Lire l'interview de Fabien Bardoux, président de Come4News.
Les idées principales exprimées par l’interview sont d’ une part, la mise en danger du “vrai” journalisme par ces cyber-journalistes payés 1 euros l’article, et d’autre part, le recrutement de stagiaires-journalistes pour contrôler les contenus.
En effet, certains internautes "s'inquiètent" de la politique de rémunération du site, "(…) au prix d'un euro payé l'article, les lecteurs ont la qualité d'un article à un euro ! " ainsi que de la dévalorisation du métier de journaliste, "les journalistes professionnels sont représentés par les stagiaires".
Le cyber-journalisme citoyen peut-il tuer le journalisme professionnel ?
Pour ma part, je n'en suis pas convaincu. Les radios libres n' ont pas freiné le matraquage des radios "pro", et les télévisions du « alternatives » du web et du câble n' ont pas non plus mise a mal les chaînes hertziennes. Ceux qui s'inquiètent de la soi-disante perdition du journalisme sont sûrement ceux qui crient à l' arnaque du mp3 et du téléchargement pour le cd et dvd.
L'intérêt des nouveaux médias est justement de proposer un nouveau contenu, une nouvelle approche de manière "complémentaire" aux autres médias.
Car si le monde s’inquiète, personne ne distingue l’intérêt principal de cet outil propulsé au libre "CMS Joomla et OS Linux" : – proposer des sujets souvent “oubliés” par les professionnels, ( nombreux sont les sujets révélés par le web, le 11/09 et le documentaire "Loose Change" et aussi, bénéficier de l'avis du rédacteur qui ne subi ni le politiquement correct ni la nécessité de faire de l'audience (quoique que chez come4news, c'est la popularité qui paye! ) et de celui des internautes par le biais de leurs commentaires.
Vu la notoriété de come4news ou encore d'Agoravox, on peut affirmer que le journalisme citoyen va continuer de faire son chemin dans le paysage médiatique, tout comme les forums de discussions, les emails, et plus récemment les BLogs ont eux aussi changé la manière de s'informer et d' informer, et ce pour la même raison:
Tout le monde à un avis et veut le faire savoir !!
@ Jiminix : ALLEZ, JE ME LANCE PUISQUE PERSONNE NE SEMBLE REAGIR
Lorsque j’ai commencé à travailler dans les radios libres (maintenant nommées officiellement : »radios locales privées »), malgré la folle aventure de « CARBONE 14 », la mythique radio
– tout le monde, à commencer par les parisianistes « bien pensants », nous prenant pour des amateurs, considérait que nous n’étions que des rigolos ;
– beaucoup de radios « officielles » jalousaient le succès et l’ampleur de ces radios libres, qui travaillaient avec très peu de moyens, la Loi Filloux ayant interdit toutes publicités sur les antennes ;
– beaucoup de radios libres se sont constituées en associations, en communautés… Elles ont commencé à intéresser des partis politiques ou des associations culturelles ;
– beaucoup de journalistes, d’animateurs travaillaient avec très peu de moyens : les informations étaient récoltées dans des journaux (à nous de faire nos propres analyses en rédigeant nos papiers…), tandis que les animateurs venaient avec leurs propres disques…
A l’époque, on ne parlait pas de « JOURNALISME CITOYEN »… Les animateurs, eux, n’étaient pas des « ANIMATEURS CITOYENS »…
De manifestations en manifestations, nous avons réussi à obtenir ce que nous voulions, ce, malgré les menaces proférées par la tout puissante CNCL…
Qu’en est-il maintenant ? Des radios ont survécu, d’autres ont disparu ! Maintenant, malgré le tout puissant CSA (qui a droit de vie et de mort sur l’audiovisuel privé), les radios libres, dénommées : radios locales privées, vivent très bien…
Certaines, comme RADIO ALIGRE ou RADIO LIBERTAIRE, ne diffusent aucune page publicitaire : c’est leur choix… D’autres comme NRJ, SKYROCK…, sont des radios commerciales… Ce qui fait que le journalisme des radios locales privées est parfaitement reconnu !
Parler de « journalisme citoyen » me gêne quelque part, tout simplement parce que cette dénomination pourrait nous placer dans un ghetto, qui pourrait signifier qu’il existe deux types de journalisme :
– le journalisme citoyen ou « amateur »,
– le journalisme officiel
Je reste persuadé que les blogs ou les webzines ont un avenir certain, comme le pense Jacques ATALI…
Doc, nous sommes, comme dans les débuts des radios libres, confrontés aux médias dits « officiels », qui nous snobent (encore que certains d’entre eux lorgne sur nos articles).
Puis, ironie de cette situation, beaucoup de médias « papiers » et « audiovisuels » se mettent également à faire des webzines…
Donc, demain, nous aurons, tout comme les journalistes des radios locales privées, notre place aux côtés de nos pairs (plus traditionnalistes), qui nous respecteront grâce à la valeur de nos papiers !
Merci pour ce super commentaire Dominique, pleins de bon sens et de passion ! J’ ai moi aussi « titiller » un peu les ondes à la manière d’ un Chriqtian Slater dans « Pump Up the Volume » et c’ est vrai qu’ à l’ époque, il y avait comme des étincelles dans l’ air ! Après quand je suis parti sur la ville de Reims, je passais des nuits entière à écouter « Radio Primitive », faut dire qu’ à l’ époque, c’ étais aussi un très bon moyen d’ écouter des musiques venus de nul part.
Et puis Arthur et son « émission impossible » qui passe à la télé, Skyrock, Nrj…et puis le matraquage, la publicité à outrance, Doc&Difool (pas sur du nom!!).
J’ ai céssé d’ écouter la radio quand je me suis rendu compte que je ne pouvais leur laisser le choix de la musique que j’ écoutais ! J’ aimais bien Rtl et « Nagui » tard dans la nuit, ou je pouvais découvrir pleins d’ artistes issus du Jazz et du Blues, alors inextistant sur les ondes.
Aujourd’ hui, j’ ai définitivement coupé ma radio…j’ habite dans les Ardennes, ou à part mes amis de « Radio Bouton » et « Radio Panach », il n’ y a pas grand chose de valable à écouter. Le web m’ a permis de découvrir « Terre Sauvage » et son coté écolo, ou encore « Frequence Web » ou les auditeurs peuvent réagir et choisir des morceaux sur le forum de la radio.
Alors le journalisme « alternatif », c’ est mieux que « citoyen », à de beaux jours devant lui…du peuple pour le peuple, voilà l’ idée la plus plaisante de ces médias libres…pour combien de temps encore ? L’ heure est à la censure paraît-il…
@ Jiminix
Tout d’abord, merci pour ton appréciation… Je vois que nous avons eu tous les deux une expérience de radio…
Ensuite, n’aimant déjà pas le terme « journalisme citoyen », je n’aime pas du tout le terme « journalisme alternatif » ! Pour moi, il ne signifie strictement rien, sinon qu’il risque de nous placer dans un ghetto qui supposerait qu’il existe deux types de journalisme :
– le journalisme « alternatif » (ou, pour certains, le journalisme « citoyen ») = journalisme « amateur »,
– le journalisme officiel
Une association dont je suis membre et membre du Conseil d’Administration l’explique très bien : il s’agit de l’Association de Préfiguration d’un Conseil de Presse en France (APCP) [ http://apcp.unblog.fr ]… Je t’invite à t’y rendre : d’ailleurs, je vais leur envoyer ton excellent papier…
Contrairement à ce qui se passait dans les radios libres et ce qui pourrait se passer dans les radios locales privées, il peut y avoir des actes de censure… mis à part si elles ont les moyens d’installer une antenne et un émetteur dans un pays étranger !
Mais, en ce qui concerne le web, cela s’avère plus difficile puisque le créateur d’un webzine ou d’un blog peut s’installer à l’étranger, tout en diffusant ses articles en français…
Oui, il y a un nouveau type de journalisme qui se développe : sachant qu’il n’y a aucune nécessité d’être diplômé pour être un excellent journaliste, le Journalisme n’est, ni constitué de journalistes « citoyens », ni de journalistes « alternatifs » ! Il est constitué tout simplement de journalistes utilisant une nouvelle forme de transmission, de diffusion de l’information.
Cependant, les règles déontologiques et ethiques sont les mêmes que dans la presse écrite ou audiovisuelle : ne pas diffamer, ne pas diffuser de fausses nouvelles…
@ Jiminix
Si tu te rappelles bien, lorsque nous faisions de la radio, nous n’avions pas la chance d’être rémunérés, puisque les publicités ont été interdites pendant un certain temps… Les rémunérations n’ont commencé que lorsque des publicités ont put être diffusées à l’antenne…
Sur les webzines comme Come4news, ainsi que sur les blogs, il y a des messages publicitaires.
Aussi, lorsque tu écris, et je te cite : « Les idées principales exprimées par l’interview sont d’une part, la mise en danger du “vrai” journalisme par ces cyber-journalistes payés 1 euros l’article, et d’autre part, le recrutement de stagiaires-journalistes pour contrôler les contenus. En effet, certains internautes « s’inquiètent » de la politique de rémunération du site, « (…) au prix d’un euro payé l’article, les lecteurs ont la qualité d’un article à un euro ! » ainsi que de la dévalorisation du métier de journaliste, « les journalistes professionnels sont représentés par les stagiaires ». », je ne peux qu’abonder dans ton sens…
Aussi, il conviendrait que l’ensemble des journalistes demandent une vraie rémunération basée
– sur les recettes publicitaires (ce qui est normal),
– sur leur article (sous forme de droits d’auteur comme c’est le cas actuellement)
– sur le nombre de commentaires laissés à la suite de chaque article, les commentaires pouvant susciter un clic sur une bannière publicitaire…
« Un rédacteur en chef m’a dit un jour « Que tu sois en possession d’une caméra munie d’un micro, d’un appareil photo, d’un magnétophone muni d’un micro, d’un stylo et d’un calepin, d’une machine à écrire ou d’un ordinateur, pour faire ton travail de récolte et d’anlayse de l’information, tu restes un journaliste à part entière ! ».
Donc, il suffit de faire comprendre que ce journalisme, dont je parle dans mes deux précédents commentaires, est un journalisme unique, tel qu’il pourrait être appliqué dans les médias écrits ou audiovisuels…