LE MUR DE BERLIN: Il y a 22 ans pour nous autres

 

Si notre mémoire est bonne, le mur de Berlin érigé 22 ans plutôt s’écroulait le 8 novembre 1989. Pour certains comme Nicolas SARKOZY présent ce jour là , C’était la fin du mur de la honte. Mais pour nous autres, de l’est et du sud du globe terrestre, c’était la fin du dernier rempart contre l’hégémonie du capitalisme et le terrorisme de l’ONU envers les pays dits petits.

Aujourd’hui le monde commémore le 50e anniversaire de son érection. Qu’il nous soit fait droit, nous les damnés qui subissons sans cesse les coups de fouet de l’injustice de l’ouest et du nord, de commémorer ‘l’anniversaire de l’unipolarisation  du monde qui consacre la domination des USA et leurs alliés européens.

Qu’il soit fait droit au guide libyen Mohamar Kadhafi de méditer, retranché depuis sa cachette recherchée par les radars de l’OTAN, sur ce qu’il a fait ou n’a pas fait pour mériter la foudre haineuse de Nicolas SARKOZY accompagné de ses acolytes de tous les temps. Qu’il soit fait droit à Laurent GBAGBO assigné à résidence sans notification légale de son inculpation, de se pencher sur ses motivations à ne pas s’inscrire dans la logique de la françafrique et dilapider les richesses de son pays à l’ancienne puissance colonisatrice.

Qu’il soit fait droit à tous ces pays pris dans un carcan qui les contraint à n’avoir de partenaires privilégiés que l’union européenne dans les échanges commerciaux dont ils ne retirent aucun profit, de chercher à orienter sans subir de déstabilisation leur développement vers d’autres pays. A tous ces peuples qui subissent la dictature de l’éternisation au pouvoir  de leurs dirigeants protégés en violation des droits fondamentaux de l’homme par l’Élysée tant qu’ils versent dans la magouille qui enrichi la France., qu’il soit reconnu le droit d’expérimenter d’autres politiques avec de nouvelles personnalités. Et là où sévissent les guerres entretenues par la volonté de balkanisation du continent africain comme au soudan, qu’il soit fait droit enfin comme on le clame sans cesse, aux populations de disposer d’eux-mêmes. Qu’on se rende surtout à l’évidence, la tempête  qui secoue le monde entier actuellement sonne le glas d’une époque, d’un mythe : la fin de l’hégémonie occidentale.

Il y a 22 ans à quelques mois près, le mur de Berlin s’écroulait. Joyeux anniversaire pour les uns et triste moment pour les autres. Déboire cependant pour les premiers qui font l’amer constat de la fragilité de leur puissance, et doux espoir caressé par les seconds qui conspirent leur revanche.

Il y a 22 ans le mur de Berlin s’écroulait avec le bloc de l’est, et il a été fait droit au bloc capitaliste de dominer le monde. Aujourd’hui que nous commémorons cet évènement, qu’il soit fait droit au monde communiste de prendre le flambeau sur les décombres du capitalisme et de l’injustice. Qu’il soit fait droit à tous les pays membres de l’ONU de disposer du fameux droit de veto.

 

13 réflexions sur « LE MUR DE BERLIN: Il y a 22 ans pour nous autres »

  1. Bonjour Casimir,

    J’ai fréquenté la DDR pendant plusieurs années durant lesquelles je commerçais avec eux pour des articles de camping entre autres produits de loisirs.
    Je m’y trouvais encore en Juin 1989 et déjà nous avions pu sentir que pour que le mur s’écroule c’était une question de quelques semaines.
    Les vopos étaient plus « calmes », la Stasi était beaucoup moins présente, les contrôles policiers beaucoup moins nombreux etc…puis façades entièrement refaites sur le parcours que devait emprunter le président de la République américain George H. W. Bush père qui venait d’être élu
    Mais si je peux témoigner de cette vie alors qu’il y avait le mur, je serai tenté de dire que c’est comme si nous étions entré dans un pays qui avait arrêté de vivre depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Berlin est était une ville sans circulation, très peu de magasins ou de station à essence, ville morte en quelque sorte.
    Le mur tombé ce fut bien sûr la réunification de l’Allemagne, mais surtout de gros problèmes qui allaient faire surface, faisant dire aux anciens allemands de l’est qu’ils souhaitaient l’ancienne période où ils avaient tout ce qu’il fallait.
    Aujourd’hui il reste beaucoup à faire en terme d’inégalités, mais je crois que c’est sur le bon chemin.
    Cordialement
    Ludo

  2. Le Mur, c’etait bien pour ceux qui etaient dehors! Il obligeait l’Occident à plus de justice sociale (en France et en Allemagne en particulier).

    Ceux qui etaient à l’interieur avaient un niveau de vie correct (quelques avantages sociaux, medecine etc) mais etaient privés de liberté et espionnés (on s’en approche maintenant en occident!); parfois enlevés , reeduqués pour rien; la peur , l’angoisse du futur par la violence

    depuis sa chute, mafias à l’est et capitalisme à la derive à l’ouest , l’Afrique se vide de son sang et l’Asie devient un gigantesque marché de dupes

  3. D’accord avec Isa et Casimir…Car la chute du Mur a livré le monde tout entier à un capitalisme effréné et sauvage, qui en vient même à sacrifier la sacro-sainte LIBERTE au pouvoir du fric et de l’exploitation.
    Je reste persuadée, quant à moi, que le véritable socialisme est à mettre en oeuvre.

  4. Est-ce que parmi les commentateurs il y en a qui ont vécu en DDR?

    Les « ostalgiques » (nostalgiques du régime communiste) représentent 20% de l’ex population de l’ex DDR.
    Ils rejettent en bloc tout ce qui vient de l’ouest et notamment mes allemands de la RFA, arborent leurs multiples médailles à la gloire du communisme pur et dur, leurs badges de la Volksarmee, leurs anciens passeports, boivent du « Vita Cola » la riposte de l’Allemagne communiste à Coca Cola etc…etc…
    Aujourd’hui il y a encore ces anciens bistrots remplis de souvenirs de cette époque et que fréquentent bien entendu ces ostalgiques du système où on écoute encore la musique qui fusait à la radio.
    Tu étais un bon citoyen, que tu avais ta carte, tu pouvais avoir une « trabi » (petit nom sympa de la trabant,il fallait attendre 10 ans) dont on ne savait de quel coté elle allait partir, et avoir le droit à une dacha pour tes vacances …

    Une époque où magouilles, prostitutions « obligatoires », flics corrompus, passes-droits, tortures, emprisonnements …
    En revanche, il est vrai qu’il n’y avait pas de chômage et pas de rendement dans les usines (dur dur les livraisons), la médecine gratuite (beaucoup d’arrêt de travail, pas de criminalité galopante … mais à quel prix?

    Aujourd’hui les gens aiment se souvenir de leurs fameux cornichons sucrés, leurs saucisses en bocal d’Halberstadt ou encore leur mousseux Rotkäppchen mais oublient qu’ils n’avaient pas de droits de liberté.

    En même temps, il est facile de taper sur le capitalisme, car à cette époque ils étaient bien content de le trouver pour vendre leur production sur le marché d’échange.
    Que seraient-ils devenus aujourd’hui avec ces crises? Il ne faut pas perdre de vue que la RDA au moment de l’effondrement du mur n’avait pas un sous en caisse. La richesse n’était pas là!

    Ce n’est pas faute d’avoir injecté de l’argent en ex RDA, ce qui a couté très cher aux allemands, mais le taux de chômage est plus important dans cette partie que dans le reste de l’Allemagne.
    Trop peu d’entreprises ont investi en RDA voyant dans les allemands ce l’Est une main d’œuvre non qualifiée et non stable, n’ayant pas connu cette notion de rentabilité propre aux entreprises de l’Ouest.

    depuis, rien n’a franchement bougé et il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des ostalgiques.

  5. je vous remercie tous pour vos commentaires dont la divergence me témoigne que l’effondrement du mur de Berlin ne fit pas que de bien. Et parlant d’ailleurs de bien, c’est une notion d’autant plus subjective qu’en se mettant d’un coté ou l’autre du mur, on en fait une interprétation différente. le mur de Berlin a mis fin à un débat qui dans les relations internationales tournait autour de deux puissances: les USA et l’URSS. Mais la monotonie de l’hégémonie occidentale dans laquelle le monde entier s’est retrouvé embourbé est encore pire. On étouffe et on veut en sortir. C’est à mon humble avis notre droit le plus inaliénable
    Bien de choses à vous

  6. Ludo,

    Je ne crois pas avoir dis le contraire: je disais seulement que la guerre froide symbolisée par ce mur avait obligé les democraties occidentales (en particulier, la France, la RFA, et la GB) à plus d’effort social (et une meilleure reditribution des richesses).

    Je connais bien la RDA (pour avoir souvent travaillé avec eux et en Tchekoslovakie); il y régnait à la fois suspiscion (dans les cafés) et debrouillardise (on faisait sa radio ou sa planche surf soi meme), une sorte de solidarité contre les coco au pouvoir, on n’y manquait presque de rien (travail, logement, repas, pension pour les vieux, soins medicaux de qualité, feminisme, etc) sauf le luxe de voir ailleurs et de s’acheter des legumes ou fruits frais (ah les oranges , peches ou autres fruits frais).

    Quant à l’Oestalgie en RDA (avec ses equivalents en Russie, Tchechie ou Ukraine), elle ressemble à s’y meprendre la la nostalgie française des années 50 et du colonialisme incarnée par le FN (autour des 20/30%); tout aussi utopique et passéiste! ou les elucubrations du Tea Party aux USA ou les relents post colonialistes royalistes anglais!!

  7. Dans la nuit du 12 au 13 août 1961 je dormais dans une auberge de jeunesse à Düsseldorf. Au matin, je me suis levé tôt (à 5h45) pour déjeuner avant de prendre un train pour Berlin. La radio avait un ton inhabituel et en tendant l’oreille j’ai entendu les premiers commentaires sur les tirs des vopos. Inutile de vous dire qu’il était hors de question d’aller me mêler sur place à cette guerre potentielle d’autant que les premiers morts d’allemands de l’est en train de fuir n’ont pas tardé. Je me demande toujours comment on peut réécrire l’histoire en traitant le régime de l’Allemagne de l’est de bisounours et dire qu’à l’ouest il n’y avait que d’horribles tigres assoiffés du sang du peuple. Il serait peut-être temps d’expliquer à certains qu’à l’est à titre d’exemple non-limitatif les femmes servaient de pâture aux cadres du parti (même de faible grade, comme en URSS d’ailleurs)
    J’ai un grand regret c’est celui de n’avoir pas assisté sur place à la destruction de ce mur révulsant.

  8. isa3
    Je ne faisais qu’apporter ce que j’ai vu, et si d’autres y ont été ce serait bien qu’ils s’expriment ici car il est très difficile de tout voir sous un tel régime.

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