La majorité des hommes pensent, dès l’enfance, qu’ils ne peuvent prétendre au Paradis (symbole du bien être absolu) qu’après la mort. C’est pourquoi, ils pratiquent tout au long de leur vie une forme de religion : celle-ci leur promet un au-delà meilleur, en échange de certaines pratiques, de vaquer à d’autres occupations et qui retranche nettement le monde des mortels de l’autre, la mort apparaît comme une sorte de canal entre les deux. La raison de cette démarche spirituelle des hommes au cours de leur vie est, par conséquent, le souci de s’assurer un destin favorable après la mort. Etant entendu que pour le moment, il n’y a rien d’autre à faire.

Une autre croyance commune est que le corps est inférieur à l’esprit, puisque le premier est périssable alors que le deuxième participe de la divinité, de la réalité suprême. Une deuxième démarche est possible, elle est classique en orient, sans être inconnu en occident, car il s’agit d’une mystique assez semblable dans toutes les religions.

Selon cette doctrine, basée sur le sentiment et l’intuition, l’homme contient en lui-même la source de la béatitude, mais ses passions, son ignorance et toutes les idées qui lui ont été imposées du dehors au cours de sa vie l’empêchent à voir clair en lui. Au cœur de lui-même, il peut trouver le divin ou, plus exactement, il peut, de son vivant communier avec le divin s’il réalise l’identité ultime avec ce qu’on appel la réalité suprême, le principe ou Dieu. Car dans le monde, la diversité n’est qu’apparente ; au-delà de cette apparence, on peut réaliser l’union avec le principe et c’est cela le seul but noble de la vie. Cet absolu est atteint dans un état au-delà de la conscience, auquel l’homme peut arriver après une longue ascèse et une vie consacrée à cette recherche.

Dans cette optique, le corps n’est généralement pas un obstacle, mais au contraire une aide pour la vie spirituelle : l’homme doit d’abord réaliser l’unité de son corps et de son esprit.