Le Japon fait encore parler de lui aujourd’hui. Et bien non, ce n’est pas pour ses avancées technologiques ou encore pour ses catastrophes, mais pour une histoire de peine capitale.
Avec les Etats Unis, le Japon est le seul pays à pratiquer de nos jours, dans les pays industrialisés j’entends, la peine capitale. Les protagonistes militants contre la peine de morts s’insurgent ce matin suite à la pendaison de deux personnes.
Pour rappel, les deux personnes condamnées à morts sont une femme âgée de soixante cinq ans qui avait participé en 1995 au meurtre de six personnes. Cette femme pratiquait alors l’exorcisme et les six personnes qui sont décédées dans des circonstances troubles. Le second condamné à mort est un homme âgé de trente cinq ans, il avait en 2003 enlevé et assassiné un couple dans le sud ouest du Japon.
Deux personnes reconnues et jugées coupables de leurs actes terribles. Retirer la vie à une tiers personne est condamné partout dans le monde, la peine capitale était donc justifiée, aucune présomption d’innocence n’est possible dans ces deux cas. Personnellement je trouve justifiée cette décision.
Bon nombre de gouvernements et de militants pour la préservation des droits de l’homme condamnent cette pratique "d’un autre temps". Le Japon pratique la peine capitale si et seulement si les éléments suivants sont reconnus :
– la nature du crime
– le motif du crime
– l’âge du criminel
– les effets sociaux du crime
– les sentiments des proches endeuillés
– les antécédents du criminel
– les modalités du crime (cruauté et mise à mort)
– le nombre de victimes
– les circonstances qui suivent le crime
La peine capitale ne peut s’exercer que lorsque la responsabilité du crime est extrêmement grave et que la peine maximale est inévitable du point de vue de l’équilibre entre le crime et le châtiment ainsi que du point de vue général de la prévention.
Nous pourrions en débattre durant des heures. Je pars simplement du fait qu’à partir du moment où ces personnes ont bafoué les droits d’autres en leurs retirant la vie, ils ne disposent plus de la même protection. La peine capitale n’est pas un acte abjecte, elle peut aussi permettre à des personnes mal intentionnées de réfréner leurs pulsions meurtrières.
Depuis le début de l’année, le Japon a pratiqué sept exécutions capitale, l’an passé aucune.