Le mercredi est arrivé, celui de la nuit du henné des mariés. Zina et ses proches sont invités chez les parents de la future femme de Rédha. Ils leur ont auparavant acheté un mouton pour le repas du soir.  Parées, maquillées et parfumées, les femmes se préparent à sortir de la maison, portant les cadeaux destinés à la mariée, disposés dans un joli panier recouvert de satin rose et de rubans. On y trouve pêle-mêle des parfums, des savonnettes de marque, des bijoux, … et autres. C’est le ‘’t’baq’’ traditionnel, que toute famille se doit d’offrir à la mariée. Il est incontournable, tout comme le rituel du henné, et la ‘’Fatiha’’ (récitation de la sourate n°1 du Coran par un Imam.

D’autres portent des plateaux de gâteaux. D’autres des fleurs…. Le petit cortège s’entasse dans les véhicules et se dirige vers la maison de la mariée. Elle habite à quelques kilomètres d’Alger. En arrivant, les youyous fusent de toutes parts. La porte est grande ouverte et les accueillants heureux. Bienvenue, bienvenue, la famille du marié s’installe dans les meilleures places qui leur ont été spécialement réservées. On leur sert des boissons fraîches et des petits salés après les salutations d’usage. Puis c’est le tour du café au lait, et des pâtisseries. Le dîner, prêt depuis longtemps, commence à être servi, chez les hommes – en petit nombre – et chez les femmes. Bien entendu, chaque genre à part ; ce sont les coutumes auxquelles personne ne déroge, même dans les familles les plus avancées. Après le dîner, la cérémonie du henné commence. La mariée est superbe dans sa tenue de circonstance. Le rituel se déroule tel qu’il a été décrit précédemment, les youyous chargent, et les paroles de la ‘’poétesse’’ chanteuse dégagent beaucoup de solennité. Un thé parfumé à la menthe clôture la cérémonie. Tout le monde rentre chez soi. Mais la fête n’est pas finie. Le plus gros reste à venir, pour Zina et ses filles.