LE FOOTBALL FRANCAIS EN QUESTIONS (Suite 3)

Troisième épisode sur la réorganisation du football français paru dans France-Football du vendredi 23.

Une première mesure aucun des 23 ne sera dans l’équipe de France qui disputera un match amical début août. Et après les dirigeants auront-ils le courage d’aller jusqu’au bout des sanctions : pas de championnat d’Europe pour les mutins ?

Par ailleurs, arrêtons de nous faire croire que tout sera résolu grâce à des dirigeants ayant à leur palmarès le titre de vainqueur de la champion’s League, du championnat d’Europe ou du Monde. Pour faire un bon entraîneur ou un bon président les titres et les récompenses ne suffisent pas, cela se saurait. Certes, certains réussissent mais ils sont une minorité, d’autres et pas des moindres échouent. Des figures du football comme Guy Roux, Gérard Houiller ou Elie Baup ou d’autres entraîneurs « de qualité » dont parfois le nom ne dit rien à personne professionnellement parlant, ont remporté de nombreux succès sans avoir été ni international ni même professionnel.

Pour gérer le football à notre époque, celle de la mondialisation, de la financiarisation et des multinationales, il faut de véritables professionnels avec une grande expérience du management des entreprises. Ils doivent être aussi, bien évidemment, des passionnés avec une bonne expérience du football de base, du terrain, du « foot amateur » avec si possible un vécu de responsabilités dans ce domaine.

Actuellement, beaucoup de personnalités du monde du football (joueurs, éducateurs, dirigeants et journalistes) reconnaissent qu’il faut de vraies compétences d’entrepreneur pour diriger le football. Par ailleurs, il y a unanimité pour qu’il y ait une seule entité qui dirige tout le football au sommet de la pyramide mais comme dans toute entreprise il faut déléguer et ne pas mélanger les genres, les « business » : Tout en haut la « Corporate strategy » ou politique générale du football (de la fédération) et en dessous les « Business stratégies » ou politiques du football professionnel, du football amateur et de l’équipe de France bien distinctes et séparées, même s’il existe logiquement un lien de corrélation entre elles. Il faut donc trois têtes pour le football (dans un même corps comme l’hydre de Lerne).