Des sandwichs prêts à manger

Il est indissociable du temps de midi. Dans les rues, les salles de déjeuner, dans les bureaux, il est présent. L’omniprésence pourrait être une de ses capacités s’il était un super héros. Parfois, il peut le devenir quand la faim grogne au creux de notre ventre, quand cet instinct primaire refait surface. Le sandwich, ces quelques morceaux de pain garnis d’ingrédients divers et variés, font le bonheur des dévoreurs de 12 heures. Nos papilles sont en ébullition et l’eau à la bouche quand vient le moment de croquer à pleines dents dans ce fabuleux aliment. 

La légende veut que Lord Montagu, alors comte de Sandwich, trop accaparé par un partie de cartes, refusa d’aller s’alimenter. Son serviteur dévoué, et peut être apeuré que son maître meurt de faim et par la même occasion, qu’il perde son emploi, lui confectionna en cuisine, un en-cas fait de pain et de viande froide. La chose a fait des émules et, au fil des siècles, est devenue un des mets les plus consommés au monde. 

Les concurrents sur le marché sont nombreux, les gammes proposées aux clients affamés sont de plus en plus nombreuses. Paninis, Clubs, Wraps, Pita, Bagnat, etc. peuplent les étagères de nos restaurations rapides ou boulangeries préférées. Il y avait l’américain Macdo, l’australien Subway ou encore le français avec sa Brioche Dorée, dorénavant il faudra compter avec le britannique, Prêt à Manger. 

L’enseigne, avec un nom pas très « british », a été créé en 1986 par deux amis partageant la même université et le goût des sandwichs. Sinclair Beecham et Julian Metcalfe ouvrent leur premier local dans la capitale anglaise. Le lieu devient rapidement un "must" pour tous les travailleurs locaux qui y viennent se sustenter. Un quart de siècles plus tard, le succès est au rendez-vous, 238 restaurants dans le monde, 1.4 millions de personnes servies par semaine et un chiffre d’affaire de 327 millions d’euros. 

Il était pour eux de déferler sur l’Europe. Première cible, Paris et sa haute gastronomie. La Ville lumière a suscité l’intérêt par ses nombreux avantages, forte concentration de salariés qui ne rentrent pas chez eux le temps de midi et surtout l’attrait grandissant des parisiens pour les sandwichs.

 

Prêt à manger offrira, dans son nouveau restaurant situé à la Défense, des clubs, c’est à dire des tartines de pain coupées en diagonales et mis dans un emballage plastique. Le choix est vaste, plus de 30 saveurs seront proposées. Il mise sur les mêmes arguments que ces concurrents, produits frais et préparés sur place, cependant des contrôles internes réguliers auront lieu afin d’améliorer sans cesse le service aux clients. Ainsi, à l’instar des établissements étoilés, des critiques masqués se glisseront parmi les consommateurs. 

 

Devant l’embarras de choix, la différence se fera sur la qualité, le prix et sur l’envie de la clientèle. Toutefois, laissons une chance à ce nouvel arrivant dans l’Hexagone, à ce groupe venu d’un pays qui n’est pourtant pas réputé pour son art culinaire. 

Une réflexion sur « Des sandwichs prêts à manger »

  1. Enseigne créée il y a 25 ans par deux amis certes, mais qui depuis a été revendue à MacDo, puis BridgePoint, un vilain fonds d’investissement. Exit depuis longtemps les deux copains et les convictions du début, c’est devenu une grosse machine qui a pas mal de casseroles (faux bio, harcèlement d’employés, etc.).
    Donc ne vous emballez pas trop vite, niveau qualité et engagement, ce n’est ni du Jour ni du Cojean…

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