Interview de Felipe Massa. Le Brésilien est ultra motivé !

Quatre mois après sa douloureuse défaite devant les siens au Brésil, Felipe Massa est plus motivé que jamais. Fini les larmes de rage, Felipe a muri, grandi et fait désormais partie des vieux briscards du plateau. Ses sept années d'expérience lui serviront certainement cette année pour prendre sa revanche face a un Lewis Hamilton certes très doué mais bourré de chance (2 abandons en 35 grands prix).

Michael Schumacher avait la réputation d'être un coéquipier très égoïste mais dans votre cas il a été très généreux. Il vous a beaucoup appris.

''Oui absolument, mais je pense que j'ai toujours été très honnête avec tous mes coéquipiers et Michael en faisait partie. Pour moi c'était d'abord un adversaire sur la piste et j'ai toujours voulu le battre. Cependant, il était différent des autres, je regardais Michael plus comme un grand frère qu'un véritable rival. Nos liens se sont resserré très vite lorsque j'ai su en début de saison qu'il allait se retirer et que nous ne ferions qu'une saison ensemble. Il était très gentil avec moi et a beaucoup fait pour ma carrière même lorsque j'étais pilote essayeur (en 2003). Je pense que le fait que j'ai aidé Michael à gagner le championnat a beaucoup fait pour mon avenir chez Ferrari. La relation que nous avions était comme une famille et nous sommes resté très proche.''

Vous parlez vous régulièrement ? Pensez vous qu'il vous perçoit également comme un petit frère ?

''Oui, nous nous parlons assez régulièrement, pas tous les jours mais tous les mois. Et puis j'ai mon frère et ma famille mais le lien que j'ai avec Michael est le même.''

Après le grand prix du Brésil, comment vous sentiez vous le lendemain matin ? Quelle a été votre première pensée ?

''Le lendemain matin, je n'ai rien ressenti car je dormais ! Je me suis réveillé assez tard… Je me suis remémoré cette course mais je ne suis pas le genre de gars à ressasser son passé et a rester frustré. Je considère que c'est de l'expérience supplémentaire sur la piste mais aussi dans la vie. Parfois la vie est cruelle mais pour une raison bien précise. Si on regarde ce qu'il s'est passé avec Lewis lors de sa première année et lors de la seconde ou il a gagné le championnat alors peu être qu'il méritait plus le titre en 2007 qu'en 2008 mais cela ne s'est pas passé comme cela.''

Est-ce que cela vous a rendu plus fort ?

''Je crois que oui. Nous devons prendre cela comme un exemple a suivre pour devenir encore plus fort et pas prendre cela comme une punition et tout laisser tomber. Je pense que c'est la preuve que le championnat a été très disputé puisque nous nous sommes battus jusque dans le dernier virage. Nous avons presque gagné, le presque était de trop mais nous avons montré que nous pouvions être très fort tout au long de la saison.''

Vous avez été le premier pilote depuis Alberto Ascari en 1950 à pouvoir remporter le championnat dans votre pays d'origine. Cette année, la saison se termine à Abu Dhabi et non à Sao Paulo, qu'en pensez-vous ?

''Je pense que je vais tout faire pour remporter le championnat au Brésil et arriver a Abu Dhabi avec la couronne mondiale.''

En 2007, lorsque Raikkonen a remporté le championnat, Jean Todt était encore la. Pour la seconde année consécutive, c'est Stefano Domenicali qui sera aux commandes. Pensez vous que l'équipe sera plus forte ?

''Je crois que oui. C'est sur qu'après un changement de direction, plus les années vont s'écouler et plus l'équipe sera forte. Stefano a prouvé qu'il pouvait faire de belles choses, c'est un travailleur acharné. Il a un caractère totalement différent par rapport a Jean mais je pense qu'il a montré qu'il était capable de faire le travail qu'il faut pour assurer lors de sa première année. Espérons que nous pourrons faire mieux lors de sa seconde année mais sachez que je m'entends très bien avec Stefano et que je le soutiens dans tout ce qu'il fait.''

Vous avez beaucoup travaillé à Sakhir, ou en êtes vous avec le KERS ?

''J'ai eu une petite frayeur avec le KERS les premières fois que je l'ai utilisé car il y avait quelques fuites. Il y avait quelques problèmes mais rien de grave. Nous nous attendions à avoir de plus gros ennuis pour être honnête. Le KERS nous donne du fil à retordre mais ce n'est pas un gros problème.''