Dans un communiqué publié le 3 décembre, EDF a confirmé que la centrale nucléaire EPR de Flamanville ouvrira bien en 2016, ce malgré une hausse annoncée du coût de construction de 2 milliards d’euros. Le gouvernement français soutient toujours ce projet énergétique, comme le promettait François Hollande lors de sa campagne présidentielle.
Dans son communiqué, EDF justifie le surcoût de la centrale par des problèmes et retards subis par le chantier. EDF a aussi pris en compte l’évolution du design de la chaudière, des études d’ingénierie supplémentaire, l’intégration de nouvelles exigences réglementaires, ainsi que des enseignements postérieurs à la catastrophe nucléaire de Fukushima. La sûreté de la centrale est donc une question prioritaire. L’EPR de Flamanville est d’ailleurs présenté comme la centrale nucléaire la plus sûre du monde. Il y actuellement trois autres constructions de ce type dans le monde : une en Finlande et deux en Chine.
Les travaux sont déjà bien avancés pour confirmer une ouverture en 2016. 93% du génie civil et 36% des montages électromécaniques de l’EPR sont désormais réalisés. La mise en eau du canal d’amenée de la station de pompage a été effectuée début novembre.
Interrogée sur l’EPR de Flamanville, la ministre de l’Écologie et de l’Énergie, Delphine Batho, se montre rassurante : « le calendrier maintenant d’une ouverture en 2016 sera tenu ». Elle rappelle aussi que pendant la campagne présidentielle, François Hollande « s’était engagé à achever ce chantier de l’EPR, en même temps que la centrale de Fessenheim serait fermée ».
Même discours pour le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui estime que le chantier de l’EPR est « nécessaire » pour le pays et qu’il faut prendre toutes les précautions : « comme c’est un chantier qui dure plus longtemps que prévu, il y a l’actualisation des coûts. Ce qui fait que c’est cher, c’est que la sûreté, la sécurité sont mises au-delà de toutes les exigences qu’il y a jamais eu jusqu’à présent ». Mais « si on veut ramener au kilowattheure, cela n’aura pas l’impact que vous craignez sur le prix de l’énergie ».
Soit! cet EPR est un gouffre pour les raisons (déraisons) que chacun connaît.
La technologie et la (vraie) sécurité font très mauvais ménage avec les tirages à hue et à dia des intervenants qui veulent d’abord et avant tout remplir les caisses de leurs « bonnes œuvres ».
La course à la corruption sera probablement la cause principale d’une catastrophe nucléaire annoncée en dehors de tout autre défaut, car n’en doutez pas, les ingénieurs pourraient construire économiquement et sans faille un système de centrale qui plus est « démontable en fin de vie » avec les parties « déchets ultimes » prêtes à être expédiées dans le soleil.