Les agents municipaux du Marin ont organisé une énorme opération escargot mardi matin, au premier jour de grève illimitée.
Malgré un protocole d’accord en décembre, le maire avait suspendu le régime indemnitaire du mois de janvier.
"Les négociations sont rompues car les prétentions des grévistes sont excessives", a martelé Rodolphe Désiré, le maire du Marin, à la mi-journée. Les agents municipaux affiliés aux syndicats CGTM-SOEM et SDPM (police municipale) ont accueilli une fin de non-recevoir en arrivant à la Mairie mardi matin. En début de matinée, un cortège de personnels mécontents avait créé un fort embouteillage dans l’agglomération. "C’est le diktat du maire en haut", assure Hervé Charlebois, secrétaire adjoint de la CGTM-SOEM.
"IL ne veut pas nous rencontrer mais nous sommes prêts à aller devant les tribunaux", affirme-t-il. Les revendications des grévistes portent autour de l’amélioration des conditions de travail, la valorisation de certains postes et une meilleure couverture sociale notamment. Les salariés en grève attendaient encore le maire en Mairie à la mi-journée.
Les agents du Marin étaient renforcés par les villes voisines, et des policiers municipaux de toute la Martinique s’étaient tenus en prêts en cas d’enracinement du conflit.
Après avoir investi la Mairie et démontré leur détermination, les agents ont obtenu satisfaction. En soirée, le Maire a signé avec les syndicats un accord de fin de conflit. Albert VALIDE, délégué général des antilles pour le Syndicat de Défense des Policiers Municipaux (regroupant une centaine d’adhérents en Martinique et Guadeloupe) et son homologue de la CGTM, se réjouissent de cette issue.
Au rang de l’accord, figure le maintien du régime indemnitaire et notamment de l’indemnité de fonction pour les policiers. Les primes de janvier seront versées en février et syndicats et maire doivent se revoir prochainement pour prolonger les discussions.