Dans un pays ou la tradition culinaire est la fierté nationale et ou le savoir n’est plus à démontrer dans l’excellence des guides des meilleures tables, le Halal creuse son trou petit à petit et s’invite dans le débat.


 

 

 

 

       

cuisine1.jpg La France, pays des meilleures tables par excellence, fief des meilleurs cuisiniers du globe, patrie de la cuisine du terroir et des étoiles culinaires.

La France, nation de la diversité des produits et du Champagne, le tout auréolé de foie gras et de mets plus savoureux les uns que les autres.

 

Aujourd’hui, le paysage des pianos hexagonaux, découvre tel un jeune freluquet, l’art de la cuisine Islamique, pratiquée selon des rites religieux stricts et selon des méthodes ancestrales. Une vraie niche financières en mal d’amour, que de hasardeux sociétaires n’hésitent plus à apprivoiser dans le but de gonfler leur portefeuille d’actionnaire, et de trouver de nouveaux clients qui eux sont dans l’attente d’une telle attention religieuse depuis pas mal d’années.

 

A l’heure ou le monde Islamique est de plus en plus stigmatisé de part et d’autres, à l’heure ou la France rejette ses musulmans en les accusant de tous les maux à l’instar d’autres minorités lors des plus sombres heures de l’histoire de France. A l’heure, ou l’Amérique même, rejette en bloc le monde musulman lui imputant les stigmates du drame des tours jumelles (http://www.come4news.com/lamerique-tiraillee-entre-radicalisme-et-tolerance-653194), l’art culinaire Halal lui, connait un véritable boum économique et renait presque de ses cendres dans un pays davantage réputé pour sa cuisine originelle que pour son ouverture d’esprit gastronomique.

 

cuisine3.jpgS’il est un « gastronome » qui n’a pas hésité à franchir le pas, la chaîne de restauration rapide « Quick » a fait office de précurseur sur le marché du Halal, n’hésitant pas radicaliser son offre habituelle et rendre ses restaurants exclusivement Halal, provoquant le courroux des collectivités locales qui ont vu dans cette action, une discrimination de la population non islamique. Par ailleurs, la ville de Roubaix a pour mémoire déposée plainte auprès du tribunal de Lille pour dénoncer cette discrimination contraire selon elle, au principe de laïcité.

 

Du côté des consommateurs, divers sons de cloches se font entendre, car comme dans tous changements d’habitude et dans toute polémiques il y a les personnes qui sont pour et celles qui sont contre.

 En effet, la population coranique voit d’un bon œil cette main tendue du pays de la cuisine vers la gastronomie religieuse de son pays originel, tandis que d’autres voient là une occasion de faire du populisme, voir même du simple marketing sur fond de nationalisme religieux.

Quoi qu’il en soit, cette nouvelle recette fait des émules et ne cesse de conquérir de nouveaux publics désireux de découvrir les raisons d’une telle polémique. Il est bon par ailleurs de rappeler que au delà même, du coup de poker médiatique dégainé par le pistolero Quick ravi de faire la nique à son concurrent Mac Donald, il y a aussi un marché du Halal qui ne  pèse pas moins de 5,5 milliards d’Euros par an, ce qui est loin en tant de crise d’être négligeable.

 

Pour preuve, les spécialistes du plat préparé, commencent eux aussi, tout en profitant de l’arrivée du Ramadan (jeûne annuel des musulmans à l’instar du Carême Catholique), à s’inviter dans la cour du Halal pour venir quérir leur part du gâteau financier Islamique.

Un vrai match de boxe s’est engagé ces dernières semaines, sur le marché des plats préparés Halal ou la cuisine Française de base est retravaillée façon Halal afin de toucher le plus grand nombre possible de consommateurs et surtout de clients potentiels. Tout l’attirail publicitaire est de sortie pour ce nouveau combat commercial, panneaux d’affichages, radio, presse, télévision, métros, etc … ce qui prouve bien l’engouement du Halal, qui est plus, que la future manne financières des restaurateurs de masses.

 

Alors il serait normal de se demander pourquoi du jour au lendemain, les entreprises de restaurations de masses se sont portées vers ce filon digne d’une poule aux Euros d’or, car l’Islam et le Halal ne sont pas arrivés hier, n’est ce pas?

En réalité, ce sont à nouveaux les chiffres qui vont nous permettre de faire le point sur ce nouveau phénomène culinaire. Souvenez vous, dans un passé pas si lointain, nos publicitaires préférés, nous vendaient à outrance du bio, du bio et du bio, dans un marché représentant près de 3 milliards d’euros et ou la concurrence était drastique. Or depuis quelques mois, de nouvelles études ont mis en avant que le marché bio était devancé par un nouvel eldorado financier, véritable traduction économique d’une réalité sociologique, j’ai nommé le Halal et la cuisine Islamique.

5,5 Milliards d’Euros par an, telle est la manne financière dégagé par ce nouveau filon, dont environ, 4,5 Milliards sont investies par les ménagères pour leur course quotidienne. Voilà donc la raison de ce nouvel engouement pour le monde musulman.

cuisine2.jpgPar ailleurs, les moeurs évoluant, les générations changeant, les produits de consommations alimentaires, eux aussi ont dû revoir leurs copies.

Finis les achats de viandes dans les boucheries traditionnelles ou presque, à l’image de ses aïeuls, aujourd’hui les populations les plus jeunes de toutes religions sont friantes de denrées plus rapides et plus exotiques, comme les nems, les pizzas, des pots pour bébés, des bonbons, etc… une vraie mine d’or pour des sociétaires qui cherchent à se positionner en leader du marché au plus vite et tirer la meilleure part du gâteau financier.

 

Comme nous l’avons donc vu, le Halal est le nouveau phénomène à la mode sur les tables des restaurateurs Français en tous genres. Un nouveau rayon de soleil de diversification, à l’heure ou les nations renient le principe même de laïcité et prennent à partie les populations musulmanes. Les cuisines ont donc ouvertes en grand, le chemin de l’ouverture d’esprit à de nouvelles méthodes de consommation, tandis que les politiques n’ont,  elles,  que trop vu le monde Musulman et ont décidé de le marginaliser suite aux débordements de quelques irréductibles, politiques confondant donc bien volontairement, effet isolé, et effet de masse au grand dam des milliers de pratiquants qui ne font eux, que subir ces effets d’annonces comme c’est le cas maintenant depuis des dizaines et dizaines d’années.

 

islam_france.jpgDoux paroxysme donc en conclusion, pour une France qui entretient son esprit alambiqué, en rejetant d’un côté la population musulmane de par son gouvernement, tandis que son plus beau représentant à savoir l’art culinaire, lui ouvre grand les bras.