Le mythe du Golem.

En simplifiant ces dénominations on pourrait interpréter ce mythe à partir d’une comparaison.

Le mythe du Golem et de Faust est apparu dans l’Europe centrales vers le XVIème siècle.

Faust symbolise l’homme, qui en quête de savoir, accepte un pacte avec Méphistophélès. Il périt dans les flammes de l’Enfer.

 

Le Golem est le symbole de la technologie qui échappe à l’emprise des hommes, lorsque celui-ci s’éloigne de la loi divine.

 

Ce qui peut s’interpréter ainsi : Faust est le mythe de l’homme moderne alors que le Golem est le mythe de l’homme post-moderne.

 

Le Golem est enraciné dans la pensée des mystiques du Moyen-âge, désignés sous le nom de Kabbaliste et de la naquit la légende du Rabbi Yehouda ben Betsalel de Lvov…

Que cela soit la Bible, le Talmud, la littérature juive médiévale, ou voire encore le Livre des Psaumes, on trouve trace du Golem.Dans la Bible, il s’écrit Guimel en hébreu et signifie « matière informe ».Dans la Tora, il désigne l’état d’Adam avant que Dieu ne lui insuffle la vie.Dans le Livre des Psaumes : « Je n’étais qu’un Golem, et tes yeux m’ont vu ».Dans les écrits religieux on peut constater les similitudes. Le Golem étant le plus souvent apparenté à l’état d’Adam avant que Dieu ne lui donne une âme. Embryon, substance informe, un homme artificiel.

La légende prend ses sources dans le moyen-âge. Rabbi Yehouda ben Betsalel de Lvov, un érudit célèbre et mystique, surnommé dans la tradition populaire juive le Maharal de Prague, aurait crée un Golem. Bien des versions circulent, teintées de romantisme, et d’autres moins fantaisistes, mais bien évidemment  moins édulcorées. Certains insistant sur le fait que le Rabbi avait crée ce Golem simplement pour avoir un fils. La version la plus répandue :

« 1580, sous le règne de Rudolph II, un dignitaire religieux antisémite de Prague, Taddaüs, colporte des rumeurs de crime rituel, aussitôt s’en suit des pogroms contre le Ghetto. Le Rabbi en priant pour découvrir comment protéger le Ghetto, aurait eu une révélation lui intimant de créer un Golem. Avec ses deux meilleurs élèves, sur la rive droite de la Moldau, il récupéra l’argile pour confectionner un Golem. Chaque élève représentait le feu et l’eau, le Maharal représentant l’air, et qu’il s’agissait d’insuffler ces éléments au quatrième issue de la terre du Golem. Après des rituels, la légende signifie que le Rabbi glisse le nom de Dieu dans la bouche de sa création. Il suffisait simplement de retirer le nom de Dieu pour que le Golem soit désactivé.Mais bien évidemment le Golem échappa à l’emprise de son créateur, qui réussit à la désactiver.

La légende nous raconte que le corps sans vie du Golem est stocké dans une synagogue, plus particulièrement, dans un endroit ou sont classés les livres anciens, et il fût interdit d’y monter. A ce titre la légende nous signifie que le Golem se trouve toujours dans la synagogue.

En parcourant la toile, j’ai pu m’apercevoir, que les plus éminents érudits contestent cette version. Le Golem du Maharal de Prague n’a été crée que dans le seul but d’aider à des travaux subalternes, et que, un beau jour le Rabbi a oublier de désactiver sa création lors du sabbat, et qu’alors celle-ci en devînt incontrôlable, semant la panique avant que le Rabbi ne réussisse à la désactiver.

 

Comme on peut l’apercevoir les similitudes avec le célèbre roman de Mary Shelley « Frankenstein » sont légion. La romancière s’inspirant librement de la légende du Golem.Que cela soit le cinématographe, les récits littéraires, la bande dessinée, le folklore traditionnel juif, le Golem est une source d’inspiration, qui n’est pas prête d’être tarie.

 

Et si finalement le Golem ne symbolisait que le peur des hommes face à leurs créations…

Pour conclure trois vidéos sur le mythe du Golem.

 Partie 1 :

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Partie 2 :

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Partie 3 :

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