Malgré le fait qu’aucune enquête sérieuse relative au crash de l’appareil de la compagnie

aérienne Malaysia Airalines du 17 juillet n’ait encore  eu lieu, les accusations

visant la responsabilité de Moscou dans cet accident terrible ayant causé la mort de

298 personnes vont bon train.

 

                   

 

En effet, le nouveau président Ukrainien Porochenko ainsi que le secrétaire d’Etat américain

John Kerry accusent la Russie d’avoir livré aux « séparatistes » le système de missile sol-air

qui aurait servi à abattre l’avion. Si le premier parle de « preuves irréfutables », le second

évoque «des preuves circonstancielles extraordinaires» de la responsabilité de la Russie et

des séparatistes prorusses. Porochenko, le président qui fait terroriser et massacrer le peuple

de Donbass, va encore plus loin en appelant les dirigeants occidentaux à reconnaître la

DNR comme « organisation terroriste » en comparant cette tragédie aux événements

du 11 septembre ou à l’attentat de Lockerbie…

 

Pourtant, les « preuves » les plus accablantes parues sur Internet témoignent au pire d’une bavure des opoltchentsy* ayant pris un avion civil pour un avion de transport militaire ukrainien :

 

 

 

« Dans la région de Torez, on vient d’abattre l’avion AN-26 qui git quelque part derrière la mine « Progress ». On les a bien prévenus de ne pas voler dans « notre ciel ». Voilà la vidéo qui témoigne de la nouvelle « chute d’oiseau ». L’oiseau est tombé derrière le chantier de déchargement, les habitations n’ont pas été touchées. Aucune victime parmi les civils. Il y a également une information au sujet du deuxième avion abattu, apparemment un SU. »

 

Une autre « preuve » de cette bavure est le prétendu enregistrement de la conversation de ceux qui auraient abattu l’avion :

 

{youtube}gAKPK9d9zVc{/youtube}

 

 – "Ce sont les cosaques du check-point Tchernoukhine qui ont abattu l’avion. Il s’est désintégré dans l’air", dit "Major".
 – "Et alors?"
 – "C’est un avion civil à 100%" (…).
 – "Y a-t-il des armes?"
– "Non, rien, seulement des affaires civiles"…

 

Cette dernière « preuve » est plus que suspecte car les images des check-points

largement diffusés sur Internet nous permettent de dire que ceux-ci ne servent

point d’emplacement d’un système de protection antiaérienne. D’autre part, ce ne sont pas « les gars du check-point » qui pourraient utiliser le système « Bouk » car il faut être spécialiste : le missile doit être lancé 22 secondes après le repérage de la cible… et il n’y a qu’une minute pour le repérage.

 

En effet, une très belle analyse du fonctionnement du système de protection antiaérienne « Bouk » est décrite sur le site : http://www.20minutes.fr/monde/1419839-mh17-comment-ca-marche-un-missile-sol-air

 

La conclusion de l’article est également assez intéressante : « Quand on n’appartient pas à une armée, le fonctionnement se fait en mode dégradé, ce qui rend techniquement très limite la capacité à abattre un avion», souligne Jean-Vincent Brisset. Selon le spécialiste, l’erreur est la piste la plus probable. » D’après l’article, cette erreur aurait été commise par l’armée ukrainienne tout comme en 2001 quand celle-ci a abattu un avion russe sans jamais reconnaître cette erreur et donc sans jamais indemniser les victimes.

 

                   

 

On sait également que les systèmes « Bouk » de l’armée ukrainienne ont été déployés dans la région. Les autorités ukrainiennes disent qu’elles n’avaient aucun intérêt d’utiliser le système « Bouk » car les rebelles n’ont pas d’aviation. Or, d’une part, les rebelles ont déclaré avoir réparé un avion Soukhoï qui depuis, aurait déjà participé aux combats ; d’autre part, les autorités ukrainiennes se plaignaient de la présence des drones russes survolant le territoire ukrainien. Et enfin, si les rebelles n’ont pas d’aviation pourquoi alors déployer les systèmes « Bouk » dans la région ?

 

Quoi qu’il en soit, il s’agit très vraisemblablement d’une bavure. A qui la faute ? A celui qui a appuyé sur le bouton ?  A ceux qui ont livré le système "Bouk" aux "opoltchentsy" qui se défendent contre les bombardements? Ou à ceux qui attisent le feu de la haine raciale entre les Ukrainiens de l’Ouest et les Ukrainiens de l’Est, à ceux qui n’ont jamais condamné les pouvoirs de Kiev, responsables des événements tragiques à Odessa du 2 mai où une quarantaine de civils au moins ont été assassinés d’une manière la plus sauvage qui soit, à ceux qui n’ont jamais condamné les massacres des civils et des policiers à Marioupol totalement étouffés par nos média occidentaux, ni les bombardements des civils à Lougansk,à Slaviansk, à Kramatorsk, etc., ni l’utilisation par l’armée ukrainienne de bombes à fragmentation et de munitions au phosphore; à ceux qui n’ont fait pression que sur Moscou tout

en donnant le feu vert à Kiev à continuer le massacre des civils des régions dites

« prorusses » dont la population n’a pas accepté le nouveau pouvoir rebaptisé de junte, à ceux qui soutiennent les extrémistes de tout bord au nom de la démocratie et des droits de l’homme,à ceux qui fonctionnent selon le principe aussi vieux que le monde : « divide et impera »**, à ceux qui constituent aujourd’hui le véritable axe du mal et qui risquent de basculer définitivement du mauvais côté de l’histoire ?

 

 

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* milices populaires 

** divise et reigne