Après les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et la France, c’est à l’Espagne que s’attaque Arianna Huffington. La fondatrice du Huffington Post, un blog politique devenu l’un des premiers sites d’information aux Etats-Unis, continue de mener une politique d’expansion à l’international, adaptant le concept qui a fait le succès de son site.
Fondé en 2005, le Huffington Post est à l’origine un agrégateur, c’est à dire un site reprenant et donnant de la visibilité à des informations déjà publiées sur Internet. C’est aussi un support de publication pour de nombreux blogueurs non rémunérés, qui obtiennent de la visibilité grâce à la popularité du HuffPost, qui publie leurs billets.
Le site espagnol sera détenu à moitié-moitié entre Arianna Huffington et El Pais, l’un des grands quotidiens nationaux. Lancé officiellement jeudi, il emploiera dix salariés, dont une rédaction de huit journalistes.
"Je pense que l’on peut faire de l’argent", a indiqué Arianna Huffington dans une interview à l’AFP à Madrid. La fondatrice, généralement classée à gauche, compte se servir de la nouvelle version de son site pour critiquer la politique d’austérité appliquée actuellement en Espagne par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, dont elle est une farouche opposante. Selon elle, "nous sommes pour le moment dans les griffes d’une idéologie destructrice. Nous ne sommes pas vraiment en train de mener une politique économique saine".
Après l’Espagne, le Huffington Post débarquera en Italie en septembre, en collaboration avec L’Espresso. Et ensuite ? Arianna Huffington, qui ne compte pas s’arrêter là, évoque des projets en Allemagne, au Brésil, en Inde et au Japon. L’empire HuffPost ne fait qu’entamer sa conquête.