vu leur croissance revenir à la normale.

 

Reste toutefois à établir le dosage exact et à savoir si le traitement pourra s’avérer efficace, chez des sujets plus âgés, ce qui permettrait d’étendre les soins à un plus grand nombre de personnes.

 

Bien entendu, il faut demeurer extrêmement prudent quant à cette nouvelle technique, qui n’a encore pas été testée sur l’homme, mais les plus extraordinaires espoirs sont d’ores et déjà permis et il faut espérer qu’une fois les essais cliniques passés, les personnes atteintes de "l’achondroplasie" puissent bénéficier de cette avancée scientifique.