C’est un véritable état de siège que connaît Deauville en ce moment pour assurer la sécurité des 25 chefs de délégation et des 18 chefs d’Etat qui se réunissent pour le 37e sommet du G 8. Même s’il paraît nécessaire de se préserver des menaces terroristes qui atteignent la planète en ce moment, un tel déploiement de force paraît quelque peu exagéré.

Cette paisible cité balnéaire de 4 000 habitants qui se situe en Normandie, sur la côte fleurie va vivre sous haute protection pendant 48 heures, avec près de  6 000 policiers, 4 500 gendarmes et 1 500 militaires pour assurer la sécurité des « grands de ce monde ».

Les habitants vont pour la plupart être obligés de rester cloîtrer chez eux, les commerces du centre ville vont rester quasi déserts pour ceux qui n’ont pas anticipé une fermeture exceptionnelle pour ces deux jours.

La gare et l’aéroport de Deauville sont réquisitionnés, durant ces deux jours toute navigation est interdite dans un rayon de 9 km, la plage sera étroitement surveillée, les ponts  de Tancarville et de Normandie seront sous la vigilance d’une équipe du GIGN et d’un peloton de gendarmerie de haute montagne.

La frégate « De grasse » sera positionnée au large des côtes et deux batteries de missiles Sol-air Crotale ont été installées sur les hauteurs de Deauville.

Tout est mis en œuvre pour que ce sommet se passe dans les meilleures conditions et ne soit en aucun cas perturbé par d’éventuels terroristes ou d’altermondialistes toujours à l’affût de ce type de manifestation.

L’essentiel pour le Président de la République c’est de montrer aux français qu’il tient bon la barre au milieu d’un climat politique très mouvant en ce moment.

Les principaux sujets évoqués au cours de ce G 8 seront bien sûr la succession de DSK au FMI  et les problèmes du Proche Orient, de la Syrie et le soutien aux peuples du monde arabe qui ont fait leur révolution.

Un tel déploiement de force est une première dans cette région de Basse-Normandie et le coût total de ce G 8  se monte à environ 20 millions d’euros selon certaines sources ministérielles.

De telles dépenses sont elles  vraiment nécessaires quant on sait que le risque zéro n’existe pas et que le fanatisme aveugle des terroristes peut être présent n’importe où et à n’importe quel moment !