De violents affrontements ont lieu au Kirghizistan faisant plus de 100 morts et des milliers de blessés. Ces événements dramatiques secouent la partie sud du pays depuis jeudi dernier.

Kirghizes et Ouzbeks se livrent à des affrontements sanglants ponctués de tirs dans les villes de Och et de Djalalabad. Des barricades dressées ça et là, les maisons incendiées des commerces détruites…le décor est affreux dans le sud du Kirghizistan. Armés de pistolets des jeunes gens sillonnent les rues prêts à engager les hostilités ou à détruire les biens d’autrui.

 

Ces affrontements ethniques ont déjà fait plus de 100 morts, de milliers de blessés et des réfugiés (dont le nombre avoisinerait les 100.000) accueillis en Ouzbékistan. La situation au sud du pays était tellement préoccupante que le gouvernement intérimaire mis en place au Kirghizistan après la chute du président Kourmanbek Bakiev a évacué les ressortissants étrangers vivant dans ces zones de combat. Toute l’Asie centrale est en branle, craignant que ces violences ne s’étendent sur d’autres pays. Les autorités Kirghizes, avec à leur tête la présidente intérimaire Roza Otounbaïeva, ont sollicité l’aide de la Russie, en demandant l’envoi d’une force russe pour mettre fin à ces violences. Dmitri Medvedev, bien que jugeant la situation intolérable a toutefois refusé d’intervenir, estimant que ce conflit était interne. Néanmoins, la Russie qui a une base militaire au Kirghizistan, tout comme les Etats-Unis, a dépêché un bataillon de 150 parachutistes pour sa protection. Selon le gouvernement intérimaire, c’est le président déchu qui pousserait ses partisans à semer le désordre. Ce dernier, exilé en Biélorussie, s’est étonné de cette accusation et a plutôt appelé au calme. L’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC), composée de 7 Etats ex-soviétiques dont fait partie le Kirghizistan pourrait se réunir en cas d’aggravation de la situation.