Il y a des films qui méritent d’être vus, c’est le cas « D’indigènes », un long métrage sur des combattants musulmans de la Seconde Guerre mondiale qui fait froid dans le dos.

 

En regardant le programme télé pour la soirée de dimanche, voila que je découvre que le film « Indigènes «  est diffusé sur France 2. Ce film j’en avais entendu parler lors du Festival de Cannes 2006, car ce fut un cas rare où le prix d’interprétation a été donné à plusieurs acteurs, et surtout par l’absence de Sami Nacéri le soir où le prix fut donné, suite à ses déboires avec la justice.

Je connaissais vaguement le sujet du film, ces soldats d’Afrique du Nord qui ont combattu contre les Allemands pour la France durant la Deuxième Guerre mondiale. J’avais aussi entendu parler des harkis, nom attribué à ces combattants après la guerre d’Algérie suite à des manifestations, car ils réclamaient une certaine reconnaissance, morale et financière.

Mais j’avoue que je ne m’attendais pas à voir cela, durant ce film j’ai été littéralement scotchée, émue, mais aussi choquée par l’attitude envers ces soldats qui ont combattu contre les Allemands pour défendre un pays où ils n’avaient jamais mis les pieds.

Ce film montre le courage de ces soldats, leur foi en la fraternité qui a été bien déçue par des injustices. Ces hommes ont été rabaissés, frustrés, leur courrier censuré, on leur a promis la reconnaissance qu’ils n’ont jamais eue. Comble de tout, ils ont même dû se battre pour percevoir leur pension d’anciens combattants!

Et ce que je ne savais pas, le terme « Harkis » dans les pays musulmans signifie « traitre », ces hommes ont donc perdu sur tous les tableaux. Ce film était donc nécessaire, incontournable, et devrait de plus être montré aux collégiens et lycéens au même titre que certains films comme « la rafle », car ces « indigènes » font partie intégrante de l’histoire de la France, et de sa libération. Les acteurs sont bien évidemment sublimes, avec une mention spéciale pour Djamel Debbouze, mais aussi Sami Bouajila qui joue Abdelkader, qui a tellement cru qu’en emmenant ses compagnons en Alsace ils reviendraient triomphants, mais ils sont tous morts et lui fini sa vie dans un foyer. Ce film a bien mérité ses récompenses dont le César du meilleur scénario.