Le fric, c’est chic… 

  

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La société du fric à tout prix…

    La bonne conscience française est aux abois. Chacun a des mots définitifs pour amalgamer tout et surtout le reste à venir. Nous avons été suffisamment abreuvés dans les médias pour s’attarder sur les détails et le principal des affaires en cours.

     Plutôt que de donner un avis de plus, tout en nuances ou au contraire définitif, l’heure est sans doute venue de proposer quelques pistes pour exercer notre réflexion. Souvent dans les articles que j’ai proposés les mêmes  idées émergeaient déjà. Le petit livre que j’ai intitulé « La mondialisation peureuse » contenait un dernier chapitre : Valeurs, la mondialisation boiteuse. Où je faisais le point de la petite mort des valeurs de type républicain.

     Passons tout de suite à la conclusion incontournable, quelque soit le bout par lequel on prend le problème. Elle est contenue en un mot.

                            Le FRIC.

    Osons le pléonasme : le fric à tout prix.

    Son bras droit : l’individuation. Tout est fait pour que notre appartenance à des groupes, jadis prégnants, jadis valorisants, soit jugée antique et dépassée. Il faut de la compétitivité, un plan de carrière, une « customisation » généralisée. L’individualisme est magnifié  comme une source de pouvoir à venir.

     L’autre bras est le consumérisme permanent. Désormais impossible d’être heureux sans consommer, donc sans fric.

     Quoi qu’en pensent les anti-mariage pour tous au nom de la religion chrétienne, l’agnosticisme, l’athéisme ont aidé à conduire l’ensemble des Européens vers un détournement des églises. Le ciment compactant leurs valeurs non financières s’est délité à grande vitesse.

    Que reste-t-il d’autre que le veau d’or ?

    Aux Usa, où le Président jure sur la Bible, où cette Bible et le dollar sont des piliers qui se transforment en fondations, le mélange est encore,- mais pour combien de temps ?- anesthésiant. Ce n’est pas ou plus le cas dans le vieux monde. Ceux qui n’ont pas le génie industrieux à la Bill Gates trouvent leur compte en conquérant le pouvoir, pourvoyeur de corruption, prébendes et autres arrangements fructueux.

    Je me permettrai de finir cet article avec un copier-coller… du texte publié en 2011 par l’auteur cet article.

    « Il est l’heure de sortir d’une introversion subie. Même si, autour de nous, la financiarisation qui domine la planète s’acharne à nous y maintenir pour son plus grand profit. Sans doute faudra-t-il refonder des solidarités, des associations, trouver des formules polarisant nos énergies et développant des qualités auxquelles on veut nous soustraire.

        Ce temps est venu ou il ne saurait tarder.

        Tel est le message que les plus jeunes doivent faire leur. Toutes les technologies leur sont familières, l’innovation les passionne et leur imagination déborde d’idées nouvelles qui conduiront le monde de demain. »