Le mercato de l’information

On va finir par avoir le tournis et ne plus savoir qui travaille pour qui. A l’instar des joueurs de foot, c’est la valse des patrons dans les rédactions.

Nicolas Demorand  a quitté France Inter pour Europe 1 et quelques mois plus tard le voilà directeur du journal Libération. Il n’aura guère eu le temps de s’habituer à la radio privée, ni à son nouveau patron Denis Olivennes qui lui-même a quitté le nouvel Obs pour prendre les commandes de la rue François 1er il y a peu. Vous me suivez ?

Pourquoi Demorand a-t-il fait ce choix surprenant ? Il y a plusieurs hypothèses. Certaines mauvaises langues prétendent qu’il n’aurait pas été suivi par son public. Une radio avec des pubs à gogo, c’est décourageant. Personnellement, même si j’appréciais ce bon journaliste sur Inter, je n’ai aucune envie de supporter la « réclame ». Mais, on préfère croire que c’est la perspective de diriger un grand journal national qui l’a décidé. La partie n’est pas gagnée d’avance : l’homme a du talent mais il arrive en pays inconnu. A Libé, il sera le « boss » !

Et la presse écrite, ce n’est pas sa spécialité.

Il sera remplacé à Europe par Nicolas Poincaré, un vieux routier de la radio.

Laurent Joffrin, pour sa part aura sans doute moins de difficultés que Demorand à s’adapter car il retourne en terrain connu, au Nouvel Observateur.

Olivier Fogiel quitte également Europe 1, pour aller où ? Mystère ! En tout cas pas à France 3 où Pierre Sled ne veut pas de lui. Il aurait parait-il des assurances à France 2. Wait and see.

Il semble que l’arrivée d’Olivennes ne soit pas étrangère au départ du beau  Marco.

Le patron du Figaro, Francis Morel, ayant été viré, il sera remplacé par le patron de l’Express.

Quant au plus prestigieux des quotidiens, on s’attend à ce qu’Erik Izraelewicz en prenne la direction. On souhaite bien du plaisir à tous ces excellents professionnels mais on se demande ce que cache une telle frénésie de changement. 

Source Libération, Nouvel Observateur.