La ville de Bruges recèle de nombreux trésors mais pour l’amateur d’art, une visite s’impose au musée Groeningen, situé au 12 de la rue Dijver. Vous aurez auparavant laissé votre voiture à la gare et pris un bus gratuit qui vous emmènera dans le centre. Le parking à l’intérieur de la ville est quasiment impossible.
Datant de 1930, le musée a été récemment rénové. Le personnel est très aimable et pousse le zèle jusqu’à parler français. Pour 8 euros, on peut admirer une collection très riche de peintres flamands classés par période. Tout d’abord, les Flamands primitifs qui témoignent de la prospérité de Bruges à la fin du Moyen Age. Jan van Eyck, Jérome Bosch et Hans Hemling sont les plus éminents artistes de cette époque. Les huiles sur bois qu’on peut admirer sont très représentatives de la maîtrise de ces géants de la peinture. Les tableaux de la Renaissance ne sont pas en reste : Ambrosius Benson ou Jan Provoost rivalisent de virtuosité dans l’exécution des drapés. Ces deux salles sont les plus intéressantes mais la suite de l’exposition offre quelques œuvres remarquables qui nous font remonter le temps. Je n’ai pas été enthousiasmé par les quelques œuvres contemporaines. Il m’est difficile de m’ébahir devant une page blanche avec un point noir en son centre, une « œuvre » qui s’appelle opportunément « point noir ». Il y a parait-il un tableau de Magritte que je n’ai pas vu.
Avant de partir, il ne faut pas manquer de visiter l’Arenthuis, pour le même prix. Ce bel hôtel particulier propose au rez-de-chaussée des expositions non-permanentes d’un intérêt relatif, mais il ne faut pas hésiter à gravir l’escalier pour découvrir un artiste qui vaut vraiment le détour par la qualité de sa peinture et son éclectisme : l’Anglais né à Bruges, Frank Brangwyn.
Si vous avez le temps, en vous promenant dans les rues pavées de cette si jolie ville, allez voir l’admirable « Madone de Bruges », une vierge à l’enfant en marbre blanc sculptée par Michel-Ange en personne. Elle se trouve dans l’église Notre-Dame facilement repérable grâce à sa flèche culminant à 120 mètres de haut.